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COTTIN Yves

Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 17 avril 2020 / mise à jour 8 juillet 2024


Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :


Renseignements à venir
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Source : Histoire de rues CARHAIX par Dominique MESGOUEZ

Le chasseur de loutres I

Yves Cottin était connu des Carhaisiens pour ses capacités extraordinaires à chasser les loutres, putois, fouines et autres sauvagines.

Ceci lui a valu une notoriété incontestée.


Avait-il un don ou un sixième sens, on ne le saura jamais ! Toujours est-il qu'aujourd'hui ceux qui l'ont fréquenté se souviennent de ce personnage à la carrure imposante et aux moustaches soulignant un visage ponctué d'épais sourcils.

Yves Cottin (son vrai nom serait Cotton ... ) habitait rue Oberhausen, près de vergers où il faisait un cidre de bon cru. C'était donc uncostaud qui travaillait au Réseau Breton où il termina chef de train (contrôle des billets, annonce des gares .. .).

Sa légende commence d'ailleurs dès ses fonctions sur les voies ferrées.

On raconte que ce chasseur hors pair flairait les lapins à distance, de sa locomotive. chaque jour, quand le convoi peinait à l'approche de la côte de Kergalet, il se tenait ferme sur la plate forme et scrutait les talus au loin.

Quand son intuition était bonne, les voyageurs le voyaient sauter sur le ballast, courir dans les champs, donner un coup de bâton sur un lièvre caché, puis rattraper le train un peu plus loin, l'animal dans sa musette (les mauvaises langues se souviennent qu'un jour le train ne l'a pas attendu et que le cheminot est rentré chez lui à pied !).

Après avoir montré tant de dispositions pour la chasse, Yves Cottin devint garde-chasse et n'eut pas son pareil pour traquer les nuisibles et sauvagines (blaireau, renard, putois ou loutres) dont il vendait les peaux à bon prix.


Ce chasseur de première classe s'illustra aussi pendant la seconde guerre mondiale par ses actions de résistance.

Il fut le doyen du conseil municipal. Il décède le 6 janvier 1956 laissant derrière lui son fidèle compagnon de chasse à quatre pattes qu'il appelait affectueusement Te oar ! (Tu sais !).