LE PARC Alain
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 3 mars 2021


Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :
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Chef de groupe de combat n°2 "Vengeur" détachement "Coeurs sombres"
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Source : https://www.facebook.com/michele.lebras.7?__tn__=-UC*F

Michèle Le Bras
Alain LE PARC (1922-1957) Né le 8 janvier 1922 à Crozon. Inscrit maritime comme marin-pêcheur à Crozon.

Selon ses archives personnelles et les témoignages recueillis :

"Le 14 août 1943, il part en compagnie de 15 jeunes gens dans une barque de pêche, pour rejoindre l'Angleterre. A mi-chemin ils sont pris dans une tempête, une voie d'eau les contraint au retour vers la France. Le lendemain ils accostent au nez des boches .

Suite à dénonciation, le 16 septembre, les Allemands organisent une rafle dans le bourg de Crozon, les obligeant à se cacher toute la journée, dans les cyprès, les caniveaux, les tas de lande... Le 18 septembre 43, Alain Le Parc prend le maquis.

Il rejoint le 2 février 44 un groupe de FTP de Quéménéven, dont il prend le commandement.

Chef de groupe de combat n°2 "Vengeur" détachement "Coeurs sombres".

Il récupère 7 pistolets en gare de Châteaulin en compagnie d'un détachement au cours d'une action contre les garde-voies.

En compagnie de son groupe, il participe à 3 déraillements au tunnel de Pont-Quéau sur la ligne Quimper-Brest, au sabotage de la carrière du Hinguer ainsi qu'à une attaque contre la prison St Charles de Quimper.

Le 16 mai 1944, en compagnie de François Thépaut et Roger Gourcuff, il participe à un coup de main mais est arrêté à Toul-Rip en Plogonnec. Voir biographie de François Thépaut.

Incarcéré à St Charles, il subit la torture de la Gestapo jusqu'à son transfert au camp Margueritte de Rennes. Il s'évade du train de déportés le 6 août 44. Mais il est repris et enfermé dans des baraques. Il s'évade à nouveau la nuit suivante et 15 jours plus tard (20 août) rejoint Châteaulin où il s'engage dans le Bataillon Stalingrad au sein de la 4ème compagnie "Ténacité". Il participe aux combats de libération de la presqu'île de Crozon. Grade F.F.I . : Sergent.

Démobilisé le 30/09 du
Bataillon Stalingrad, il s'engage aussitôt dans l'aéronavale et est versé temporairement dans le 1er bataillon du Finistère en formation à Châteaulin. Ensuite il est affecté au bataillon d'instruction de Morlaix (5ème compagnie) puis à la compagnie de police de Quimper avant de recevoir son affectation définitive pour l'Aéronavale le 8 décembre 44".

Photo transmise par la famille Le Parc. 



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Source : Michèle Le Bras

De LANGEAIS au MENEZ-HOM

Le périple de 9 évadés finistériens pour retrouver la liberté

Le 20 août 1944, Marie Capitaine, qui tient un café à la gare de Quéménéven, voit arriver chez elle, 9 prisonniers qui se sont évadés à Langeais du train qui les emmenait en Allemagne. Et ils racontent leur périple, depuis leur arrestation mi-mai, en même temps que Guillaume, le frère de Marie (qui ne s’est pas évadé).

Incarcérés à la prison Saint Charles de Quimper, ils sont extraits à tour de rôle pour subir les tortures inhumaines de la Gestapo. L’annonce du débarquement les sauve car ils devaient passer en cour martiale le 10 juin.

Lorsqu’ils montent dans un car à gazogène, ce jour-là, ils s’attendent à passer devant le peloton d’exécution mais ils sont dirigés sur Saint-Yvi où ils sont entassés dans des wagons à bestiaux roulant vers l’est.

A dix kilomètres de Nantes, le convoi fait demi-tour et prend la direction de Rennes où ils sont internés au camp Margueritte. Le 3 août, l’annonce d’une arrivée imminente des Américains leur cause une grande joie mais le soir même, ils sont à nouveau chargés dans les wagons à bestiaux d’un long convoi roulant vers Nantes, Angers, Tours…

Le 6 août vers 20 heures 30, le train est mitraillé par 4 chasseurs américains à Langeais, obligeant les Alllemands à chercher un abri. Environ 150 jeunes en profitent pour s’échapper.


Parmi eux 9 résistants du maquis de Quéménéven qui ont participé

- aux parachutages d’armes,
- aux sabotages d’avions et d’ouvrages militaires,
- aux sabotages de la carrière voisine du Hinguer,
- aux déraillements récurrents de trains entre Quimper et Châteaulin,
- aux coupures de lignes électriques et téléphoniques, aériennes comme souterraines,
- à l’attaque de la prison Saint-Charles de Quimper …

Hervé CHAPALAIN né 26 novembre 1905 à Quéménéven.

Roger GOURCUFF né le 26 juillet 1921 à Trégunc.

Marcel KERMEL né le 20 décembre 1922 à Crozon. (1)

Alain LE PARC né le 8 janvier 1922 à Crozon. (1)

Laurent MOULIN né le 11 avril 1922 à Crozon. (1)

Jean Marie RICHARD né le 25 novembre 1914 à Landrévarzec.

Jean Louis SCORDIA né 16 décembre 1919 à Quéménéven.

François Marie THEPAUT né le 27 août 1923 à Cast.

Jean VIGOUROUX né le 25 janvier 1920 à Crozon. (1)

(1) les quatre résistants originaires de Crozon, après une tentative infructueuse, le 14 août 1943 pour rejoindre l’Angleterre, à bord d’une barque de pêche, ont été dénoncés à leur retour à Morgat. Obligés de prendre le maquis pour échapper aux rafles, ils sont venus se cacher à Quéménéven.
Ereintés par 400 kilomètres parcourus majoritairement à pied, ils ont besoin de repos, de nourriture mais aussi de soins médicaux. Mais ils ne veulent surtout pas rater la libération du Finistère et à peine rétablis, rejoignent les Bataillons engagés dans la conquête du Menez-Hom (Normandie et Stalingrad).

Et ils sont présents le 1er septembre, lors de la libération du sommet.

Sources :

"Le Finistère dans la guerre 39-45 - Libération" par Alain Le Grand et Georges-Michel Thomas.

Archives du maquis de Kergoat.

SHD de Caen - dossiers de déportés.

SHD de Vincennes -dossiers de résistants.

Journal de Marie Capitaine.

Archives et témoignages des familles des résistants.

Une biographie est associée à chaque photo.