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GILOUX Yves

Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 17 avril 2020 / mise à jour 8 juillet 2024


Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :
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Médaille de la Résistance française et de la Croix de guerre 1939-1945, avec étoile d’argent.

Fusillé au Mont Valérien le 17 septembre 1943

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Source : https://www.resistance-brest.net/article1363.html

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GILOUX Yves

Naissance : 15 décembre 1921 - Ouessant
Année d’entrée en résistance ou F.F.I. : 1941
Résistance :
F.T.P, P.C.F, F.N
Secteur(s) d’action : Brest
Arrêté, Torturé, Fusillé, Fusillé au Mont Valérien
Décès : 17 septembre 1943 - Suresnes (92)
Mort pour la France


Yves Jean Francis Maris Giloux est un étudiant brestois. Sous l’occupation, il poursuit des études par correspondance à l’école des Travaux Publics de Paris. D’août 1940 à septembre 1941, il effectue son stage d’examen au sein de l’entreprise S.Zeno de Brest. A partir de septembre 1941, il travaille aux Ponts et Chaussées au service de relevé cadastral.

Il adhère au
Parti Communiste français (P.C.F) clandestin en 1941 et y diffuse la propagande à Brest avant d’intégrer en juillet 1942 les Francs-Tireurs et Partisans (F.T.P) sous les ordres de Pierre Corre. Rapidement, il devient chef de groupe et participe à de nombreuses actions contre l’occupant.

Les nombreuses arrestations entre juin et septembre 1942 clairsèment les rangs des
F.T.P en Bretagne. Brest n’est pas épargné et le mouvement de résistance est lourdement impacté. En fin d’année 1942, c’est désormais sur les épaules d’Yves Giloux et de Charles Vuillemin que repose la succession locale des F.T.P. Coûte que coûte, l’action doit se poursuivre et l’on prépare en décembre de l’année de nouveaux attentats contre l’occupant.

La dernière semaine de l’année 1942 est consacrée aux préparatifs d’un attentat à Brest. Un peu avant 21 heures le 1er janvier 1943, les
F.T.P passent à l’action. Charles Vuillemin, Louis Le Bail et Jean-Pierre Reste entourent Yves Giloux et se dirigent vers leur objectif. Parvenus devant le cinéma Éden, Yves Giloux jette une bombe devant un groupe de soldats allemands sortant de l’édifice du passage Saint-Martin. L’engin explose, faisant au moins cinq blessés. Yves Giloux et le groupe, se replient aussitôt sans être inquiétés sur le moment.

Le 5 janvier 1943, Yves Giloux et
Charles Vuillemin effectuent une nouvelle tentative d’attentat, cette fois contre l’immeuble de la Kommandantur avec une nouvelle bombe. Plusieurs actions de cet acabit sont menées en janvier par les F.T.P brestois. Une nouvelle série d’arrestations va encore amenuiser l’effectif de résistants.

De son côté, Yves Giloux est promu à l’échelon départemental le 6 janvier par
Robert Ballanger à Rennes. Il devient alors Capitaine d’un groupement mobile avec pour tâche d’œuvrer dans le Finistère, le Morbihan et la Loire-Inférieure. Alors qu’il se rend à Nantes avec Jean-Louis Primas, Yvex Giloux semble s’arrêter à Lorient pour y commettre un attentat dont les détails ne nous sont pas connus. Il est arrêté le 20 janvier 1943 à Doulon, près de Nantes par le Service de police anti-communiste (S.P.A.C) de Vichy.

Torturé lors de son interrogatoire, il est livré par la justice française aux autorités allemandes. Emprisonné semble t-il à Pontaniou dans un premier temps, il est transféré à la prison Jacques Cartier de Rennes puis à Fresnes dans la région parisienne. Jugé par le tribunal militaire allemand du Gross Paris, il est condamné à mort le 28 août 1943. Yves Giloux est fusillé à la forteresse du Mont-Valérien, le 17 septembre 1943, aux côtés de
18 autres résistants communistes brestois. Leurs dépouilles sont transférées le jour même pour inhumation au cimetière d’Ivry-sur-Seine.

Jouissant d’une grande réputation au sein des
F.T.P de Brest, son nom sera attribué à un groupe d’action qui se reforme dès le premier semestre de l’année 1943, puis à un bataillon F.T.P en 1944 dans le centre Finistère. En 1960, à titre posthume il est décoré de la médaille de la Résistance française et de la Croix de guerre 1939-1945, avec étoile d’argent. Une rue porte son nom à Lambézellec depuis octobre 1945 ainsi qu’un square à Saint-Marc depuis le 6 juillet 1984.

Publiée le mercredi 25 mars 2020, par
Gildas Priol, mise à jour lundi 20 décembre 2021