LE RÉSEAU JAD FITZROY
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 17 avril 2020 / mise à jour 8 juillet 2024
Liens utiles :
http://museedelaresistanceenligne.org/media9327-Archives-de-lamicale-du-rA#fiche-tab
https://www.wikiwand.com/fr/Jade-Fitzroy
VOIR AUSSI : LE RÉSEAU JOHNNY
Document à télécharger : Tentative de reconstitution de l’historique des in(ex)filtrations d’agents en France de 1940 à 1945 (Parachutages, atterrissages et débarquements)
Source : https://www.wikiwand.com/fr/Jade-Fitzroy
Histoire
Créé en France en décembre 1940, Jade-Fitzroy est un réseau de résistance ; il rassemble d'emblée des hommes aux origines politiques très différentes. Les deux principaux fondateurs, en effet, sont Claude Lamirault[1], à vingt deux ans ancien Camelot du Roi (l'organisation de jeunesse de l'Action française), et Pierre Hentic[2], dit Maho, ancien membre des Jeunesses communistes. Il est rattaché au MI6 britannique, et non au Bureau central de renseignements et d'action (BCRA), le service de la France libre, jusqu'en juillet 1944, date à laquelle il rejoint les réseaux du BCRA. L'organisation que Claude Lamirault met en place recrute en premier lieu sa famille et sa belle-famille, ses camarades du 27e bataillon de chasseurs alpins[3].
De la fin de 1940 à la fin de 1941, les hommes de Jade-Fitzroy consacrent l'essentiel de leurs activités à la constitution minutieuse de leur réseau et au recrutement de nouveaux membres. Une dizaine de sous-réseaux spécialisés sont ainsi créés. Par la suite, Jade-Fitzroy se spécialise dans le renseignement militaire. Les principales recherches concernent les mouvements de l'armée allemande, la production aéronautique, les ports maritimes, les transmissions, la construction du Mur de l'Atlantique et autres installations de défense, ainsi que, à la fin de la guerre, les rampes de lancement des V1 et V2.
Après l'arrestation de Claude Lamirault, en décembre 1943 à Paris, la direction du réseau est confiée à sa femme, jusqu'à l'arrestation de celle-ci, en avril 1944. Jade-Fitzroy a compté jusqu'à 708 agents, selon Alya Aglan.
Ce réseau ne doit pas être confondu avec le réseau Jade-Amicol, issu d'une scission intervenue en 1942, et beaucoup plus marqué à droite. Le réseau de renseignement Jade-Fitzroy fut aussi lié à un autre réseau de renseignements en Bretagne, le réseau Johnny.
Quelques membres du réseau
Notes et références
Histoire
Créé en France en décembre 1940, Jade-Fitzroy est un réseau de résistance ; il rassemble d'emblée des hommes aux origines politiques très différentes. Les deux principaux fondateurs, en effet, sont Claude Lamirault[1], à vingt deux ans ancien Camelot du Roi (l'organisation de jeunesse de l'Action française), et Pierre Hentic[2], dit Maho, ancien membre des Jeunesses communistes. Il est rattaché au MI6 britannique, et non au Bureau central de renseignements et d'action (BCRA), le service de la France libre, jusqu'en juillet 1944, date à laquelle il rejoint les réseaux du BCRA. L'organisation que Claude Lamirault met en place recrute en premier lieu sa famille et sa belle-famille, ses camarades du 27e bataillon de chasseurs alpins[3].
De la fin de 1940 à la fin de 1941, les hommes de Jade-Fitzroy consacrent l'essentiel de leurs activités à la constitution minutieuse de leur réseau et au recrutement de nouveaux membres. Une dizaine de sous-réseaux spécialisés sont ainsi créés. Par la suite, Jade-Fitzroy se spécialise dans le renseignement militaire. Les principales recherches concernent les mouvements de l'armée allemande, la production aéronautique, les ports maritimes, les transmissions, la construction du Mur de l'Atlantique et autres installations de défense, ainsi que, à la fin de la guerre, les rampes de lancement des V1 et V2.
Après l'arrestation de Claude Lamirault, en décembre 1943 à Paris, la direction du réseau est confiée à sa femme, jusqu'à l'arrestation de celle-ci, en avril 1944. Jade-Fitzroy a compté jusqu'à 708 agents, selon Alya Aglan.
Ce réseau ne doit pas être confondu avec le réseau Jade-Amicol, issu d'une scission intervenue en 1942, et beaucoup plus marqué à droite. Le réseau de renseignement Jade-Fitzroy fut aussi lié à un autre réseau de renseignements en Bretagne, le réseau Johnny.
Quelques membres du réseau
- Claude Lamirault, Compagnon de la Libération[1]
- Denise Lamirault
- Jean-Roger Jaffré
- Colonel Bonneau
- Paul Fortier
- M. Foussard
- Madeleine Guex
- Jean-Daniel Jurgensen (Jean Lorraine)
- Joseph Mouden
- Eugène Perot
- Pierre Hentic (Maho)[2]
- Maurice Hourcade
- Anne-Marie Hourcade
- Anatole Lewitsky
- Mme Simansky
- Paul et Jean Le Hir
- Paul Soutumier
- Georges Tournon[4]
- M. Jean Ertzbischoff
- Jean-Emile Weibel[5]
- Jean-Louis Rolland, député de la SFIO dans le Finistère[6]
- Colonel Josset
- René Boltz, Marcel Bosquet, Marcel Cotteret, Léon Humbert, Max Leban et Arthur Lambert, six membres du réseau malouin, fusillés au Mont Valérien le 2 décembre 1943[7]
- René Aubertin (Praline), adjoint de Fortier, secrétaire général et secrétaire chiffreur, déporté-rapatrié de Dachau[8]
- Jean Trevoux, chef de secteur, décédé d'un accident de voiture en septembre 1944 [8]
- Pierre Durande,[9] déporté-rapatrié à Buchenwald puis Dora
- Jean-François Coatanea[10] de Plougonvelin (Finistère)
- Léon Jeambrun[11]
- Alya Aglan, Mémoires résistantes. Le réseau Jade-Fitzroy, éditions du Cerf, 1994
- Alya Aglan, « Jade-Fitzroy », dans François Marcot (dir.), Dictionnaire historique de la Résistance française, éditions Robert Laffont, 2006
- Pierre Hentic, Tant qu'il y aura des étoiles, tome I Résistants, éditions Maho, 2009
- Pierre Hentic, Agent de l'ombre. mémoires 1941-1945, éditions de La Martinière, 2012, [ (ISBN 978-2-7324-5334-7)]
Notes et références
- ↑ a et b Claude Lamirault, né le 12 juin 1918 à Paris, quitta la France dès juin 1940 pour gagner l'Angleterre via l'Afrique du nord, fut parachuté dans la région de Rambouillet en décembre 1940 afin de créer en France un réseau de renseignements, retourna à quatre reprises en Angleterre avant d'être à nouveau parachuté en France, créant des réseaux de renseignement principalement dans les régions de Marseille et Toulon ; il fut arrêté le 15 décembre 1943 à Paris à la station de métro "Richelieu", il est déporté à Dachau le 2 juillet 1944 par le train de la mort ; revenu de déportation, il fut tué dans un accident d'automobile à Orléans le 27 mai 1945 ; voir http://www.ordredelaliberation.fr/fr_compagnon/546.html
- ↑ a et b Pierre Hentic, né le 2 avril 1917 en Bretagne, entre dans le réseau Jade-Fitzroy dès janvier 1941 comme agent de liaison ; il passe en janvier 1943 en Angleterre où il reçoit une formation de chef d'opérations aériennes et maritimes ; il revient en France et est chargé d'organiser des atterrissages clandestins d'avions sur le sol français ainsi que des exfiltrations d'agents et d'aviateurs alliés abattus ; arrêté par les Allemands en février 1944, il est déporté à Dachau ; après la Seconde guerre mondiale, il fut intégré dans l'armée française et participa à la guerre d'Indochine, puis à la guerre d'Algérie ; décédé en 2004 ;voir http://www.fncv.com/biblio/grand_combattant/hentic-pierre.html
- ↑ Alya Aglan, « Un réseau français de l'«intelligence service»: «Jade-Fitzroy» », Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, 1993 n°40-2, p. 289-302 (lire en ligne)
- ↑ http://www.museedelaresistanceenligne.org/media.php?media=4795&expo=84&popin=true
- ↑ « Weibel Jean-Emile », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le 8 septembre 2020)
- ↑ Histoire de la résistance en Bretagne. Christian Bougeard p 48.
- ↑ http://memoiredeguerre.free.fr/fusilles/resistants-malouins.htm
- ↑ a et b Aglan, Alya., Mémoires résistantes : histoire du réseau Jade-Fitzroy, 1940-1944, Paris, Cerf, 1994, 339 p. (ISBN 2-204-04958-1, OCLC 30825912, lire en ligne)
- ↑ « Pierre Durande », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le 28 décembre 2018)
- ↑ « Jean-François Coatanea », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le 18 septembre 2020)
- ↑ Service historique de la Défense, « Léon Jeambrun » [archive du 21 octobre 2020], sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le 21 octobre 2020)
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