POURCHASSE Robert
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 3 décembre 2020


Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :
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Renseignements à venir
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Source : Le Télégramme
https://www.letelegramme.fr/morbihan/larmor-plage/a-larmor-plage-un-dernier-hommage-au-resistant-et-deporte-robert-pourchasse-28-11-2020-12663988.php

Publié le 28 novembre 2020 à 16h24

À Larmor-Plage, un dernier hommage au résistant et déporté Robert Pourchasse

Les obsèques du résistant et déporté, Robert Pourchasse, emporté par la covid-19 ce lundi 23 novembre à l’âge de 97 ans, ont eu lieu ce samedi 28 novembre, dans l’après-midi. 

La cérémonie religieuse s’est déroulée à l’église Notre-Dame de Larmor-Plage, dans la stricte intimité familiale. Sous le drapeau de la Légion d'honneur, dont Robert Pourchasse était officier, le sous-préfet de Lorient, Pierre Clavreuil, a honoré la mémoire de cet homme engagé, entré dans la Résistance en février 1943, avant d’être arrêté puis déporté au camp de Neuengamme, en Allemagne.


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Source : https://patrimoine.lorient.bzh/histoire/personnalites/p/pourchasse-robert/

Robert Pourchasse est né le 13 avril 1923 à Bubry. Il entre dans la résistance en février 1943, contacté par un responsable FTP du secteur de Bubry. Employé à l’État-civil de la commune, il établit des faux papiers pour les résistants et les requis du STO en Allemagne. Il effectue des rapports sur les Allemands qui viennent recruter des ouvriers pour la construction de la base de sous-marins de Lorient ou du mur de l’Atlantique ; il sabote  aussi leurs camions. Agent de liaison, il est chargé de ravitailler les maquisards des bois de Bubry. Il imprime également des tracts et des affichettes.

Dénoncé, il est arrêté le 7 février 1944. Emprisonné à Rennes la nuit même, il est transféré à Compiègne le 23 mai au camp de Royallieu. Le 4 juin 1944, on l’informe de son départ pour travailler Allemagne. En fait, il est envoyé au camp de concentration de Neuengamme où il devient le numéro de matricule 34127. Il est aussitôt utilisé pour la briqueterie du camp. Au bout d’un mois, il est affecté au kommando de Stöcken-Accus à Hanovre. Il travaille pour une fabrique d’accumulateur de sous-marins où les travaux les plus pénibles et les plus insalubres sont réservés aux déportés.

Après trois mois, exténué, il se brûle grièvement la main avec du plomb incandescent. Renvoyé dans son block, affaibli, les appels quotidiens sont une véritable torture. Il attend quinze jours avant d’être envoyé à l’infirmerie du camp central. Sa main en putréfaction est amputée de deux doigts et d’une partie de la paume. Il intègre un bâtiment pour convalescent. Il est rapidement employé au kommando des tresses (tresser des cordes ou des filets avec des chiffons). Fin mars 1945, l’abandon du camp central a été ordonné afin de faire disparaître les traces de la déportation.

Il est pris en charge par la Croix-Rouge suédoise et est transféré au kommando de Watenstedt-Salzgitter qu’il quitte le 7 ou le 8 avril. Quand ils arrivent à Ravensbrück, le 15 avril, 700 personnes sont mortes durant le convoi. Le 23, avec un groupe, il quitte le camp à pied.

Il est libéré le 2 mai à Parchim et revient à Bubry le 21 mai.

Fin 1945, il entre à l’arsenal et s’installe à Lorient. Il s’investit dans l’UNADIF (Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de disparus) dont il est aujourd’hui le président honoraire. Il n’a de cesse de témoigner dans les collèges et les lycées.

En 2012, son fils Philippe publie le récit de sa déportation.




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Bonjour Yves (MAZO),

et merci pour la transmission de cet article.

A l’Amicale, nous avons été bien attristés par le décès de Robert Pourchasse, un homme charmant que je connaissais, j’ai même fait une relecture, avant publication, du livre coécrit avec son fils.

Dans la légende de la photo en tête de l’article, il y a une erreur : il ne s’agit pas du mur du souvenir de Neuengamme mais du monument de Neustadt, en hommage aux
victimes de la baie de Lübeck, le 3 mai 1945 (7000 morts lors du bombardement des bateaux où étaient entassés les déportés de Neuengamme).

Bien amicalement.

Yvonne COSSU


Lien utile sur la tragédie de Lübeck : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cap_Arcona

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