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La famille LE GALL dans la guerre

Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 2 juin 2025


Liens utiles :

  • ouvrage «Résistant et maquisards dans le Finistère »


Jean Le Gall (père de Georges et André)

  • 19 août 1938 : Jean Le Gall est admis à la retraite proportionnelle après 23 ans de service dans la Marine Nationale .
  • 4 septembre 1939 : Jean Le Gall est rappelé sous les drapeaux et nommé Premier Maître mécanicien. Il n'a pas d'affectation d'équipage (2ème Dépôt) et est classé Service armé à terre le 15 mars 1940 .
  • 26 juin 1940: Jean Le Gall est fait prisonnier, 7 jours après l'arrivée des troupes allemandes à Brest, et passe un an dans un camp de prisonnier en Allemagne .
  • 8 août 1941 : Jean Le Gall revient du camp de prisonniers. Les allemands ont libéré les marins en premier, car « un marin sans bateau est moins dangereux qu'un fantassin ». Après la chute d'une bombe en plein jour dans la rue Jean Jaurès à Brest, qui manque de peu son fils André, li décide de se réfugier avec sa famille à Huelgoat .
  • 1941-1944 : Réfugié à Huelgoat, rue du Pouly, à côté de l'école des filles, li vit de sa pension d'armistice, se procure un équipement de cordonnier, et se lance dans l'activité de réparation. Pendant la guerre, les usines ne fonctionnaient que pour l'armée, et les civils devaient se contenter de chaussures réparées G1,5.
Automne 1944 : Retour à Brest, au 17 bis rue Kérivin, que les bombardements alliés ont miraculeusement épargné.
Georges Le Gall
  • 7 novembre 1921 : naissance à Lambézellec
  • 1940-1942 : Ouvrier au port militaire de Brest, li participe à la construction de la base sous- marine allemande de Lanninon.
  • Hiver 1942 : Adhésion au P.C.F. clandestin. Il mène une activité de propagandiste résistant sous l'occupation allemande, li diffuse les publications clandestines du Parti Communiste et du Front National.
  • Avril 1943 : Pour échapper au STO, institué au mois de février, il prend le maquis, aux environs de Huelgoat, où est réfugié sa famille (son père Jean, sa mère Jeanne Yvonne, et son jeune frère André) .
Ce n'est pas encore le maquis « Etoile Rouge», tel que mentionné dans le dictionnaire biographique d'Eugène Kerbaul, puisque ce maquis ne s'est constitué qu'en février 1944. Peut-être était-il simplement caché dans une ferme, ou faisait-il de la résistance « passive » comme le mentionne Jean Kerrizoré à propos de la compagnie Bir-Hakeim en fin d'année 1943 : renseignement, distribution de journaux, etc...
Il devait certainement être resté en contact avec le PCF et les FTP, après son départ de Brest, et a sans doute participé à la résistance: sinon, comment expliquer son grade de Lieutenant F.T.P.F. après moins de trois mois dans el maquis « Etoile Rouge » ?
  • 15 mars 1944 : Il rejoint le maquis « Etoile Rouge » à Plonévez-du-Faou.
  • Printemps 1944 : Il est hébergé provisoirement dans la cabane enterrée de Kerret, dont les occupants habituels sont au nombre de huit : Jean Kerdoncuff, André Lagoguet, Corentin Rivoal, François Lever, François Fichou, François Bothorel, Corentin Cochennec et Jean Kerrizoré. Jean Kerrizorré le prend pour un réfractaire du STO, alors qu'il fait partie de la même compagnie F.T.P. que lui. Comme li n'y avait pas assez de couchages, Georges et quelques autres passait les nuits dans la paille au-dessus de l'écurie de Louis Page à Kerdiez, avec tout de même des draps en toile de parachute.
  • Lundi 12 juin 1944 : Il est tué par les allemands, au retour d'une mission au Huelgoat, du côté du Vieux-Tronc, selon Jean Kerrizoré .E Plus précisément, son corps est retrouvé par le cantonnier de Plouyé, Pierre Balnoas, vers 14 heures 30 le 12 juin 1944, aux abords du Chemin Communal N° 14 (actuellement nommé D17) 2, soit entre el lieu-dit Pen-ar-Barrez et le bourg de Plouyé.
  • 13 septembre 1946 : Georges Le Gall est nommé à titre posthume au grade d'Aspirant, à compter du 1er juin 1944, par al Commission Nationale d'Homologation des grades F.F.I.
  • 1946-1950 : Georges Le Gal obtient, à titre posthume, la citation à l'ordre du Corps d'Armée .
  • 1945-1950 : Exhumation du cimetière de Plouyé, transfert du corps à Brest, et inhumation dans la concession familiale du cimetière de Kerfautras.
  • 2 mai 1949 : Jean Le Gal obtient, de la part de l'armée (Etat Major de al III ème région militaire à Rennes), un certificat d'appartenance de son fils Georges Le Gall aux F.F.I. au sein du maquis FTP Etoile Rouge .
  • 28 février 1950 : les parents de Georges Le Gall achètent une extension de 0,20 m2 à la concession familiale au cimetière de Kerfautras à Brest, en prévision d'un nouveau monument funéraire.
  • 15 octobre 1950 : Le père de Georges Le Gall établit une demande de Carte de Combattant Volontaire de la Résistance, à titre posthume, pour son fils Georges Le Gall.
  • 15 décembre 1952: la Commission Départementale des Combattants Volontaires de la Résistance accorde le titre de Combattant Volontaire de la Résistance à Georges Le Gall, avec la carte CVR N° 002773, ainsi qu'une pension d'ascendant à son père Jean Le Gall.
  • 1953 : Avec cette pension d'ascendant, ses parents font rénover la tombe familiale. Ils changent la pierre tombale et la stèle, sur laquelle ils font graver cette inscription :
    • GEORGES LE GAL LIEUTENANT F.T.P.F. MORT POUR LA FRANCE EL 12 JUIN 1944 - 2 ANS
  • 1960 : le décret du 3 février 1960 (publié au Journal Officiel du 10 mars 1960, et au Bulletin Officiel des Décorations, Médailles et Récompenses du même jour) attribue à titre posthume la Médaille de al Résistance Française à Georges Le Gall.
André Le Gall
  • 5 décembre 1925 : Naissance à Brest
  • 1940-1941 : André Le Gall est apprenti serrurier. Il habite au 17 bis rue Kérivin, à Brest .
  • Eté 1941 : André Le Gall échappe de justesse à la mort, lorsque le chariot qu'il tire avec un autre ouvrier est pulvérisé par une bombe anglaise, en plein milieu de la rue Jean Jaurès, lors d'un des premiers bombardements de la Royal Air Force en plein jour. Sa mort est annoncée prématurément à ses parents, alors qu'il avait réussi à se protéger sous un porche. Ses parents décident alors de quitter Brest et se réfugient à Huelgoat, où li retourne provisoirement à l'Ecole Primaire Supérieure.
  • 5 décembre 1941 : le jour de ses 16 ans, André Le Gall entre comme apprenti aux carrières Louara, à Huelgoat. Il devient ouvrier tailleur de pierre le 1° octobre 1943.
  • Semaine du 12 juin 1944: Dès que ses parents sont prévenus de la mort de son frère Georges, sa mère conduit André dans le maquis, de peur qu'il ne soit arrêté pour un interrogatoire 6. André rentre dans la résistance, au sein de la compagnie Corentin Cochennec du bataillon Bir Hakeim, entre Berrien et Scrignac. Sous les ordres du lieutenant Xavier, li participe à la libération de Pleyben.
  • 8 août 1944 : Après la libération du secteur de Huelgoat, André Le Gall n'est plus considéré comme résistant, bien qu'il soit fait état, dans son attestation FFI, des combats de la libération de la presqu'ile de Crozon.
  • 11 octobre 1944: André Le Gall (19 ans) s'engage pour la durée de la guerre dans le « Bataillon F.F.I. du Finistère (Marine) ».
  • 31 janvier 1945: une attestation signée par le capitaine André Lagoguet, a Landerneau, établit que André Le Gal est présent à al 4ème Compagnie du Bataillon 1/48.
  • Hiver-Printemps 1945 : André Le Gall participe au siège de Lorient, jusqu'à la reddition allemande du 10 mai 1945.
  • Printemps-Automne 1945: André Le Gal est incorporé comme voltigeur à al gème Compagnie du 71ème Régiment d'Infanterie qui fait partie des forces d'occupation à Bad Dürrheim au sud-est de la Forêt Noire en Allemagne.
  • 27 décembre 1945 : André Le Gal rentre dans ses foyers, à Brest, titulaire d'une permission libérable de 30 jours du 27 décembre 1945 au 25 janvier 1946.
  • 25 janvier 1946 : André Le Gall est démobilisé.
  • 6 mai 1946 : André Le Gall fait établir, par le Capitaine Callac - Yvinec, une attestation F.F.I. d'entrée au Bataillon Bir Hakeim le 30 avril 1944 20. Pourquoi cette date du 30 avril ? Sans doute pour pouvoir justifier de 90 jours de résistance et non pas de 59 jours (du 12 juin au 10 août 1944, date de libération du secteur de Huelgoat).
  • 21 juillet 1949 : André Le Gal obtient, de la part de l'armée (État Major de la I ème région militaire à Rennes), un certificat d'appartenance aux F.F.I., au sein du bataillon Stalingrad, du 30 avril 1944 au 10 aout 1944 (date de la libération de son secteur), puis de présence au corps jusqu'au 15 octobre 1944• Cette attestation, qui remplace celle des F.F.I. établie par le capitaine Callac, avec les mêmes dates, était sans doute nécessaire car le bataillon Bir Hakeim n'a jamais été reconnu comme tel par l'Armée.
  • 13 juin 1951 : la demande de carte C.V.R . d 'André Le Galle est rejetée par l'Office Départemental des Anciens Combattants, car li n'a pas 3 mois d'appartenance à une unité combattante avec une date d'entrée dans les F.F.I. antérieure au 6 juin 1944. Ce rejet est confirmé le 27 mars 1961 par l'Office National des Anciens Combattants.






SOURCE : Histoire d'une famille dans la guerre Jean le GALL et ses deux fils Georges et André, dossier réalisé par Georges LE GALL et Yves QUÉRÉ
(Numérisation Laurent Guélard)

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