GUIAVARCH Vincent
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 23 mars 2021


Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :
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Résistance : O.S Arsenal, F.T.P, P.C.F, F.N

Secteur de BREST


MORT POUR LA FRANCE

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Source : https://www.resistance-brest.net/article2902.html
GUIAVARCH Vincent
Naissance : 26 janvier 1918 - Brest
Année d’entrée en résistance ou F.F.I. : 1941
Résistance :
O.S Arsenal, F.T.P, P.C.F, F.N
Secteur(s) d’action : Brest
Arrêté, Torturé, Fusillé
Décès : 14 octobre 1942 - Morlaix
Mort pour la France


Vincent Louis Guiavarch travaille à l’Arsenal de Brest comme soudeur à l’autogène. Probablement maintenu à son poste de part le statut d’affecté spécial, il adhère au Parti communiste français (P.C.F) clandestin à l’été 1941. Il participe dès lors à la diffusion de la propagande du parti ainsi qu’à la distribution des publications et tracts, notamment celles du Front national (F.N). À l’automne, il participe aux grèves patriotiques organisées par le parti à Brest.

Vincent Guiavarch participe ensuite au sabotage des sous-stations électriques sur son lieu de travail, le 26 mars 1942 avec l’
Organisation spéciale de l’Arsenal. Le 28 avril 1942, il fait partie des militants qui protègent la manifestation organisée par le Comité des Femmes, devant l’annexe de la Mairie, rue Danton. À l’instauration des Francs-tireurs et partisans (F.T.P) à Brest, Vincent Guiavarch intègre l’effectif. Il aurait alors participé à plusieurs opérations.

Le 31 août 1942,
Jean Kerautret et Vincent Guiavarch descendent la rue de la Fontaine à Recouvrance. Ils tombent sur un groupe de soldats allemands, des heurts éclatent et dans la foulée des coups de feu sont échangés. Les deux résistants touchés sont capturés et internés quelques jours au siège de l’Aussenkommando du Sicherheitsdienst (S.D) de Brest en l’École Bonne-Nouvelle. Ils semblent y avoir été torturés, avant d’être emprisonnés à la prison de Pontaniou en attendant leur jugement. Durant l’instruction, des perquisitions sont menées à leurs domiciles. D’après Eugène Kerbaul, des armes et explosifs furent retrouvés chez Vincent Guiavarch.

Les deux résistants communistes sont jugés par un tribunal militaire et condamnés à mort pour intelligence avec l’ennemi et voies de fait.
Jean Kerautret et Vincent Guiavarch sont fusillés à Morlaix, le 14 octobre 1942. Les corps sont inhumés en toute discrétion dans le cimetière de Morlaix. Le concierge du cimetière, curieux, déterre le 16 octobre 1942 les deux corps et trouve sur eux leurs des papiers d’identité.

À titre posthume, il reçoit la médaille de la Résistance française en 1955.

Publiée le jeudi 11 mars 2021, par
Gildas Priol, mise à jour vendredi 19 mars 2021


Sources - Liens

  • Famille Lafont-Guiavarch, iconographie.
  • Archives municipales de Brest, registre d’état civil (1E257).
  • Ordre de la Libération, Paris, registre des médaillés de la Résistance française.
  • KERBAUL Eugène, 1270 militants du Finistère (1918-1945), à compte d’auteur, Paris, 1985.
  • KERBAUL Eugène, Chronique d’une section communiste de province (Brest, janvier 1935 - janvier 1943), à compte d’auteur, Paris, 1992.
  • Le Maitron, notice biographique de Vincent Guiavarch.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de Résistant de Vincent Guiavarch (GR 16 P 276179) - Non consulté à ce jour.