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THEPAUT François

Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 17 avril 2020 / mise à jour 8 juillet 2024


Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :
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Maquis de Kergoat
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Source : https://www.facebook.com/michele.lebras.7?__tn__=-UC*F

Michèle Le Bras
François THEPAUT (1923-2015).
Né à Cast le 27 août 1923, fils de Guillaume, cultivateur décédé prématurément en 1925. Il s'engage dans la marine le 2 septembre 1939 et est placé en congé d'armistice le 1er mars 43 Son frère Guillaume (1921-1940) est "Mort pour la France" à Mers-el-Kébir le 3 juillet 1940. Célibataire en 1943, il réside avec sa mère au bourg de Quéménéven.
Le 1er janvier 1944, Il signe un engagement officiel dans le groupe CDLL (Ceux de la Libération) , groupe Vengeance.

Clandestin depuis mi-43, il a participé aux sabotages d'avions, de voies de chemins de fer, de lignes souterraines et aériennes, d'ouvrages militaires, est présent aux parachutages. et récupérations d'armes.
Il est fait prisonnier le 16 mai 1944 à Plogonnec.
Précisions sur les circonstances de son arrestation communiquées par un de ses amis de Quéménéven : "Le 16 mai 1944, il participe, avec Alain Le Parc et Roger Gourcuff, à une opération qualifiée de "coup de tabac". L'objectif est de subtiliser le stock mensuel de tabac destiné à Douarnenez, transporté par car entre Quimper et cette ville.
Le charcutier de Quéménéven, Jean Autret, leur prête sa voiture et ils se dirigent vers Toul-Rip à Plogonnec pour changer les plaques d'immatriculation.

Probablement dénoncés, une voiture de la Feldgendarmerie les prend en filature et les intercepte. Seul Roger Gourcuff réussit à s'enfuir. Alain Le Parc et François Thépaut sont arrêtés et transférés à Quimper où ils subissent un interrogatoire violent dans les locaux de la Gestapo".

Incarcéré à St Charles puis au camp Margueritte. Juste avant l'arrivée des Américains à Rennes, il est chargé dans le dernier train de déportés du 3 août.
Lors de son évasion le 6 août 44, il se blesse à une jambe et s'évanouit dans une rue de Langeais, Il est alors recueilli, soigné et caché par des habitants jusqu'à rétablissement et départ à pied pour Quéménéven.
A son retour au pays (20 août), il rejoint la compagnie Richelieu (Bataillon Normandie) et participe à la prise du Menez-Hom, le 1er septembre.
Sa compagnie est relevée le 4 septembre et part au repos à Plonévez-du-Faou. En novembre 44, il rejoint la Marine Nationale qu'il quittera en 1958.
Chevalier de la Légion d'Honneur - Ordre National du Mérite - Médaille militaire - Croix de guerre.
Sources : Dossier au SHD de Caen consulté par Daniel Heudré. http://memoiredeguerre.free.fr/biogr/thepaut-francois.htm Archives et photo de la famille. Archives du maquis de Kergoat. Témoignages de résistants. 


Michèle Le Bras
La Légion d'Honneur en 2003.
"François Thépaut fait chevalier de la Légion d'honneur
M. Alliot-Marie, premier époux de la ministre des Armées, vice-président de l'Association nationale des déportés et évadés des trains de déportation, a décoré François Thépaut pour son engagement constant au service de la nation, en particulier durant la guerre 1939-45.
Lecture : 2 minutes
Le Guelmeurien François Thépaut, figure connue et appréciée des Saint-Marcois, des anciens combattants de Brest et de la région, a, durant la dernière guerre, réalisé des actions d'éclat. Son engagement constant vient enfin de lui valoir la remise de la Légion d'honneur, à Langeais, ville d'où il s'est évadé d'un wagon de déportés.

Afin de marquer l'événement à Brest, une manifestation de sympathie a eu lieu vendredi soir, au cercle des officiers mariniers, en présence de Benoît de Cadenet, conseiller municipal et voisin du couple Thépaut, de Mme Vallée, présidente des Croix de guerre, et de nombreux amis.

Déporté et évadé

A cette occasion, Jacqueline Thépaut, l'épouse du récipiendaire, a lu l'allocution prononcée par Michel Alliot-Marie, vice-président de l'Association nationale des déportés et évadés des trains de déportés, lors de la remise, il y a quelques jours, de la Légion d'honneur à François Thépaut. «En 1939, le premier jour de la guerre, à 16 ans, vous vous engagez dans la Marine et vous êtes devenu premier maître de l'Aéronavale. Agent du mouvement «Ceux de la libération-vengeance», en janvier 1944, vous avez participé à des sabotages de voies ferrés et de trains de munitions.

Vous êtes dénoncé et arrêté en mai. Emprisonné à Quimper, vous êtes déporté vers l'Allemagne dans le convoi ferroviaire qui fut mitraillé en gare de Langeais le 6 août. Dans la panique générale, sous le mitraillage des avions alliés, ayant pris le convoi pour un train abritant des soldats allemands, mais aussi des gardes ennemis, vous n'écoutez que votre courage, vous fuyez...».

Libération de la presqu'île de Crozon

Dans sa fuite, le Saint-Marcois est blessé et s'évanouit. Il est sauvé par un marchand forain qui le cache dans une ferme, car très vite les Allemands fouillent les maisons de Langeais. Sans attendre d'être guéri, bien que blessé au genou, l'évadé rejoint à pied le Finistère où, dans le bataillon «Normandie», il prend part à la libération de la presqu'île de Crozon. «C'est pour cet engagement constant, au service de la nation et pour votre volonté de la servir dans les conditions les plus éprouvantes, que le gouvernement a décidé de vous nommer chevalier de la Légion d'honneur». François Thépaut, grand héros, a été très applaudi par toute l'assistance, émue par l'évocation de ces souvenirs très pénibles.

https://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=20030831&article=6690496&type=ar&fbclid=IwAR35LxmGIUNIdPKqk40VSq8zkq7roZQTQTP53NP6nFIO1kl04NTMG2MDFR8
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Source : Michèle Le Bras

De LANGEAIS au MENEZ-HOM

Le périple de 9 évadés finistériens pour retrouver la liberté

Le 20 août 1944, Marie Capitaine, qui tient un café à la gare de Quéménéven, voit arriver chez elle, 9 prisonniers qui se sont évadés à Langeais du train qui les emmenait en Allemagne. Et ils racontent leur périple, depuis leur arrestation mi-mai, en même temps que Guillaume, le frère de Marie (qui ne s’est pas évadé).

Incarcérés à la prison Saint Charles de Quimper, ils sont extraits à tour de rôle pour subir les tortures inhumaines de la Gestapo. L’annonce du débarquement les sauve car ils devaient passer en cour martiale le 10 juin.

Lorsqu’ils montent dans un car à gazogène, ce jour-là, ils s’attendent à passer devant le peloton d’exécution mais ils sont dirigés sur Saint-Yvi où ils sont entassés dans des wagons à bestiaux roulant vers l’est.

A dix kilomètres de Nantes, le convoi fait demi-tour et prend la direction de Rennes où ils sont internés au camp Margueritte. Le 3 août, l’annonce d’une arrivée imminente des Américains leur cause une grande joie mais le soir même, ils sont à nouveau chargés dans les wagons à bestiaux d’un long convoi roulant vers Nantes, Angers, Tours…

Le 6 août vers 20 heures 30, le train est mitraillé par 4 chasseurs américains à Langeais, obligeant les Alllemands à chercher un abri. Environ 150 jeunes en profitent pour s’échapper.


Parmi eux 9 résistants du maquis de Quéménéven qui ont participé

- aux parachutages d’armes,
- aux sabotages d’avions et d’ouvrages militaires,
- aux sabotages de la carrière voisine du Hinguer,
- aux déraillements récurrents de trains entre Quimper et Châteaulin,
- aux coupures de lignes électriques et téléphoniques, aériennes comme souterraines,
- à l’attaque de la prison Saint-Charles de Quimper …

Hervé CHAPALAIN né 26 novembre 1905 à Quéménéven.

Roger GOURCUFF né le 26 juillet 1921 à Trégunc.

Marcel KERMEL né le 20 décembre 1922 à Crozon. (1)

Alain LE PARC né le 8 janvier 1922 à Crozon. (1)

Laurent MOULIN né le 11 avril 1922 à Crozon. (1)

Jean Marie RICHARD né le 25 novembre 1914 à Landrévarzec.

Jean Louis SCORDIA né 16 décembre 1919 à Quéménéven.

François Marie THEPAUT né le 27 août 1923 à Cast.

Jean VIGOUROUX né le 25 janvier 1920 à Crozon. (1)

(1) les quatre résistants originaires de Crozon, après une tentative infructueuse, le 14 août 1943 pour rejoindre l’Angleterre, à bord d’une barque de pêche, ont été dénoncés à leur retour à Morgat. Obligés de prendre le maquis pour échapper aux rafles, ils sont venus se cacher à Quéménéven.
Ereintés par 400 kilomètres parcourus majoritairement à pied, ils ont besoin de repos, de nourriture mais aussi de soins médicaux. Mais ils ne veulent surtout pas rater la libération du Finistère et à peine rétablis, rejoignent les Bataillons engagés dans la conquête du Menez-Hom (Normandie et Stalingrad).

Et ils sont présents le 1er septembre, lors de la libération du sommet.

Sources :

"Le Finistère dans la guerre 39-45 - Libération" par Alain Le Grand et Georges-Michel Thomas.

Archives du maquis de Kergoat.

SHD de Caen - dossiers de déportés.

SHD de Vincennes -dossiers de résistants.

Journal de Marie Capitaine.

Archives et témoignages des familles des résistants.

Une biographie est associée à chaque photo.



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Source : Le Télégramme du 31 août 2003

Le Guelmeurien François Thépaut, figure connue et appréciée des Saint-Marcois, des anciens combattants de Brest et de la région, a, durant la dernière guerre, réalisé des actions d'éclat. Son engagement constant vient enfin de lui valoir la remise de la Légion d'honneur, à Langeais, ville d'où il s'est évadé d'un wagon de déportés.

M. Alliot-Marie, premier époux de la ministre des Armées, vice-président de l'Association nationale des déportés et évadés des trains de déportation, a décoré François Thépaut pour son engagement constant au service de la nation, en particulier durant la guerre 1939-45.

Afin de marquer l'événement à Brest, une manifestation de sympathie a eu lieu vendredi soir, au cercle des officiers mariniers, en présence de Benoît de Cadenet, conseiller municipal et voisin du couple Thépaut, de Mme Vallée, présidente des Croix de guerre, et de nombreux amis.

Déporté et évadé

A cette occasion, Jacqueline Thépaut, l'épouse du récipiendaire, a lu l'allocution prononcée par Michel Alliot-Marie, vice-président de l'Association nationale des déportés et évadés des trains de déportés, lors de la remise, il y a quelques jours, de la Légion d'honneur à François Thépaut. «En 1939, le premier jour de la guerre, à 16 ans, vous vous engagez dans la Marine et vous êtes devenu premier maître de l'Aéronavale. Agent du mouvement «Ceux de la libération-vengeance», en janvier 1944, vous avez participé à des sabotages de voies ferrés et de trains de munitions. Vous êtes dénoncé et arrêté en mai. Emprisonné à Quimper, vous êtes déporté vers l'Allemagne dans le convoi ferroviaire qui fut mitraillé en gare de Langeais le 6 août. Dans la panique générale, sous le mitraillage des avions alliés, ayant pris le convoi pour un train abritant des soldats allemands, mais aussi des gardes ennemis, vous n'écoutez que votre courage, vous fuyez...».

Libération de la presqu'île de Crozon

Dans sa fuite, le Saint-Marcois est blessé et s'évanouit. Il est sauvé par un marchand forain qui le cache dans une ferme, car très vite les Allemands fouillent les maisons de Langeais. Sans attendre d'être guéri, bien que blessé au genou, l'évadé rejoint à pied le Finistère où, dans le bataillon «Normandie», il prend part à la libération de la presqu'île de Crozon. «C'est pour cet engagement constant, au service de la nation et pour votre volonté de la servir dans les conditions les plus éprouvantes, que le gouvernement a décidé de vous nommer chevalier de la Légion d'honneur». François Thépaut, grand héros, a été très applaudi par toute l'assistance, émue par l'évocation de ces souvenirs très pénibles.