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NEDELEC Charles

Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 17 avril 2020 / mise à jour 8 juillet 2024


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Charles Nédélec, dirigeant ouvrier honoré



Marseille : Charles Nédélec, dirigeant ouvrier honoré jeudi 28 mai 2015 - « la marseillaise »

Au cimetière du Canet à Marseille, le PCF et la CGT ont rendu hommage à une figure de la Résistance marseillaise qui fut membre de la direction nationale des deux organisations.

Drapeaux rouge et tricolore au vent, cimetière du Canet à Marseille (14e). Mercredi 27 mai, les communistes et cégétistes des Bouches-du-Rhône fleurissaient la tombe de
Charles Nédélec, figure de la Résistance, membre du comité central du PCF et de la commission administrative de la CGT, mort le 4 mai 1944 « d'épuisement après avoir tant donné », rappelle Pierre Dharréville, secrétaire départemental et membre du conseil national du PCF.

Communiste et syndicaliste, il arrive en 1932 à Marseille où il s’emploie à réorganiser la CGT-U. En 1934, face au péril fasciste, il est l’un des artisans de l’immense manifestation lors de laquelle les cortèges des deux CGT se rejoignirent sur la Canebière, prélude à la réunification.

« Il a été de ceux qui ont permis la signature du pacte de l’unité d’action entre communistes et socialistes un mois avant sa conclusion à Paris », premier acte ouvrant la voie au Front populaire, insiste le dirigeant communiste.
Charles Nédélec contribua également à la formation des brigades internationales qui portèrent secours à la République espagnole. Ce fut encore un anti-munichois résolu. Mobilisé en 1939 comme officier réserviste, il s’embarque à destination de la Côte-d’Ivoire, avant de revenir en France jouer en rôle de premier plan dans la Résistance.

« A l’automne 1943, Benoît Frachon entre au comité directeur du Conseil national de la Résistance et c’est
Charles Nédélec qui le représente », indique Pierre Dharréville qui témoigne : « lorsque je me rends à Paris au siège du PCF, je vois son nom sur la plaque dans l’entrée honorant les 8 membres du comité central, morts pour que vive la France ». Saluant l’engagement des militants du « parti des fusillés », il juge que dans la photographie de l’entrée hier au Panthéon de quatre grands de la Résistance, « il y a quelque chose de retouché ».

Aucun communiste n’y figure en effet. « Cet hommage n’est pas à la hauteur de l’Histoire, de l’enjeu. Ce choix n’est pas digne. Nous, nous ne faisons pas de tri, nous commémorons toute la Résistance tous les résistants » martèle-t-il après avoir participé un peu plus tôt dans la journée à l’hommage rendu à
Pierre Brossolette.

Pierre Dharréville dénonce le détricotage du modèle de société issu du CNR et appelle à être fidèle à son esprit en se donnant comme objectif : « unir, rassembler sur de grandes perspectives d’émancipation, de libération, de vivre-ensemble et de vivre-mieux ».

« Le monde du travail imposa la paix »Après lui, au nom de l’UD CGT des Bouches-du-Rhône Hélène Honde rend également hommage à
Charles Nédélec dont il fut secrétaire général et qui a donné son nom à la rue qui longe la bourse du travail. « Il ne mourut pas pour rien », lance-t-elle en rappelant la grève insurrectionnelle lancée par la CGT qui sonna le début de la Libération de Marseille.

« Le monde du travail uni et victorieux imposa la paix et le renouveau économique et social aux capitalistes et aux fanatiques de la guerre », souligne la dirigeante syndicale. Elle se veut vigilante aujourd’hui. « Comme à d’autres périodes de son histoire, Marseille doit faire front au racisme, à la misère, au chômage et à la précarité. Le combat pour les libertés est indissociable des progrès économiques, sociaux et politiques », affirme-t-elle depuis ce secteur de Marseille conquis par le FN en 2014.

Rendant hommage à l’ensemble des résistants, Hélène Honde conclut : « modestement nous voulons être leurs héritiers ».

Léo Purguette

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Raymonde Tillon (née Barbé, ex-Nédélec), née le 22 octobre 1915 à Puteaux et morte le 17 juillet 2016 à Paris, est une résistante et femme politique française.

Engagée dans la Résistance jusqu'à son arrestation le 31 mars 1941, elle est élue, en tant que membre du
Parti communiste français, députée constituante des Bouches-du-Rhône entre 1945 et 1946 puis députée du même département jusqu'en 1951, sous la première législature de la IVe République.

Elle se marie en 1935 à Arles avec
Charles Nédélec, un militant de la CGTU et du PCF ; ils militent ensemble pour le Front populaire dont il devient l'un des dirigeants historiques. Ils habitent ensemble à Marseille.

Raymonde Nédélec et son mari s’engagent dans la
Résistance. Elle est arrêtée le 31 mars 1941, et condamnée par le tribunal maritime de Toulon à vingt ans de travaux forcés, elle est d’abord incarcérée en France (Marseille à la prison des Présentines, Toulon puis Lyon) et déportée en Allemagne en 1944 (Sarrebruck puis Ravensbrück). Elle travaille ensuite dans une usine de guerre à Leipzig, s'évade le 20 avril 1945 et revient à Marseille, où elle apprend la mort d'épuisement dans la résistance de son mari.

Après guerre, Raymonde Nédélec devient employée à l’Union départementale de la
CGT des Bouches-du-Rhône, avant d’être nommée responsable de la Commission féminine. En septembre 1945, elle est élue conseillère générale du 6e canton de Marseille.

Elle se remarie en 1951 avec l'ex-
mutin de la mer Noire et résistant Charles Tillon, également du PCF, qui deviendra ministre, député, sénateur et maire d'Aubervilliers, dans la ceinture rouge de Paris, avant d'être la victime d'une purge stalinienne. Ils habitent alors à Aubervilliers.

Né le 19 janvier 1907 à Paris, mort le 22 mai 1944 à Paris (XVIIIe arr.) ; menuisier ; dirigeant de la Jeunesse communiste, secrétaire de la 8e Union régionale CGTU (1932-1935) puis secrétaire général de l’UD-CGT des Bouches-du-Rhône (1936-1939) ; membre du comité central du Parti communiste (1929, puis suppléant 1936).

Son père, employé à la Société du gaz de Paris était le seizième et dernier enfant d’un inspecteur de l’enseignement à
Morlaix dont la famille comprenait des ingénieurs, des officiers, des instituteurs, c’était un « catholique, patriote, syndiqué réformiste chrétien, un élément petit bourgeois ». Sa mère, ouvrière couturière à domicile, était plutôt une révoltée contre l’exploitation. Il quitta l’école à douze ans et demi après l’obtention du certificat d’études primaires et devint apprenti menuisier en 1919. Il épousa en avril 1930 Juliette Dumay, employée à l’Humanité et à la CGTU., fille d’Auguste Dumay et Agnès Dumay, militants communistes connus à Marseille. Après le décès de son épouse en mai 1933, il eut pour compagne Raymonde Barbé* qu’il épousa en 1936

https://maitron.fr/spip.php?article123800.