BUGARD Clémence
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 17 avril 2020 / mise à jour 8 juillet 2024
Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :
Réseaux « Libération Sud » et puis « Combat ».
Membre du Mouvement « Libération » puis des « Mouvements Unis de la Résistance » (MUR)
Liens utiles :
https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/calvados/derniere-voix-resistance-s-eteint-clemence-annick-burgard-est-decedee-1608921.html
https://criminocorpus.hypotheses.org/88928
http://commission-internet-unadif.over-blog.org/2019/01/clemence-burgard-nous-a-quittes.html
https://www.ac-paris.fr/portail/jcms/p1_1863018/hommage-a-annick-burgard
http://divisionfrancaiselibre.eklablog.com/une-des-dernieres-voix-de-la-resistance-s-eteint-deces-de-clemence-ann-a158392940
http://lhistoireenrafale.lunion.fr/2019/01/17/la-resistante-et-historienne-annick-burgard-est-decedee/
Clémence Burgard, alias « Annick », Internée-Résistante nous a quittés
C'est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de notre amie Annick, Internée-Résistante, membre de nos associations UNADIF-FNDIR, survenu mercredi 16 janvier 2019, à l'âge de 95 ans.
Née Jayet le 7 février 1923 dans une famille très patriote, son père en hommage à Clémenceau, lui donne le prénom de Clémence.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, elle est étudiante à la faculté de Droit de Lyon. Face à la collaboration de Pétain et à l’occupation de notre pays, elle arrête ses études et entre dans la Résistance.
Elle rencontre Serge Ravanel, elle prend le pseudo d’ "Annick", et effectue des missions pour « Libération Sud » et pour « Combat ».
Membre du Mouvement « Libération » puis des « Mouvements Unis de la Résistance » (MUR), elle est agent de liaison pour le secteur de Lyon et assure des missions dans les départements de l’Ain, la Saône-et-Loire, la Savoie et le Jura.
Comme beaucoup de résistants, elle finit par être dénoncée.
Elle est arrêtée par la Milice le 3 août 1944 à Lyon.
Elle est conduite dans les locaux de la Gestapo. Au cours d’un interrogatoire musclé, elle est torturée mais elle ne parle pas.
Elle est incarcérée à la prison de Montluc pour être enfin libérée le 24 août 1944 avec l’ensemble des détenus. Le lendemain, elle reprend le combat et participe à l’insurrection de Villeurbanne.
A la libération, elle travaille à la Prévôté régionale puis à l’accueil des déportés de retour des camps de concentration nazis.
De 1951 à 1962, elle se consacre essentiellement à l'éducation de son fils unique.
Au début des années 60, elle est recrutée par le Comité d’Histoire de la Seconde Guerre mondiale et est chargée de la réalisation d’une exposition sur la Résistance qui sera inaugurée à l’Hôtel national des Invalides par le Général de Gaulle en 1964.
En 1965, elle participe à la création d’une autre exposition sur le système concentrationnaire nazi qui est inaugurée aussi à l’HNI par le Premier ministre Georges Pompidou.
En 1967, elle est membre de l’équipe qui installe le Mémorial de Verdun.
En 1968, elle est chargée par le musée de l’Armée de créer une salle dédiée à la Seconde Guerre mondiale à la demande du président de la République. Cette salle sera inaugurée en 1973.
En 1970, elle participe à la création d’une exposition « Orianenbourg-Sachsenhausen » présentée à l’Hôtel national des Invalides et en 1975, à la création de l’exposition « Verdun » ainsi qu’à celle marquant le 30ème anniversaire de la libération des camps de la mort, intitulée « Pour la liberté ».
Elle quitte le musée de l’Armée la même année, et continue d’œuvrer pour le Mémorial de Verdun jusqu’en 1979. A cette date, elle intègre les services du ministère des anciens combattants et participe à la création de nombreuses expositions : « Clémenceau », « Il y a 40 ans…la Résistance »…
En 1980, son époux et elle s’installent en Normandie, dans le Calvados, à Notre-Dame de Courson.
Elle crée en 1981 le service des expositions itinérantes du Ministère et prend sa retraite en 1988.
Très impliquée dans la mémoire de la Résistance et de la Déportation, en particulier sur le site de l’ancien camp de Natzweiler au Struthof où elle œuvra, des années 70 à 2004 à la préservation du musée de l’ancien camp. Elle était membre de la Commission exécutive du Struthof et membre du Conseil d’administration de l'association éponyme.
Au sein de l'UNADIF-FNDIR, elle témoignait inlassablement devant les lycéens et collégiens dans le cadre du concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD).
Le 11 novembre dernier, elle était aux côtés de notre président national Jean-Marie Muller, lors de la cérémonie internationale du centenaire sous l'Arc de triomphe de l'Etoile, cérémonie du 11 novembre qu'elle ne manquait jamais.
Titulaire de nombreuses distinctions et décorations, Clémence « Annick » Burgard était Chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’Honneur, Officier dans l’Ordre national du Mérite, titulaire de la Médaille de la Résistance française, de la Croix de Combattant volontaire de la Résistance, de la Croix de Combattant volontaire, de la Croix du Combattant , de la Médaille de l’Internement pour faits de Résistance et de la Médaille commémorative 1939-1945.
Les obsèques de notre amie Clémence auront lieu mardi 22 janvier à 14 heures en la cathédrale Saint Pierre de Lisieux ; les représentants et les drapeaux UNADIF-FNDIR seront présents.
Les présidents nationaux UNADIF et FNDIR, Jean-Marie Muller et Pierre Gascon, ainsi que les membres des Bureaux et des Conseils d’administration nationaux renouvellent leurs plus sincères condoléances à toute la famille de Clémence « Annick » Burgard.
(Texte : Gérard Bocquery Sga - Photo : Stéphanie Trouillard)
http://www.unadif.fr/14-calvados/clemence-burgard
C'est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de notre amie Annick, Internée-Résistante, membre de nos associations UNADIF-FNDIR, survenu mercredi 16 janvier 2019, à l'âge de 95 ans.
Née Jayet le 7 février 1923 dans une famille très patriote, son père en hommage à Clémenceau, lui donne le prénom de Clémence.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, elle est étudiante à la faculté de Droit de Lyon. Face à la collaboration de Pétain et à l’occupation de notre pays, elle arrête ses études et entre dans la Résistance.
Elle rencontre Serge Ravanel, elle prend le pseudo d’ "Annick", et effectue des missions pour « Libération Sud » et pour « Combat ».
Membre du Mouvement « Libération » puis des « Mouvements Unis de la Résistance » (MUR), elle est agent de liaison pour le secteur de Lyon et assure des missions dans les départements de l’Ain, la Saône-et-Loire, la Savoie et le Jura.
Comme beaucoup de résistants, elle finit par être dénoncée.
Elle est arrêtée par la Milice le 3 août 1944 à Lyon.
Elle est conduite dans les locaux de la Gestapo. Au cours d’un interrogatoire musclé, elle est torturée mais elle ne parle pas.
Elle est incarcérée à la prison de Montluc pour être enfin libérée le 24 août 1944 avec l’ensemble des détenus. Le lendemain, elle reprend le combat et participe à l’insurrection de Villeurbanne.
A la libération, elle travaille à la Prévôté régionale puis à l’accueil des déportés de retour des camps de concentration nazis.
De 1951 à 1962, elle se consacre essentiellement à l'éducation de son fils unique.
Au début des années 60, elle est recrutée par le Comité d’Histoire de la Seconde Guerre mondiale et est chargée de la réalisation d’une exposition sur la Résistance qui sera inaugurée à l’Hôtel national des Invalides par le Général de Gaulle en 1964.
En 1965, elle participe à la création d’une autre exposition sur le système concentrationnaire nazi qui est inaugurée aussi à l’HNI par le Premier ministre Georges Pompidou.
En 1967, elle est membre de l’équipe qui installe le Mémorial de Verdun.
En 1968, elle est chargée par le musée de l’Armée de créer une salle dédiée à la Seconde Guerre mondiale à la demande du président de la République. Cette salle sera inaugurée en 1973.
En 1970, elle participe à la création d’une exposition « Orianenbourg-Sachsenhausen » présentée à l’Hôtel national des Invalides et en 1975, à la création de l’exposition « Verdun » ainsi qu’à celle marquant le 30ème anniversaire de la libération des camps de la mort, intitulée « Pour la liberté ».
Elle quitte le musée de l’Armée la même année, et continue d’œuvrer pour le Mémorial de Verdun jusqu’en 1979. A cette date, elle intègre les services du ministère des anciens combattants et participe à la création de nombreuses expositions : « Clémenceau », « Il y a 40 ans…la Résistance »…
En 1980, son époux et elle s’installent en Normandie, dans le Calvados, à Notre-Dame de Courson.
Elle crée en 1981 le service des expositions itinérantes du Ministère et prend sa retraite en 1988.
Très impliquée dans la mémoire de la Résistance et de la Déportation, en particulier sur le site de l’ancien camp de Natzweiler au Struthof où elle œuvra, des années 70 à 2004 à la préservation du musée de l’ancien camp. Elle était membre de la Commission exécutive du Struthof et membre du Conseil d’administration de l'association éponyme.
Au sein de l'UNADIF-FNDIR, elle témoignait inlassablement devant les lycéens et collégiens dans le cadre du concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD).
Le 11 novembre dernier, elle était aux côtés de notre président national Jean-Marie Muller, lors de la cérémonie internationale du centenaire sous l'Arc de triomphe de l'Etoile, cérémonie du 11 novembre qu'elle ne manquait jamais.
Titulaire de nombreuses distinctions et décorations, Clémence « Annick » Burgard était Chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’Honneur, Officier dans l’Ordre national du Mérite, titulaire de la Médaille de la Résistance française, de la Croix de Combattant volontaire de la Résistance, de la Croix de Combattant volontaire, de la Croix du Combattant , de la Médaille de l’Internement pour faits de Résistance et de la Médaille commémorative 1939-1945.
Les obsèques de notre amie Clémence auront lieu mardi 22 janvier à 14 heures en la cathédrale Saint Pierre de Lisieux ; les représentants et les drapeaux UNADIF-FNDIR seront présents.
Les présidents nationaux UNADIF et FNDIR, Jean-Marie Muller et Pierre Gascon, ainsi que les membres des Bureaux et des Conseils d’administration nationaux renouvellent leurs plus sincères condoléances à toute la famille de Clémence « Annick » Burgard.
(Texte : Gérard Bocquery Sga - Photo : Stéphanie Trouillard)
http://www.unadif.fr/14-calvados/clemence-burgard