BALEY Emile
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 17 avril 2020 / mise à jour 8 juillet 2024
Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :
Source : https://www.chateaulin.fr/histoire/noms-de-rues-quais-lotissements
Résistant - Mort en déportation
Né le 4 août 1881 à Châteaulin. Il était agent d'assurance quai de Nantes à Châteaulin. Il faisait partie pendant la seconde guerre mondiale, du réseau Pat O'Leary qui hébergeait des aviateurs anglais et américains. Il fut déporté avec 14 autres personnes le 1er juillet 1943 pour aide à des aviateurs alliés. Il est mort le 15 décembre 1944 à Gross-Rosen, en captivité.
Le Conseil Municipal en date du 7 mars 1948 a décidé que le Chemin de halage, à partir du chemin d’accès à la Ville Jouan et comprenant le lotissement en projet, sera dénommé " Quai Emile Baley ".
Les plaques commémoratives des quais Jean Moulin, Emile Baley, Robert Alba et des rues Jean Galès, Pierre Jaffret, Macel Milin et de la Place de la Résistance furent inaugurées lors de la grande fête patriotique organisée le 2 mai 1948.
« Il y a 70 ans, la Gestapo arrêtait mon père »
Émile Baley et Robert Alba ont tous les deux donné leur nom à un quai de Châteaulin. Ce que beaucoup ignorent, c'est qu'ils ont été déportés en 1943. Un hommage leur était rendu, hier.
Entre guillemets
William Baley, 82 ans, fils de déporté, arrêté par la Gestapo en avril 1943.
Mon père s'appelait Émile Baley. Il est disparu en déportation.
Il est de ceux qui n'ont pas supporté ces 5 ans de déportation et n'ont pu revenir. Je veux témoigner aujourd'hui, avec l'espoir que nos enfants ne connaissent rien de semblable à ces événements inimaginables. Mon père a été jugé par un tribunal militaire et déporté en Basse-Silésie, au camp de concentration de Gross-Rosen. Il y travaillait à l'extraction des pierres de granit.
On n'a su qu'il avait été envoyé là-bas seulement au retour des membres du réseau auquel appartenait mon père.
C'est très émouvant de revenir à Châteaulin, pour cette journée nationale du souvenir de la déportation. J'ai le souvenir de ces voitures de la Gestapo qui sont venues se garer devant chez moi un matin d'avril, et des hommes qui en sont sortis, chapeaux mous et redingotes en cuir noir.
J'avais 12 ans. Nous habitions quai de Nantes. Mon père, assureur de métier, était en déplacement à Cast. Avant que les hommes n'entrent chez nous, ma mère m'a demandé d'aller prévenir mon père que la Gestapo le recherchait. Il avait été confondu comme ayant pris part activement au réseau d'évasion de la Résistance Pat O'Leary, qui venait en aide aux aviateurs américains. J'ai pris mon vélo pour tenter de le rejoindre sur la route de Cast.
Finalement, les hommes de la Gestapo sont partis. Nous nous sommes dit que nous étions tirés d'affaire.
Huit jours plus tard, ils sont revenus.
Mon père, après avoir hésité à quitter Châteaulin, avait finalement décidé de rester. Mon frère était en France non occupée, ils avaient une famille à charge, c'était compliqué pour eux de faire leurs valises. La Gestapo l'a emmené, c'était le 19 avril 1943. Nous ne l'avons jamais revu.
C'est Jean Crouan, député du Finistère au moment où il avait été arrêté, qui, à son retour, est venu nous annoncer que mon père était mort au camp. Du typhus. À l'époque, nous ne pouvions pas imaginer l'existence abominable des camps de concentration. »
Julien COQUET.
SOURCE : LE TELEGRAMME
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SOURCE : http://memoiredeguerre.free.fr/ph-doc/15deportes.htm
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SOURCE : https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultat_lieux_soldats.php?id_lieu=1169
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