ALLAIN Yves
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 1er décembre 2021
Yves ALLAIN. l'étrange destin d'un Trégourézois. La Résistance dans le Poher
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" Nous publions ci-après un extrait de l’ouvrage de Geneviève Le Berre intitulé « Une drôle de vie ». Elle y décrit notamment son rôle au sein du réseau d’évasion « Bourgogne », réseau de la France Libre crée et dirigé par Georges Broussine à partir de février 1943.
Geneviève Le Berre fait partie de ces volontaires déterminés qui vont former ce réseau chargé de convoyer vers l'Espagne les aviateurs alliés abattus en France et quelques évadés français. Le voyage en train de ces hommes accompagnés par les convoyeurs du réseau « Bourgogne », n'était pas sans risque, depuis le « Jardin des Plantes », lieu de rendez-vous avant la Gare d'Austerlitz. Trains bondés et surveillés, trajet plein d'embûches, bien inconfortable et interminable jusqu'à Pau ou Foix, ou bien encore jusqu'à Perpignan. Et puis, venait, par tous les temps, le dur passage des Pyrénées avec ses sentiers rocailleux, avant d'atteindre Andorre puis l'Espagne.
En moyenne pour rejoindre l'Angleterre par Gibraltar, sept à huit semaines. Quatre-vingt quinze pour cent des aviateurs alliés sortis sains et saufs de leur avion abattu réussiront à rejoindre l'Angleterre, malgré la traque des occupants et de leurs séides, grâce à tous ces femmes et hommes de bonne volonté formant « une immense chaîne de solidarité ».
Geneviève Le Berre, pseudo « Jacqueline », y est entrée le 1er septembre 1943 par l’intermédiaire de Yves Allain, pseudo « Grégoire ». Elle a été aussitôt spécialisée dans le convoyage des aviateurs alliés :
De Paris à Rivesaltes : un seul convoyage,
De Paris à Perpignan : jusqu’à Noël 1943,
De Paris à Pau : jusqu’à fin mai 1944.
En dehors des convoyages, Geneviève Le Berre a fait quelques liaisons à Lyon et dans le midi de la France, soit pour assurer des départs, soit pour transmettre des ordres ; quelques voyages également en Bretagne pour ramener sur Paris des parachutages ; enfin, des liaisons à Paris et en banlieue."
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L'Evade De La France Libre ; Le Reseau Bourgogne
Auteur : Broussine, Georges :
"Je retournai ensuite à Toulouse et partis pour Foix où, par François Hauser et quelques autres intermédiaires, j'avais obtenu l'adresse d'un hôtel appartenant à M. Audouin, utilisé comme point de départ d'une filière de passeurs. Leur point d'arrivée était l'Andorre. L'organisation m'inspira confiance. Je décidai de l'utiliser.
De retour à Paris je constatai que mon réseau de soutien n'avait pas chômé. Jean Camp avait alerté son collègue du lycée Henri-IV, Jean Lacroix, ainsi que le surveillant général du lycée, Pastor, leur confiant qu'un agent de Londres - moi en l'occurrence - avait besoin de jeunes collaborateurs volontaires pour des missions dangereuses.
Quatre jeunes khâgneux étaient déjà connus de Lacroix et Pastor. Ils appartenaient à un mouvement de Résistance, les « Volontaires de la liberté » qui diffusait périodiquement une feuille de réflexion anti-allemande et anti-vichyste. Ce mouvement était modeste. Il n'avait pas de contact avec Londres. Certains de ses jeunes militants souhaitaient participer plus directement et plus concrètement au combat. Quelques-uns d'entre eux voulaient tenter de gagner l'Afrique du Nord ou l'Angleterre pour s'engager dans les FFL. Lacroix et Pastor les informèrent de l'opportunité qui s'ouvrait. Ils furent intéressés. Je les rencontrai et leur proposai d'assurer le convoyage, en France, et notamment vers les Pyrénées, des aviateurs abattus que je parviendrais à récupérer. La proposition leur convint. Il s'agissait d'Yves Allain, Jean-Louis Kervévan, Yvon Jacob et Georges Guillemin, issus, à l'exception du dernier, de la Bretagne profonde, et anciens élèves du lycée de Quimper. Se joignirent rapidement à cette première équipe Claude Leclerc, Georges Balledent, Jacques Niepceron. Les uns étaient en relation avec les « Volontaires de la liberté »,
d'autres avaient été alertés par André Camp. Ce fut le cas notamment de Niepceron, membre comme celui-là de la troupe des scouts de la paroisse Saint-Roch, dirigée par l'abbé Courcel, lequel devint à son tour membre à part entière du réseau en formation.
Arrivé depuis un mois à peine à Paris dans des conditions assez catastrophiques et n'ayant toujours pas établi un contact direct avec Londres, je me trouvais, dès le mois de mars, à la tête d'une organisation qui disposait d'une filière pour le passage en Espagne, de volontaires déterminés pour assurer la traversée de la France aux aviateurs, et d'un réseau de soutien large et efficace"
laurent le dimanche 30 août 2009 - Demander un contact