
PERRU Jean
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 8 février 2025 - mise à jour le 5 mars 2025
Liens utiles :
- http://www.begmeil.fr/file/HTML/Un_peu_d_histoire/histoire_de_Beg_meil_2.pdf
- https://www.letelegramme.fr/finistere/concarneau-29900/jean-perru-a-recu-la-medaille-de-la-ville-de-concarneau-6375705.php
- https://www.letelegramme.fr/finistere/la-foret-fouesnant-29940/portrait-jean-perru-figure-emblematique-du-monde-patriotique-3573022.php
- https://www.ouest-france.fr/bretagne/concarneau-29900/liberation-de-concarneau-75-ans-apres-jean-perru-s-en-rappelle-comme-si-c-etait-hier-6491134
- https://www.concarneau.fr/ville/actualites/2562-18-juin-commemoration-de-l-appel-du-general-de-gaulle
- https://polejeanmoulin.com/page-28/page-343/
- https://polejeanmoulin.com/page-28/page-131/?h=PERRU&exact=1&r=8058
Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :
Compagnie Leclerc-anciennement Compagnie sous-marin Curie- Sous les ordres d'André Le Cras.
Il a participé à la libération de Concarneau, s'est engagé dans l'armée de la libération, puis siège de Lorient, et enfin l'Allemagne.
SOURCE : Photos Guy HERVY et Joel CHANDELIER
Etaient présents, les sénateurs Philippe Paul-adhérent à l’ANACR- et Canévet, Sylvain Le Berre directeur de l’ONACVG, Daniel Goyat, maire de la Forêt-Fouesnant et lui aussi adhérent, Joël Chandelier représentait le maire de Fouesnant et adhérent à l’ANACR, de nombreux amis des associations patriotiques, des élèves du CMJ de Crozon et une élue, le proviseur du lycée Pierre Guéguin…
Et de nombreux porte-drapeaux.
Merci à Jeannine, à Jean-François, merci à vous tous !
Merci à la maman de Guy de nous avoir honorés de sa présence !
J’ai eu le plaisir d’entendre les jeunes du CMJ ( Conseil municipal des Jeunes) chanter à pleine voix le chant des Partisans !
Je les en remercie, quelle belle promesse !
Merci à vous toutes et tous pour ce grand moment !
Anne FRIANT MENDRÈS
Ci dessous : cliquez sur le dossier ci dessous pour le télécharger.
« La voie la plus courte pour l'avenir est toujours celle qui passe par l'approfondissement du passé. »
Aimé Césaire 26/6/1913-17/4/2008
Eloge pour l’entrée dans l’ordre de la légion d’Honneur de Jean Perru
Mon cher Jean
Merci Monsieur le Maire de Concarneau, merci Messieurs les sénateurs Philippe Paul et Canévet, merci Monsieur le Directeur de l’ONAC, merci à tous chers élus et chers amis des associations de mémoire, merci aux élèves du Conseil municipal des jeunes de Crozon, merci à Monsieur le proviseur du lycée Pierre Guéguin, merci à….merci à vous tous, chères familles, chers amis, merci à vous chers élèves qui êtes venus entourer Jean et témoigner votre reconnaissance au combattant de la Liberté, au combattant de la paix qu’il fut toute sa vie.
Comment croire, Jean, que du haut de ton mètre quatre-vingts, toujours aussi droit, toujours aussi bienveillant et souriant, un siècle nous contemple ?
Et quel siècle !
Tu es né le 16 mars 1925, au lieu-dit La Grande Halle au bord de la route Quimper-Concarneau, l’aîné de la famille , dans une famille aimante.
Père journalier, maman couturière.
Tu as connu un pays où hommes et femmes sont en noir, un pays en deuil de cette grande guerre de 14-18, si meurtrière,.
Pourtant, la vie dans ce quartier de la grande Halle est joyeuse, riche de chaleur humaine.
On partageait tout, les travaux agricoles comme les fêtes. On chantait, on dansait dans les mariages.
De 6 à 12 ans, tu vas à l’école laïque du bourg de la F-F, et tu es hébergé chez ta chère grand-mère -si aimante elle aussi-pour t’éviter les longues marches quotidiennes.
En 1937, tu es reçu au certificat d’études primaires. Un peu déçu, tu espérai la mention bien pour ta bonne orthographe.
Tu rêves alors de devenir mécanicien, tu vas travailler dans l’atelier d’un voisin, jean Gléonec, garagiste et mécanicien surdoué que tu admires.
Tu y apprendras à conduire.
Mais la volonté de revanche de l’Allemagne nazie a prévu un autre programme pour la jeunesse d’Europe, ce sera la guerre.
En juin 40, c’est « l’étrange défaite » dont parle Marc Bloch et tu vois l’armée allemande occuper la F-F comme tout le Finistère.
Quatre ans plus tard, après le succès du débarquement allié du 6 juin, tu te prépares à rejoindre les jeunes combattants qui formeront l’Armée de la Libération, dès les armes reçues.
Tu es à la compagnie Leclerc du bataillon La Tour d’Auvergne, tu participes à la libération de Concarneau, et aux combats de la presqu’île de Crozon, rescapé des bombardements alliés de Telgruc.
Tu entres dans la 19è DI et fais le siège de Lorient jusqu’au 9 mai 1945, sous les ordres du général Borgnis-Desbordes.
Au 9 mai 1945, Lorient est en ruines. Il ne reste debout que la gare et la base sous-marine.
Départ jusqu’en Allemagne, jusqu’à Munich, avec l’armée.
Et là, encore tout n’est que ruines. Les trains marchent au bois, plus de vitres aux fenêtres, la population a faim...
Tu quittes l’armée et travailles comme chauffeur auprès d’un service américain pour les réfugiés.
Pour les camps, tu ne sais pas vraiment, c’est plus tard, par la lecture, livres et lectures sont ta passion depuis l’école, que tu découvriras ce qui s’est passé.
Tu rentres en France et t’installe à Paris, logé par une famille amie ; tu te maries et sera père de quatre enfants.
Tu feras une belle carrière dans une entreprise de machines à affranchir.
Tu prends la vie avec l’enthousiasme, l’optimisme de toute cette génération qui a libéré la France aux côtés des Alliés, rétabli la République, reconstruit le pays, construit l’Europe et la paix, apporté des avancées sociales, politiques, économiques dont nous bénéficions encore…
Tu appartiens à cette génération exceptionnelle !
-Ce séisme de ces deux guerres qui ont ravagé l’Europe, le monde, fera de toi un combattant de la mémoire, de la liberté, de la paix « Désormais, le seul combat qui vaille est celui de la Paix, une paix qui ne soit pas celle de la servitude » écrit Albert Camus.
Tu adhères à l’association nationale des anciens combattants de la Résistance, et la retraite venue tu retrouves tes camarades de combat au comité de Fouesnant, puis au comité Sud-Cornouaille dont tu deviens le président
Mon père, Jacob Mendrès, est un des fondateurs de l’ANACR dans le Finistère ;
J ‘ai adhéré à l’ANACR en 1993 à la suite du Congrès national de Brest en 1992.
Quand je suis rentrée dans le Finistère, 2003, j’ai accompagné mon père aux réunions de l’assocation, et vous, ses camarades, m’avez réservé un accueil formidable.
C’est là que nous avons fait connaissance, Jean, et avons partagé cette mission de transmettre la mémoire des combats et des valeurs qui animaient la Résistance, présents partout où il le fallait pour promouvoir la paix, la tolérance, les droits humains.
Nous avons essayé d’êtres des citoyens dignes de celles et ceux qui nous ont précédés, dignes de cette République dont la magnifique devise est Liberté, Egalité, Fraternité
Cette République qui t’honore aujourd’hui de sa plus haute distinction, la légion d’Honneur .
Je remercie le général Hervé Le Bot qui vient de t’accueillir dans l’ordre.
Merci à toi mon cher Jean et bonne 100 ème année !
Anne Friant-Mendrès pour l’ANACR-29 et le Pôle Jean Moulin
https://www.lesamisdelaresistancedufinistere.com/ et https://polejeanmoulin.com/
Source : https://www.letelegramme.fr/finistere/la-foret-fouesnant-29940/portrait-jean-perru-figure-emblematique-du-monde-patriotique-3573022.php
Portrait : Jean Perru, figure emblématique du monde patriotique
Même s’il habite à Concarneau depuis plus de trente ans, Jean Perru est resté Forestois de cœur. Cet ancien combattant, président de la section Sud-Cornouaille de l’Anacr, aujourd’hui âgé de 94 ans, est de toutes les commémorations. Il était encore présent lors de la dernière cérémonie du 11 novembre à La Forêt-Fouesnant. Retour sur une vie bien remplie.
« Je suis ce qu’on peut appeler l’un des derniers des Mohicans », plaisante Jean Perru. Il est vrai que, depuis 1925, année de sa naissance, il s’en est passé des choses ! Des événements où se mêlent petite et grande histoires. « Je me souviens de l’avènement de Mussolini, détaille le nonagénaire. J’ai été dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, j’ai connu les réfugiés espagnols suite à la guerre et on a même hébergé des réfugiés espagnols à La Forêt-Fouesnant ».
À l’âge de 14 ans, en 1939, ce fils d’ouvrier agricole et de couturière se fait embaucher à l’usine Palmer. « J’avais un rôle "primordial", sourit-il : je tapais deux boîtes de sardines l’une contre l’autre pour savoir si elles étaient bien serties ».
Celui qui devenu président de la section Sud-Cornouaille et du comité directeur départemental de l’Anacr (Association nationale et anciens combattants et amis de la Résistance) se souviendra toute sa vie de l’instant où le tocsin a sonné en 1939. « Je venais de passer mon certificat d’études. Mon père a été mobilisé pendant dix jours. Il avait 42 ans à l’époque. En guise de rébellion contre les Allemands, j’écrivais "Mort aux Boches" dans les pissotières ».
Première rencontre avec un homme de couleur
Jean Perru travaille ensuite comme journalier dans une ferme. Lors de la libération de Concarneau, il est aux premières loges. « On avait trouvé des armes et j’ai participé à la libération de la ville. Ensuite, j’ai rejoint le bataillon de la Tour d’Auvergne de Quimper. Nous sommes montés à Locronan pour libérer Crozon. Je vous avoue que c’est là que j’ai rencontré le premier homme de couleur, un Américain », se souvient-il.
Le Forestois décide ensuite de s’engager dans l’armée, en janvier 1945. Il participe à la libération de Lorient, puis part en Allemagne avec les troupes d’occupation. Démobilisé ensuite, il travaille pour une entreprise de dommages de guerre : « Je me souviens des cabanes en bois un peu partout ». Sa route le mènera ensuite à Paris où il aura une vie un peu moins mouvementée. Il travaillera pendant 32 ans comme consultant technique chez Alcatel, avant de retrouver sa Bretagne. Pas à La Forêt-Fouesnant, mais pas très loin : « J’habite maintenant Concarneau où je suis comme un coq en pâte. J’ai l’impression de rajeunir en vieillissant. Je fais toujours mes courses à vélo », souligne le fringant nonagénaire, qui est à la tête d’une grande famille. Il a pas moins de 19 petits-enfants et sept arrière-petits-enfants.
Portrait : Jean Perru, figure emblématique du monde patriotique
Même s’il habite à Concarneau depuis plus de trente ans, Jean Perru est resté Forestois de cœur. Cet ancien combattant, président de la section Sud-Cornouaille de l’Anacr, aujourd’hui âgé de 94 ans, est de toutes les commémorations. Il était encore présent lors de la dernière cérémonie du 11 novembre à La Forêt-Fouesnant. Retour sur une vie bien remplie.
« Je suis ce qu’on peut appeler l’un des derniers des Mohicans », plaisante Jean Perru. Il est vrai que, depuis 1925, année de sa naissance, il s’en est passé des choses ! Des événements où se mêlent petite et grande histoires. « Je me souviens de l’avènement de Mussolini, détaille le nonagénaire. J’ai été dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, j’ai connu les réfugiés espagnols suite à la guerre et on a même hébergé des réfugiés espagnols à La Forêt-Fouesnant ».
À l’âge de 14 ans, en 1939, ce fils d’ouvrier agricole et de couturière se fait embaucher à l’usine Palmer. « J’avais un rôle "primordial", sourit-il : je tapais deux boîtes de sardines l’une contre l’autre pour savoir si elles étaient bien serties ».
Celui qui devenu président de la section Sud-Cornouaille et du comité directeur départemental de l’Anacr (Association nationale et anciens combattants et amis de la Résistance) se souviendra toute sa vie de l’instant où le tocsin a sonné en 1939. « Je venais de passer mon certificat d’études. Mon père a été mobilisé pendant dix jours. Il avait 42 ans à l’époque. En guise de rébellion contre les Allemands, j’écrivais "Mort aux Boches" dans les pissotières ».
Première rencontre avec un homme de couleur
Jean Perru travaille ensuite comme journalier dans une ferme. Lors de la libération de Concarneau, il est aux premières loges. « On avait trouvé des armes et j’ai participé à la libération de la ville. Ensuite, j’ai rejoint le bataillon de la Tour d’Auvergne de Quimper. Nous sommes montés à Locronan pour libérer Crozon. Je vous avoue que c’est là que j’ai rencontré le premier homme de couleur, un Américain », se souvient-il.
Le Forestois décide ensuite de s’engager dans l’armée, en janvier 1945. Il participe à la libération de Lorient, puis part en Allemagne avec les troupes d’occupation. Démobilisé ensuite, il travaille pour une entreprise de dommages de guerre : « Je me souviens des cabanes en bois un peu partout ». Sa route le mènera ensuite à Paris où il aura une vie un peu moins mouvementée. Il travaillera pendant 32 ans comme consultant technique chez Alcatel, avant de retrouver sa Bretagne. Pas à La Forêt-Fouesnant, mais pas très loin : « J’habite maintenant Concarneau où je suis comme un coq en pâte. J’ai l’impression de rajeunir en vieillissant. Je fais toujours mes courses à vélo », souligne le fringant nonagénaire, qui est à la tête d’une grande famille. Il a pas moins de 19 petits-enfants et sept arrière-petits-enfants.
Source des documents suivants : https://www.leparisien.fr/finistere-29/les-allemands-nous-ont-fait-la-nique-jean-perru-99-ans-a-participe-a-la-liberation-de-concarneau-en-1944-22-08-2024-RP3OIODFYBADDOMP77XRJO3QHI.php
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Source des documents suivants : https://www.letelegramme.fr/finistere/concarneau-29900/cetait-ma-mission-a-laube-de-ses-100-ans-jean-perru-fait-chevalier-de-la-legion-dhonneur-a-concarneau-6756635.php
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Les jeunes du CMJ de Crozon lors de la remise de la L H à Jean Perru, le 7 février 2025.
Jean Perru, ancien du bataillon La Tour d'Auvergne, libération de Concarneau et combats de Crozon,siège de Lorient.
Jean Perru, ancien du bataillon La Tour d'Auvergne, libération de Concarneau et combats de Crozon,siège de Lorient.