LE ROUX Jean
Commandant ICARE
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 26 décembre 2024
Liens utiles :
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_d%27Espagne
- https://www.elespanol.com/cultura/historia/20200416/comandante-taxista-heroe-republicano-destituido-franceses-espanol/482202349_0.html
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Roque_Carrion
- https://www.ouest-france.fr/bretagne/icare-et-ses-compagnons-de-la-resistance-2736870
- https://www.letelegramme.fr/morbihan/lanester-56600/spanroque-carrionspan-lespagnol-qui-libera-la-bretagne-2201045.php
- https://www.ouest-france.fr/bretagne/la-memoire-dicare-libere-qui-libera-rostrenen-2743673
- http://bteysses.free.fr/espagne/Lorient.htm
- http://retirada37.com/espagnols-en-bretagne/
- https://museedelaresistanceenligne.org/media6876-Tmoignage-du-commandant-FTP-Roque-Carrion
- Amicale du camp de GURS
- http://connan.thierry.chez-alice.fr/forteressevolante.htm
Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :
Commandant ICARE
- Le parcours de Roque Carrion a débuté en Espagne où il est né, en 1916. Il s'engage en 1935 et participe comme pilote de chasse aux batailles de Madrid, Guadalajara..., et, début 1939, à la bataille de Barcelone. Fuyant le régime franquiste, il se réfugie en France, le 7 février 1939 et est interné dans des camps du sud du pays.
- Il s'y évadera à plusieurs reprises, passera par Brest, puis sera emprisonné à la caserne Frébault de Lorient. S'évadant en 1942, il s'installe à Lanester, rue Française, sous une fausse identité.
- Il travaille alors, à l'arsenal pour opérer des actions de sabotage. Condamné à mort par la Gestapo, il prend le maquis en novembre 1943, rejoint des maquisards, à Ty Glass et y forme le deuxième Bataillon des FTPF, d'environ 400 hommes au départ, mais qui atteindra progressivement 1 200 hommes.
SOURCE : recherches internet Laurent Guélard
Commandant ICARE 1939-1945 son rôle dans la résistance en Bretagne après avoir combattu en Espagne en tant que Républicain
Le "Commandant Icare", de son vrai nom Jean LE ROUX, est une figure marquante de la Résistance en Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Avant cela, il avait combattu en Espagne dans les rangs des Républicains lors de la guerre civile espagnole (1936-1939), un engagement qui témoigne de son profond attachement aux idéaux de liberté et de justice.
Origines et parcours pré-Résistance
Guerre civile espagnole : Jean LE ROUX s’engage aux côtés des Républicains espagnols contre les troupes franquistes. Il fait partie des volontaires internationaux qui rejoignent les Brigades internationales, un groupe composé d’antifascistes venus du monde entier.
Cette expérience en Espagne forge son caractère de combattant et de chef militaire. Cependant, la défaite des Républicains en 1939 l’oblige à fuir. Beaucoup de combattants, dont lui, passent par les camps d’internement en France comme ceux de Gurs ou d’Argelès-sur-Mer.
Son arrivée en Bretagne et la structuration des maquis
Après avoir fui l'Espagne à la suite de la victoire de Franco, Jean Le Roux retourne en Bretagne, sa région d'origine, où il met ses compétences militaires au service de la Résistance.
Il intègre rapidement les Forces Françaises de l'Intérieur (FFI), et devient une figure importante des maquis bretons. Sous le pseudonyme de "Commandant ICARE" et grâce à son expérience en Espagne, il excelle dans l’organisation des maquisards, des résistants souvent inexpérimentés au début.
Les maquis en Bretagne
Les maquis étaient constitués de résistants cachés dans des zones rurales, notamment dans les forêts bretonnes, comme celle de Lanvaux ou de Brocéliande. Ces groupes menaient des actions contre les forces allemandes et leurs collaborateurs.
Jean Le Roux joua un rôle crucial dans :
- La formation militaire des résistants.
- La coordination des attaques.
- L’implantation de bases secrètes dans les zones isolées.
- Des actions de sabotage contre les infrastructures allemandes, notamment des voies ferrées et des ponts, dans le but de perturber les déplacements des troupes nazies.
- La liaison avec Londres et les Forces françaises libres, en facilitant le parachutage de matériel et d’agents.
Lien avec Londres et les Alliés
Le Commandant ICARE joue un rôle clé dans la liaison entre la Bretagne occupée et le commandement des Forces Françaises Libres à Londres :
Il facilite les parachutages d’armes, de matériel, et d’agents envoyés par Londres. Les largages sont souvent réceptionnés dans des zones rurales bien sécurisées.
Il transmet des renseignements précieux sur les mouvements des troupes allemandes en Bretagne, essentiels pour planifier le Débarquement et les opérations militaires qui suivront.
Il supervise plusieurs actions audacieuses contre les Allemands, visant à désorganiser leur logistique et à préparer l'arrivée des Alliés. Voici quelques exemples d’actions marquantes :
Actions principales de sabotage et de harcèlement
- Voies ferrées et trains : L'une des cibles principales était le réseau ferroviaire, vital pour le transport des troupes et du matériel nazi. Ses équipes détruisent des rails, posent des mines et attaquent les convois ennemis.
- Ponts et routes : Des opérations de démolition de ponts ralentissent les déplacements des forces allemandes, particulièrement au moment du Débarquement allié en juin 1944.
- Attaques sur des dépôts allemands : avec ses hommes, il organise des attaques sur des dépôts d’armes, des munitions et du carburant allemands, privant ainsi l’occupant de ressources essentielles.
- Le Commandant Icare participe à des missions pour libérer des résistants capturés et pour aider les pilotes alliés abattus à rejoindre l’Angleterre via les réseaux d’évasion.
Un rôle décisif lors du Débarquement en Normandie (juin 1944)
- Après le 6 juin 1944, le réseau du Commandant Icare intensifie ses actions. Les maquisards harcèlent les troupes allemandes, qui tentaient de remonter vers la Normandie pour contrer les Alliés.
- La bataille des poches bretonnes : Dans les mois qui suivent, la Bretagne devient le théâtre de combats intenses, notamment autour de Lorient et Saint-Nazaire. Les résistants participent à encercler les troupes allemandes, les forçant à se replier.
Opérations marquantes dirigées par le Commandant Icare
Quelques-unes des actions les plus notables auxquelles Jean Le Roux aurait participé ou qu’il aurait dirigées incluent :
L’attaque de la gare de Questembert (1943) :
- Avec son groupe, il coordonne une opération visant un train transportant des munitions allemandes. Le sabotage provoque une explosion massive, retardant le transport des ressources vers les ports bretons.
- Le harcèlement des troupes allemandes lors du Débarquement (juin 1944) :
- Après le 6 juin 1944, son réseau intensifie les attaques de guérilla pour gêner les mouvements des Allemands. Des embuscades sont organisées sur les routes stratégiques entre Rennes et Vannes.
- La destruction d’un dépôt de carburant près de Lorient (1944) :
- L'opération, minutieusement préparée, vise à priver la garnison allemande de ressources essentielles pour ses véhicules.
- Bataille de Saint-Marcel (18 juin 1944) :
- Bien que sa présence directe à cette bataille reste incertaine, le Commandant Icare aurait collaboré avec les maquisards du secteur pour soutenir cette grande confrontation entre les FFI et les Allemands, après un parachutage massif d’armes allié.
- bataille du Moulin de la Pie, le 29 juillet 1944; libération de Rostrenen, le 3 août; entrée le 4, dans Pontivy, avant les Américains; Lézardrieux; Paimpol; le Front de la Vilaine; la Poche de Lorient…
Son héritage :
Après la Libération, le rôle de Jean Le Roux est reconnu, mais comme pour beaucoup de résistants, il reste dans l’ombre de l’histoire officielle. Sa vie illustre le courage et l’abnégation des antifascistes de son époque.
Reconnaissance officielle :
- Plusieurs témoignages d’anciens résistants et documents historiques saluent son rôle dans la Résistance bretonne.
- La mémoire de ses actions est honorée localement en Bretagne, bien qu’il ne bénéficie pas de la même notoriété que d’autres grandes figures nationales de la Résistance.
- Un combattant antifasciste complet : Son parcours, de la guerre civile espagnole à la Résistance bretonne, le place parmi ces combattants qui ont affronté le fascisme sous toutes ses formes.
Le Commandant ICARE incarne l’engagement total pour la liberté, au prix de risques énormes. Son parcours est emblématique de ces résistants qui, après avoir affronté les forces fascistes en Espagne, ont continué le combat contre l’occupant nazi en France. Son rôle est particulièrement célébré en Bretagne, région marquée par un important réseau de résistance pendant la guerre.
« Trois personnes ne peuvent être oubliées quand on évoque la 2e compagnie du XIe bataillon Koenig (et même la 4e) sur le secteur de Guiscriff : l'initiateur, Jean Dorval (Guiscriff), le recruteur et formateur Vincent Brézulier (Lorient-Guiscriff) et le commandant Charles Le Bris.
Le commandant Icare leur a apporté une aide précieuse sur le plan des armes à la formation du maquis. Cet homme hors du commun a été aimé de ses hommes, fiers de l'avoir comme chef. Il commandait des hommes qui ne cherchaient pas les honneurs. En cela, ils étaient semblables à leur chef. »
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libération de Rostrenen LE ROUX Jean dit Roque Carrion
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