MOREAU HENRI ALEXANDRE ADRIEN
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 17 avril 2020 / mise à jour 8 juillet 2024
Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :
ADJUDANT
FORCES FRANÇAISES DE L'INTÉRIEUR
FUSILLÉ PAR LES ALLEMANDS LE 17 SEPT 1943
Source : https://maitron.fr/spip.php?article168257
Né le 25 octobre 1908 à Tours (Indre-et-Loire), fusillé le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; musicien des Équipages de la Flotte (marin de l’État) ; communiste ; OS, FTPF.
Fils d’Alexandre Moreau, charcutier puis facteur des PTT, revenu très malade de la 1ère guerre mondiale, et d’Adrienne Leroux, sans profession puis couturière, Henri Moreau fut adopté par la Nation en 1925. Il s’engagea jeune dans la « Musique des Équipages de la Flotte ». D’après Eugène Kerbaul, il était l’un des deux militaires de carrière en activité qui furent membre du Parti communiste à Brest à la fin des années 30, l’autre étant Georges Cadiou.
Il se maria le 9 septembre 1931 à Chouzé-sur-Loire (Indre-et-Loire) avec Simone, Geneviève Pineau, le couple avait un enfant. Henri Moreau aida la Jeunesse communiste de Brest à constituer une chorale et une société de musique, « La Lyre Populaire Brestoise », à la fin des années 40 mais elle eut peu l’occasion de se manifester.
À la fin de 1940 il fut démobilisé en zone non-occupée, et devenu retraité de la marine nationale, il revint à Brest. Il y reprit aussitôt le contact avec le PCF clandestin. Son domicile de la rue Portail devint un dépôt de matériel léger d’imprimerie : stencils pour ronéo (petite machine à imprimer de bureau), papier, encre, etc. En effet, il avait reçu pour mission de s’occuper du matériel de propagande résistante des communistes et du Front national. En mai 1942, à la suite de la mise sur pied des FTPF dans le département, son appartement servit aussi de dépôt d’armes et d’explosifs. Il participera personnellement à de nombreux sabotages.
_A l’automne 1942, il devint responsable, pour le Finistère, de la propagande du PCF, mais ce fut pour peu de temps car il fut arrêté le 4 octobre par des policiers brestois et le Service de police anticommuniste (SPAC) pour "activité de franc-tireur" ; il était soupçonné de sabotage, fabrication et distribution de tracts.
Interrogé avec brutalité au poste de police Saint-Martin de Brest, et interné au château de Brest, jusqu’au 26 novembre 1942, il fut à cette date, transféré à Vitré. Le 11 décembre 1942, la Section spéciale de Rennes le jugea et le condamna à 5 ans de travaux forcés. Transféré à l’abbaye de Fontevraud (Maine-et-Loire), le 13 janvier 1943 pour y purger sa peine, il fut ensuite ramené à la prison Jacques Cartier, de Rennes, le 23 avril 1943, à la demande des Allemands.
Le 27 aout 1943, il intégra la prison de Fresnes (Seine) pour être jugé , en seconde instance, le 28 août par le tribunal allemand du Gross Paris, 11 rue Boissy-d’Anglas , et condamné à mort pour activités favorables à l’ennemi.
Fusillé le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien, en même temps que 18 autres résistants communistes brestois, il fut inhumé avec ses camarades au cimetière d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne)
Les distinctions suivantes lui ont été décernées : Mention « Mort pour la France » attribuée par le secrétariat général aux Anciens combattants et victimes de guerre en date du 29 juin 1945 ; Médaille militaire ; Citation à l’ordre du régiment N°419, Rennes, 30 août 1946, comportant Croix de guerre avec étoile de bronze ; Interné résistant, 5 juillet 1954..
Voir aussi : Albert Abalain, Lucien Argouach, Louis Departout, Yves Giloux, Eugène Lafleur, Louis Le Bail, Paul Le Gent, Louis Le Guen, Paul Monot, Moreau Henri, Jean-Louis Primas, Jean Quintric, Albert Rannou, Albert Rolland, Étienne Rolland, Joseph Ropars, Charles Villemin.
A Brest, son nom figure sur le monument commémoratif des 19 fusillés FTPF.
Né le 25 octobre 1908 à Tours (Indre-et-Loire), fusillé le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; musicien des Équipages de la Flotte (marin de l’État) ; communiste ; OS, FTPF.
Fils d’Alexandre Moreau, charcutier puis facteur des PTT, revenu très malade de la 1ère guerre mondiale, et d’Adrienne Leroux, sans profession puis couturière, Henri Moreau fut adopté par la Nation en 1925. Il s’engagea jeune dans la « Musique des Équipages de la Flotte ». D’après Eugène Kerbaul, il était l’un des deux militaires de carrière en activité qui furent membre du Parti communiste à Brest à la fin des années 30, l’autre étant Georges Cadiou.
Il se maria le 9 septembre 1931 à Chouzé-sur-Loire (Indre-et-Loire) avec Simone, Geneviève Pineau, le couple avait un enfant. Henri Moreau aida la Jeunesse communiste de Brest à constituer une chorale et une société de musique, « La Lyre Populaire Brestoise », à la fin des années 40 mais elle eut peu l’occasion de se manifester.
À la fin de 1940 il fut démobilisé en zone non-occupée, et devenu retraité de la marine nationale, il revint à Brest. Il y reprit aussitôt le contact avec le PCF clandestin. Son domicile de la rue Portail devint un dépôt de matériel léger d’imprimerie : stencils pour ronéo (petite machine à imprimer de bureau), papier, encre, etc. En effet, il avait reçu pour mission de s’occuper du matériel de propagande résistante des communistes et du Front national. En mai 1942, à la suite de la mise sur pied des FTPF dans le département, son appartement servit aussi de dépôt d’armes et d’explosifs. Il participera personnellement à de nombreux sabotages.
_A l’automne 1942, il devint responsable, pour le Finistère, de la propagande du PCF, mais ce fut pour peu de temps car il fut arrêté le 4 octobre par des policiers brestois et le Service de police anticommuniste (SPAC) pour "activité de franc-tireur" ; il était soupçonné de sabotage, fabrication et distribution de tracts.
Interrogé avec brutalité au poste de police Saint-Martin de Brest, et interné au château de Brest, jusqu’au 26 novembre 1942, il fut à cette date, transféré à Vitré. Le 11 décembre 1942, la Section spéciale de Rennes le jugea et le condamna à 5 ans de travaux forcés. Transféré à l’abbaye de Fontevraud (Maine-et-Loire), le 13 janvier 1943 pour y purger sa peine, il fut ensuite ramené à la prison Jacques Cartier, de Rennes, le 23 avril 1943, à la demande des Allemands.
Le 27 aout 1943, il intégra la prison de Fresnes (Seine) pour être jugé , en seconde instance, le 28 août par le tribunal allemand du Gross Paris, 11 rue Boissy-d’Anglas , et condamné à mort pour activités favorables à l’ennemi.
Fusillé le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien, en même temps que 18 autres résistants communistes brestois, il fut inhumé avec ses camarades au cimetière d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne)
Les distinctions suivantes lui ont été décernées : Mention « Mort pour la France » attribuée par le secrétariat général aux Anciens combattants et victimes de guerre en date du 29 juin 1945 ; Médaille militaire ; Citation à l’ordre du régiment N°419, Rennes, 30 août 1946, comportant Croix de guerre avec étoile de bronze ; Interné résistant, 5 juillet 1954..
Voir aussi : Albert Abalain, Lucien Argouach, Louis Departout, Yves Giloux, Eugène Lafleur, Louis Le Bail, Paul Le Gent, Louis Le Guen, Paul Monot, Moreau Henri, Jean-Louis Primas, Jean Quintric, Albert Rannou, Albert Rolland, Étienne Rolland, Joseph Ropars, Charles Villemin.
A Brest, son nom figure sur le monument commémoratif des 19 fusillés FTPF.
(numérisation Mme Micheline LAUNAY)
Ci dessous : cliquez sur le dossier pour le télécharger.
Source des documents suivants : Dossier FTPF 1946 carton 12
(numérisation Pôle Jean Moulin LG)