
BOHEC Jeanne
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 17 avril 2020 / mise à jour 8 juillet 2024
Liens utiles :
- http://enenvor.fr/eeo_actu/wwii/jeanne_bohec_la_plastiqueuse_a_bicyclette.html
- http://www.lesamisdelaresistance56.com/index.php/resistance-en-morbihan/recits-de-resistant-e-s/temoignage-d-agent-de-liaison-jeanne-bohec
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_Bohec
- http://museedelaresistanceenligne.org/media10328-Jeanne-Bohec
- http://gouezou.canalblog.com/archives/2019/02/16/37110914.html
- http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=56330
Exposition : La guerre… A bicyclette !
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Jeanne Bohec naît en 1919 à Plestin-les-Grèves dans les Côtes-du-Nord. Fille de marin, elle déménage à de nombreuses reprises durant son enfance. Avec sa famille, elle s’installe successivement à Cherbourg, Brest, Toulon ou encore Rochefort, puis, à l’âge de 10 ans, elle s’établit durablement à Angers où son père vient d’obtenir un emploi réservé. C’est également dans la charmante cité du Maine-et-Loire qu’elle entame, en 1939, des études de mathématiques.
Mais la guerre l’éloigne rapidement des bancs de l’Université Catholique. Au mois de mars 1940, elle saisit une opportunité qui se présente à elle en se faisant recruter comme aide-chimiste à la poudrerie du Moulin-Blanc à Brest. Ce retour sur les terres de son enfance est de courte durée. Alors que les Allemands s’approchent de la cité portuaire, elle cherche par tous les moyens à quitter la France. Le 18 juin, elle s’embarque sur le remorqueur Abeille IV et rejoint Plymouth, puis Londres. Son destin est alors tout tracé, elle rallie la France Libre.
Pour les FFL, Jeanne Bohec travaille d'abord en tant que secrétaire puis, à partir du printemps 1942, elle met à profit son expérience professionnelle comme chimiste en intégrant un laboratoire d'explosifs. Un an plus tard, en août 1943, Henri Frenay intervient en sa faveur et lui permet d’entrer au Bureau central de renseignements et d'action (BCRA). Elle y suit la formation d'instructeur de sabotage. A force d’abnégation, elle parvient à vaincre les clichés et obtient le droit d’être parachutée derrière les lignes ennemies. Sous le nom de code « râteau », elle est se pose à la fin de mois de février 1944 dans la région d’Alençon puis, après un court passage par Paris, revient en Bretagne où elle prend le pseudonyme de « Micheline ».
Le 8 mars elle descend à la gare de Questembert dans le Morbihan. Sa mission est précise : elle doit former au maniement des explosifs les résistants qui opéreront lors du déclenchement du plan vert, plan qui prévoit de saboter les voies de chemin de fer au moment du débarquement afin d’empêcher que les Allemands n’acheminent des renforts vers la Normandie. Pendant plusieurs semaines, la jeune femme sillonne la Bretagne. Elle suscite d’autant moins la méfiance de l’Occupant qu’elle circule au guidon d’une inoffensive bicyclette.
Inoffensive, Jeanne Bohec ne l’est pourtant pas. En parallèle des formations qu’elle anime, elle participe activement à des opérations de sabotage comme le 7 mai 1944 lorsqu’elle fait sauter un rail de 11 mètres à proximité de la gare du Roc Saint-André dans le Morbihan. Au soir du 18 juin, elle parvient à s’enfuir de Saint-Marcel et rejoint Quimper où elle contribue activement à la libération de la ville le 8 août.
Après-guerre, Jeanne Bohec est décorée de la Légion d'honneur, de la Croix de guerre et de la médaille de la Résistance. La parenthèse est fermée. Elle reprend finalement le cours de sa carrière et devient professeur de mathématiques. Elle sort de son relatif anonymat en devenant maire-adjointe du 18e arrondissement parisien avant de s’éteindre le 11 janvier 2010. Elle est enterrée à Plestin-les-Grèves.
Yves-Marie Evanno, "Jeanne Bohec, la plastiqueuse à bicyclette" sur le site En Envor
Pour approfondir cette courte biographie, voir BOHEC, Jeanne, La Plastiqueuse à bicyclette, Paris, Mercure de France, 1975.
Source : Musée de la Résistance en ligne Fondation de la résistance
Voir aussi le livre : J'ai vécu la résistance : Seconde Guerre mondiale
Jeanne Bohec (1919–2010) est une figure marquante de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale. Surnommée "la dynamiteuse de la Résistance", elle a joué un rôle essentiel dans le sabotage des infrastructures ennemies en France occupée.
Biographie brève :
Naissance : 16 février 1919 à Brest.
Études : Elle suit des études de mathématiques à Paris.
Engagement :
Dès juin 1940, après l’Appel du 18 juin du général de Gaulle, elle quitte la France pour rejoindre Londres.
Elle entre au Bureau central de renseignements et d'action (BCRA), les services secrets de la France libre.
Elle se spécialise dans la fabrication et l’usage d’explosifs. Elle devient instructrice de sabotage.
Rôle dans la Résistance :
En 1944, elle est parachutée en Bretagne où elle forme des résistants aux techniques de sabotage.
Elle participe à des actions contre les lignes ferroviaires, les dépôts et les équipements allemands en soutien au débarquement de Normandie.
Elle agit principalement sous le pseudonyme de "Anne".
Après-guerre :
Après la guerre, elle devient professeur de mathématiques.
Elle a écrit ses mémoires sous le titre "La Plastiqueuse", publiés en 1994.
Distinctions :
Officier de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1939-1945
Médaille de la Résistance
Jeanne Bohec est une des rares femmes à avoir occupé une place aussi active dans les actions de sabotage durant la guerre. Elle incarne le courage et la compétence technique au service de la liberté.
Souhaites-tu un résumé plus visuel ou une ligne du temps de son parcours ?
- 📅 1919
- Naissance à Brest (16 février).
- 📚 1930s
- Études de mathématiques à Paris.
- 📢 1940
- ➡️ Répond à l'appel du général de Gaulle (18 juin).
- ➡️ Fuit en Angleterre via la Bretagne et l’Espagne.
- ➡️ Rejoint la France libre à Londres.
- 🧨 1941–1944
- ➡️ Intègre le BCRA (services secrets de la France libre).
- ➡️ Spécialiste en explosifs et sabotage.
- ➡️ Forme des agents à la manipulation de la dynamite.
- ➡️ Surnommée : "La Plastiqueuse" ou "La dynamiteuse de la Résistance".
- ✈️ 1944 (mars)
- ➡️ Parachutée en Bretagne sous le nom de code Anne.
- ➡️ Instructrice de sabotage auprès des maquisards.
- ➡️ Sabotages de voies ferrées, dépôts allemands, lignes de communication.
- ➡️ Participe indirectement au soutien du Débarquement.
- 🎓 Après 1945
- ➡️ Devient professeure de mathématiques.
- ➡️ Témoigne de son expérience.
- 📖 1994
- ➡️ Publie ses mémoires : La Plastiqueuse.
- 🎖️ Distinctions
- Officier de la Légion d’honneur
- Croix de guerre 1939–1945
- Médaille de la Résistance
- 🕊 Décès : 11 janvier 2010 à Paris.
Ci dessous : cliquez sur le dossier pour le télécharger.