Le Kommando de LANDERNEAU
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 17 avril 2020 / mise à jour 8 juillet 2024 / mise à jour le 26 Nov 2025
Liens utiles :
- Le HIR René
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Sicherheitsdienst
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Kommando_de_Landerneau
- http://www.le-chiffon-rouge-morlaix.fr/2018/06/landerneau-francois-pengam-resistant-ftpf-sous-l-occupation-enfin-honore-ouest-france-18-juin-2018.html
- https://bretagne-39-45.forums-actifs.com/t1573-le-kommando-de-landerneau
- http://francois.pengam.1944.free.fr/francois_pengam_schaad.htm
- https://actu.fr/bretagne/brest_29019/brest-paul-fonferrier-militaire-resistant-22_15099491.html
- https://www.39-45.org/viewtopic.php?f=24&t=24506
- http://bcd.bzh/becedia/fr/la-collaboration-en-bretagne
Source internet
Le Kommando allemand de Landerneau (1939-1945)
Contexte général
Landerneau (Finistère) est occupée par l’armée allemande à partir de juin 1940, quelques jours après la percée allemande en Bretagne. La ville, carrefour ferroviaire stratégique (voie Brest–Paris) et proche de la base militaire de Brest, reçoit plusieurs services et unités allemandes affectées à l’administration, la logistique et la sécurité.
Le terme “Kommando” désigne ici :
- une unité allemande locale (souvent de service, garde, administration),
- ou bien un détachement dépendant d’un Kommandantur (souvent installé dans une ville plus importante comme Brest).
Il n’y eut pas de Feldkommandantur complète basée à Landerneau, mais la ville dépendait administrativement de la Kommandantur de Brest. Cependant, un détachement local (Ortskommandantur) était présent dans Landerneau, chargé de :
- surveiller la population
- gérer les réquisitions (logements, nourriture, véhicules)
- organiser les travaux forcés
- encadrer les autorités locales françaises
- faire appliquer les ordres militaires allemands
Selon des témoignages locaux et archives municipales :
- Le poste allemand fut installé dans des bâtiments réquisitionnés, notamment près du centre-ville et à proximité du pont de Rohan.
- Certains officiers logeaient dans des maisons bourgeoises autour du cours Dajot et du Lycée de Landerneau(ancien Collège).
Unité stratégique : Gare & logistique

La gare de Landerneau était un point majeur pour l’armée allemande.
Deux types de Kommando y opéraient :
- a) Eisenbahn-Kommando (service ferroviaire)
- du contrôle des circulations
- du transport de troupes vers Brest et le front Atlantique
- de l’acheminement de matériel pour les bases navales de Brest et de la Kriegsmarine
- de la surveillance des voies et du triage
- b) Kommando de garde (Wachkommando)
- Petite unité de soldats affectés à la sécurité ferroviaire.
Landerneau se trouvant sur l’axe routier et ferroviaire principal menant à la base navale de Brest, la ville accueillait :
- des Kommando de transit de la Kriegsmarine
- des dépôts temporaires de matériel technique
- des détachements chargés de sécuriser la route Brest–Landerneau
4. Kommandos de travail ( STO / travailleurs requis / prisonniers )
À partir de 1942-44, l’occupant met en place des Kommando de travail :
- réquisitions de civils français
- utilisation de prisonniers de guerre soviétiques et nord-africains dans certains chantiers
- travaux sur voies ferrées, routes, fortifications
- participation au Mur de l'Atlantique (secteur de Brest)
5. Police allemande : Feldgendarmerie
Une petite présence de Feldgendarmerie (police militaire) est attestée.
Rôle :
- contrôles routiers
- traque des résistants (réseau Brest – Landerneau – Morlaix)
- arrestations dans le cadre de sabotages ferroviaires
- surveillance des couvre-feux
6. Résistance et répression
Landerneau voit se développer :
- réseau Johnny, Libération-Nord, FTP
- actions de sabotage sur la voie ferrée
- caches d’armes dans le secteur Saint-Thomas et La Forest-Landerneau
- plusieurs rafles en 1943-44
- interrogatoires (parfois en coordination avec Brest)
7. Libération (août–septembre 1944)
Après la chute de Brest, les unités allemandes en retraite quittent Landerneau. La ville est libérée autour du 10–11 septembre 1944 par :
- des éléments américains (8th Infantry Division)
- des résistants FFI locaux
- civils regroupés dans les comités de libération
Source internet
Le Kommando allemand de Landerneau (1939-1945)
Contexte administratif et militaire dans le département
La « Feldkommandantur »
Le département du Finistère était sous l’autorité d’une Feldkommandantur allemande chargée de l’administration militaire de l’Occupation, de l’application des mesures de contrôle (population, économie, voies de communication, bande côtière interdite). archives.finistere.fr+2FranceArchives+2
- De 1940 à 1944, quatre feldkommandanten se succèdent : col. Berendes (1940-41), gén. major Schubert (1941-42), oberst Seebohm (1943), oberst Von Coler (1944). archives.finistere.fr
- À cette structure se greffent des « Ortskommandanturen » (commandements locaux), de la police militaire (Feldgendarmerie), des services de la Gestapo, des réquisitions de bâtiments, etc. archives.finistere.fr+1
L’importance de Landerneau
La ville de Landerneau, située sur la ligne ferroviaire Brest-Paris, à proximité de la base navale de Brest, avait une valeur stratégique pour l’occupant : transport ferroviaire, liaison logistique, contrôle des voies de communication. Elle devint un lieu d’implantation de diverses unités allemandes et d’une Kommandantur locale ou annexe.
Le Kommando de Landerneau – implantation, missions, composition
Création et implantation
- Le Kommando de Landerneau, souvent désigné comme Kommando IC 343, aurait été créé en avril 1944. 39-45.org+2Wikipédia+2
- Il dépendrait de la 343. Infanterie‑Division, chargée de la défense de la région de Brest. Wikipédia+1
- Elle est aussi parfois appelée « Kommando Schaad », du nom d’un de ses chefs, bien que le lieutenant (Lt) Krüger soit mentionné comme commandant. Wikipédia
- Dans les derniers jours de l’Occupation, les locaux de la Kommandantur et de la Wehrmacht à Landerneau sont abandonnés : le 6 août 1944, on lit que « La Kommandantur et la Wehrmacht ont quitté, abandonnant leurs locaux et provisions. » patrimoine.landerneau.bzh
- On évoque un effectif de moins de 30 hommes allemands et environ 10 agents français de renseignement/collaboration. Wikipédia
- Parmi ces agents figurent des Bretons, des résistants retournés ou des collaborateurs : par exemple Hervé Botros est cité comme membre du Kommando de Landerneau. Wikipédia+1
Missions et activités
Les missions principales de ce Kommando étaient :
- La répression de la Résistance locale et régionale (sabotages ferroviaires, actions des FTP, etc.). resistance-brest.net+2Wikipédia+2
- L’arrestation, l’interrogatoire, la torture éventuelle de résistants ou de suspects. Exemple : Alain Daniel arrêté à Landerneau le 17 avril 1944, ramené à la Kommandantur, jugé et fusillé le 19 avril. resistance-brest.net
- La collaboration avec les services allemands de renseignement, de police militaire et parfois de la Gestapo.
- Le renseignement et la dénonciation : des dénonciateurs français ont collaboré avec l’occupant via ce Kommando. Par exemple, à Plougasnou, quatre résistants furent arrêtés et exécutés par des hommes du Kommando de Landerneau. Wikipédia
- Le 19 avril 1944, trois jeunes résistants (André Millour, Alain Daniel, Henri Bourhis) sont exécutés par l’occupant à Landerneau (accusés de sabotages). Wikipédia+1
- À Scrignac, le Kommando de Landerneau est mentionné pour une rafle en 1944, avec arrestations et tortures. Wikipédia
- À Plougasnou, l’exécution de résistants le 6 juillet 1944 est attribuée à des hommes du Kommando de Landerneau. Wikipédia
Localisation à Landerneau et bâtiments occupés

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Source internet
Le Kommando allemand de Landerneau (1939-1945)
Chronologie générale et fin de l’occupation
1940-43
- Juin 1940 : l’armée allemande occupe la Bretagne. Landerneau entre en zone d’occupation allemande avec installation progressive de structures (Kommandantur, Feldgendarmerie, réquisitions).
- 1942 – 43 : montée des actions de la Résistance dans la région (ex : déraillements ferroviaires à Landerneau en décembre 1943). Wikipédia+1
- Avril 1944 : création du Kommando de Landerneau (avril) pour accentuer la lutte anti-résistance.
- 17 avril 1944 : arrestation d’Alain Daniel à Landerneau par le dispositif. resistance-brest.net
- Mai–juin 1944 : intensification des sabotages, actions de la Résistance, contre-réactions de l’occupant.
- Août 1944 : retraite allemande. Le 6 août, départ de la Kommandantur et de la Wehrmacht de Landerneau. patrimoine.landerneau.bzh
- Suite à la libération de Brest et à la poussée alliée, les Allemands évacuent Landerneau.
- Après leur départ, la ville est libérée par les combattants de la Résistance locale et les forces alliées, et un retour à l’ordre civil se met en place.
Enjeux et mémoire
- Le Kommando de Landerneau représente un chapitre sombre de la répression allemande et de la collaboration locale en Bretagne.
- Plusieurs familles de résistants n’ont jamais connu l’emplacement exact des corps ou des lieux de torture ou d’exécution. Exemple : « restés portés disparus ». resistance-brest.net
- La mémoire locale entretient des plaques commémoratives, des cérémonies, et des travaux d’historiens locaux : par exemple l’ouvrage Le Kommando de Landerneau de Jean-Yves Guengant. Palémon - PLM Diffusion
Limites et pistes d’investigation
- Beaucoup d’archives restent incomplètes ou fragmentaires pour cette unité locale.
- Il reste à identifier plus précisément :
- les locaux exacts occupés par le Kommando à Landerneau
- la liste complète des membres allemands et français
- les rapports allemands originaux conservés aux archives (ex : dossiers 200 W 22 aux Archives du Finistère) FranceArchives+1
- Une recherche plus poussée aux archives départementales du Finistère s’impose (cotes de la Feldkommandantur, dossiers de dénonciation).
Source internet
Le Kommando allemand de Landerneau (1939-1945)
Organigramme synthétique (Kommando IC 343 — “Kommando de Landerneau”)
- 343. Infanterie-Division (contexte régional) — responsabilité générale de la défense de Brest et de sa zone d’arrière. Wikipédia
- Kommando de Landerneau (Kommando IC 343, dit « Kommando Schaad ») — créé printemps/avril 1944 pour lutter contre la Résistance locale ; effectif réduit (≈18–30 hommes allemands + ~10 supplétifs français). Commandement opérationnel lié aux services de sécurité (Sicherheitsdienst / SD) et aux services locaux de la Feldkommandantur. Wikipédia+1
- Chef de détachement / officier responsable : Lt Willy Krüger (nom retenu dans plusieurs sources comme chef effectif). Wikipédia
- Chef ou cadre identifié : Herbert (ou Herbert) Schaad — nom associé au Kommando (d’où le surnom Kommando Schaad). Wikipédia
- Supplétifs français : environ une dizaine (informateurs, dénonciateurs, collaborateurs locaux — noms récurrents : Hervé Botros, André Geffroy, Jean Corre, Gabriel Poquet…). Skol Vreizh+1
- Fonctions internes : arrestation/interrogatoire, filature et renseignement, actions contre groupes FTP/Armée secrète, coordination avec SD/Gestapo/Brest, usage de locaux réquisitionnés (maison dite « Colleville », quai/lieux cités à Landerneau). Bezen Perrot+1
Fiches individuelles (principales personnes identifiées)
1) Lt Willy Krüger
- Rôle : Chef opérationnel apparent du Kommando de Landerneau (mentionné comme commandant).
- Origine / service : Rattaché aux services de sécurité allemands (SD / Gestapo) dans la zone (mentionné en lien avec la Gestapo de Rennes/Brest).
- Notes : Les sources le citent comme responsable effectif du Kommando ; détails biographiques (date de naissance, parcours après-guerre) non retrouvés facilement en ligne — à chercher dans dossiers militaires allemands ou archives de dénazification. Wikipédia
- Rôle : Cadre/nom associé au Kommando (le surnom de l’unité proviendrait de ce nom).
- Notes : Parfois distingué du Lt Krüger (Sch aad serait un chef local), mais les mentions varient (certains textes disent que Krüger commandait). Difficile de trancher sans consultation des documents originaux. Wikipédia
- Rôle : Supplétif français identifié dans plusieurs travaux ; ancien militant du Parti national breton selon les enquêtes locales.
- Actions attribuées : Participation au renseignement, dénonciations ; après la Libération il est l’un des collaborateurs les plus mis en cause (exécution sommaire rapportée localement). Skol Vreizh+1
- Notes : Les récits locaux insistent sur son rôle et sur une exécution sommaire après la Libération — dossier judiciaire local à vérifier pour confirmer la procédure et les pièces.
- Rôle : Supplétif/collaborateur breton mentionné dans les mêmes sources que Botros (ex-membres nationalistes ou meneurs locaux de renseignement). Skol Vreizh
- Rôle : Citations comme « résistants retournés » qui auraient collaboré avec le Kommando après leur capture ou pour sauver leur vie — utilisés ponctuellement comme indicateurs. Skol Vreizh
- Notes : Ces cas méritent vérification dans dossiers d’archives judiciaires (comptes rendus de libération/poursuites).
- Rôle : Résistant arrêté à Landerneau le 17 avril 1944, traduit devant un conseil de guerre local et fusillé le 19 avril 1944 (avec André Millour et Henri Bourhis).
- Procédure : Selon témoignages et notices locales, interrogé à la Kommandantur, transféré puis jugé sommairement. Sa mémoire est encore évoquée dans la presse locale et mémoriaux. resistance-brest.net+1
- Rôle : Exécutés (19 avril 1944) dans la même série d’événements qui ont visé des saboteurs/résistants ; liés aux actions de la Gestapo/S.D. et au Kommando local. resistance-brest.net
Sources principales citées (sélection de 5 documents-porteurs)
- Article de synthèse (Wikipédia) « Kommando de Landerneau » — création, commandement, effectifs. Wikipédia
- Notice / présentation et annonce d’ouvrage : Jean-Yves Guengant, Le kommando de Landerneau (présentation et vente — ouvrage 2025). resistance-brest.net+1
- Archives départementales / parcours de la Feldkommandantur (Finistère) — contexte administratif et fonds à consulter. archives.finistere.fr
- Page mémoire / Bezen Perrot (notice locale) — localisation « maison Colleville », quai du Léon, date de création 17 avril 1944. Bezen Perrot
- Notice biographique / mémorial (resistance-brest.net) — arrestation et exécution d’Alain Daniel (17–19 avril 1944). resistance-brest.net


