JÉZÉQUEL Auguste
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 1er janvier 2020


Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :


Mouvement "Libération"
Stacks Image 26272


Ej Sizun


La Résistance à Huelgoat par l'instituteur Auguste JÉZÉQUEL, président du Comité Local de Libération (C.L.L.).

L'adhésion du groupe d'Huelgoat au mouvement "Libération" se fit le 13 mars 1944 après une entrevue à Huelgoat avec le colonel "Rossignol" (FONFERRIER) et le commandant
"Le Poussin" (DONNART).
« Le mouvement était un mouvement d'attente, c'est-à-dire un mouvement de recrutement et d'instruction de troupes et de cadres qui entrent en action sur un mot d'ordre venu d'Angleterre... »
S'en suivent les modalités de création des maquis dans la région, les rafles, la mésentente avec les F.T.P. locaux, et surtout la débandade meurtrière des Allemands vers Brest lors de la libération de Huelgoat...
Sources :
• Copie du manuscrit publié par G.-M. THOMAS et A. LEGRAND dans "Le Finistère dans la guerre" (tome II) et communiqué par l'archiviste départemental Henri WAQUET aux Archives du Comité d'Histoire de la Deuxième Guerre Mondiale (AVH 15, 13 documents) - Archives
Nationales de Pierrefitte-sur-Seine (cote 72AJ/123).
• Liste transmise par Stéphane LEURET, sous-préfet de Brest aux services de Louis BRINON,
place Beauvau à Paris : arrestations, dans le courant de la 1ère semaine de mai 1944, au cours des rafles dans les régions de Plouyé, Poullaouen, Huelgoat, Coray, St-Goazec, Spézet... (SHD Caen 22 P 3083, 2 documents).


Source :
https://an-uhelgoad.franceserv.com/6aout1944.htm

La libération du Huelgoat

Auguste Jézéquel, l'instituteur qui devint président du comité local de Libération, a consigné la libération du Huelgoat qui eut lieu les 5 et 6 août 1944- Son récit a été intégralement publié par Georges-Michel Thomas et Alain Le Grand dans le tome II de leur ouvrage : Le Finistère dans la guerre. Laissons la plume à Auguste Jézéquel :

A la lecture de ce texte, digne de Tartarin de Tarascon , il ne peut pas être un témoin de la libération du Huelgoat ce 5 août 1944 ?

« Dans Huelgoat même, du côté allemand, se trouve un bataillon d'infanterie (deux compagnies à l'école libre des filles, une à l'école publique des filles, une disséminée en ville et à l'hôtel du Lac), appuyé dans le village de Kervinaouet, dominant la ville à 1 500 mètres, par une batterie de cinq canons de 77 ; des troupes cantonnent également à La Coudraie, siège du dépôt d'intendance d'une division, avec munitions, essence, etc. ; le dépôt d'une seconde division est à l'hôtel du Lac, l'état-major à l'hôtel d'Angleterre. De l' essence?plutôt de l' avoine pour leurs chevaux !

Le canon de 77 est le canon mythique français de la première guerre mondiale ,d' après Jean Marie il y avait huit gros canons à traction hippomobile et une mitraillette anti- aérienne.

Du côté civil français, il reste peu d'hommes disponibles; les mobilisables ont rejoint leurs maquis respectifs...( le mythe que tous les français étaient des résistants)

A 15 h moins 10, brusquement le canon tonne : les blindés américains arrivent à {'improviste de la direction de Plouyé, renseignés sur les positions allemandes et guidés sur Bellevue par les Patriotes, ( faux à la lecture du témoignage de Jean Marie dans son livre ,un tank fut détruit) réduisent au silence les batteries de 77 de Kervinaouet qui n'opposent d'ailleurs qu'une faible résistance. Les artilleurs mettent leurs pièces hors d'usage et s'enfuient en débandade dans la campagne ou sur la route de Brest. Plusieurs seront faits prisonniers quelques heures plus tard. Avant leur fuite, ils tuent Georges Le Scraigne. (faux les américains arrivent au bourg à 11 heures 30 ".heure anglaise")

A 15 heures, les chars d'assaut descendent la rue des Cieux tournent à gauche au carrefour dit "Le Pont-du-Four", cannonent et mitraillent la Kommandantur, la rue de Brest, la place du jardin des Plantes où se tiennent des Allemands ; quelques hommes sont tués et quatre officiers qui voulaient fuir dans une traction avant sont carbonisés sur place.

Tandis que le flot de l'armée motorisée américaine déferle dans les rues et sur la place, les Allemands se camouflent dans les bois environnants; ils se ressaisissent,, se réorganisent et des contacts s'établissent bientôt entre eux et les chars à l'entrée est de la ville (route nationale de Carhaix). Deux chars attaqués à la bombe sont bientôt mis hors de combat et prennent feu : six Américains y trouvent la mort. ( faux deux morts , voir le témoignage des américains) il y a eu quatre morts américains au Huelgoat et aussi quatre au Pont Mikael

Les fantassins de choc des autos blindées patrouillent dans les ruelles, les rues, au bord du canal d'alimentation de l'usine électrique, aidés par une vingtaine de résistants valides qui se sont munis d'armes et de munitions au dépôt de l'hôtel du Lac. Des coups de feu sont échangés tuant quelques Allemands. A. Quéméner, volontaire, est abattu auprès d'un Allemand qu'il vient de tuer. Sur tout le flanc est du Huelgoat, les résistants se dépensent sans compter pour empêcher des infiltrations allemandes.( le seul tir réussi blessa un américain)



Un groupe de quatre nazis, armés de mitraillettes, pénètre dans la cour de l'hôtel de France, puis dans la rue des Cendres et, sur un parcours de 60 mètres, ouvre les portes de chaque maison et abat par balles, en quelques minutes, 12 personnes :

6 hommes et 6 femmes. Ainsi est assassiné M. Le Dilasser, maire (pétainiste), au moment où il ouvrait la porte sur laquelle on frappait des coups répétés ; M. Le Dilasser n'avait pas voulu, malgré les abjurations de ses amis, MM. Lecomte, futur préfet de la Libération, Kérautret et Lagathu, ingénieurs(ces deux derniers rescapés de cette liste, sont des notables , titulaires de la médaille de la francisque pour le suivi des chantiers des sites des barrages de la centrale hydroélectrique de Saint Herbot.Ils ont su à temps de changer leurs vestes de pétainistes! Mon père le FFL me disait de ceux- ci) demeurer avec eux dans l'abri de son jardin où tous les quatre étaient descendus quelques minutes plus tôt. Mme Dilasser, hôtelière, sera fauchée près du lit de son mari qui venait d'être blessé par une balle égarée ; Mme Le Scour, son fils Jacques et sa fille Simone sont abattus d'une rafale, à l'entrée du magasin de sa belle-sœur, Melle Querneau, qui ne doit son salut qu'à une heureuse chute précédant de peu le crime ; Mme Le Boulch subit le même sort dans sa cuisine, devant son fils de 4 ans, ainsi que son père M. Louis Cosquer. Poignardée, puis fusillée, Melle Marie-Anne Le Gall a sa maison incendiée(la Roche cintrée) ; M. Kermanach, ligoté dans la cave, ne devra son salut qu'à l'extinction de l'incendie; M. Pierre Le Scanff, vieillard impotent de 75 ans, est abattu en pleine rue... Ces scènes de sauvagerie inouïe se déroulèrent vers 16 h 10. ( il oublie les deux tués des trois civils de mon quartier de la Roche Cintrée ) En sortirent à la faveur des ténèbres d' après Jean Marie



A 18 heures, le combat cesse. Les Allemands, sur ordre, vont se regrouper dans les bois de la Roche Cintrée et de La Coudraie, où ils seront mitraillés et bombardés par avion... faux le lendemain d' après Jean Marie

Le lendemain matin 6 août, dimanche traditionnel d'ouverture des fêtes locales, les hommes du maquis et les Américains venaient cantonner au Huelgoat et nous apporter la sécurité. »faux on entendait au bourg le tonnerre des combats dans la nuit du samedi et le dimanche Une sécurité, conclut Jézéquel, qui se paya par un triste bilan : 17 morts français et 6 américains. (faux 8 américains et 15 civils)Ils étaient cantonnés à Crois-an- Herry en La Feuillée.

Sujet tabou: il ne parle pas des 113 prisonniers parachutistes allemands que les alliés venaient de confier aux résistants FTP et du raid meurtrié allemand de Brasparts qui en résulte et où 22 résistants et une civile de Brasparts perdirent la vie.

Ce sera d'ailleurs, pour la libération du Finistère, les combats les plus meurtriers opposant des "FFI "aux troupes allemandes


SOURCE : Auguste Jézéquel

Ci dessous : cliquez sur le dossier pour le télécharger.





L'adhésion du groupe d'Huelgoat au mouvement "Libération" se fit le 13 mars 1944 après une entrevue à Huelgoat avec le colonel "Rossignol" (FONFERRIER) et le commandant "Le Poussin"

« Le mouvement était un mouvement d'attente, c'est-à-dire un mouvement de recrutement et d'instruction de troupes et de cadres qui entrent en action sur un mot d'ordre venu d'Angleterre... »
S'en suivent les modalités de création des maquis dans la région, les rafles, la mésentente avec les F.T.P. locaux, et surtout la débandade meurtrière des Allemands vers Brest lors de la libération de Huelgoat...
Sources :
Ej Sizun
La Résistance à Huelgoat par l'instituteur Auguste JÉZÉQUEL, président du Comité Local de Libération (C.L.L.).
(DONNART).
Copie du manuscrit publié par G.-M. THOMAS et A. LEGRAND dans "Le Finistère dans la guerre" (tome II) et communiqué par l'archiviste départemental Henri WAQUET aux Archives du Comité d'Histoire de la Deuxième Guerre Mondiale (AVH 15, 13 documents) - Archives
Liste transmise par Stéphane LEURET, sous-préfet de Brest aux services de Louis BRINON,
place Beauvau à Paris : arrestations, dans le courant de la 1ère semaine de mai 1944, au cours des rafles dans les régions de Plouyé, Poullaouen, Huelgoat, Coray, St-Goazec, Spézet... (SHD Caen 22 P 3083, 2 documents).
Nationales de Pierrefitte-sur-Seine (cote 72AJ/123).
Stacks Image 26276