ALLAIN Yves
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 1er décembre 2021



Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :
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né le 21 juin 1922 à Keroret,

Grégoire dans la Résistance

  • Légion d'honneur
  • Croix de guerre
  • Médaille de la Résistance
  • Medal of Freedom US
  • Order of the british Empire

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Source : https://www.ouest-france.fr/bretagne/carhaix-plouguer-29270/la-memoire-dyves-allain-heros-de-la-resistance-honoree-1207424
OUEST-FRANCE Publié le 03/07/2012 à 21h16
La mémoire d'Yves Allain, héros de la Résistance, honorée
Une soixantaine de personnes ont assisté, vendredi dernier, à Trégourez, à la cérémonie d'inauguration d'une rue Yves-Allain, en mémoire du héros de la Résistance, natif de la commune. « Yves Allain est né en 1922 à Keroret, à Trégourez, et a vécu toute son enfance dans la maison familiale située rue de la mairie », indique Hervé Donnard, le maire, aux nombreux parents et amis, ou anciens combattants, venus saluer la mémoire du Trégourézien, héros de la Résistance, mort en 1966.

Des parachutages à Trégourez

C'est en 1941, au sein du lycée Henri-IV, à Paris, que le jeune lycéen breton se distingue en participant à des distributions de tracts et de journaux clandestins.
« En 1943, il intègre le réseau Bourgogne afin d'aider à l'exfiltration d'aviateurs alliés avant de devenir l'adjoint de Georges Broussine, le chef de cette organisation résistante », rappelle le maire.

En 1943, l'action du résistant Yves Allain présente déjà un bilan impressionnant.
« Il a fait passer en Espagne, près de 250 aviateurs alliés et une centaine de civils français, indique le maire à ce sujet. Et il organise les environs de Trégourez en lieu de parachutage privilégié, pour le réseau dont il est désormais le n° 2 incontestable. » Des actions de parachutages spectaculaires et dangereuses -- un détachement allemand est présent à Trégourez -- mises sur pieds avec l'accord de Londres et avec le renfort local du radio Yves Bourhis.

Agent des services français

« Le soir, avec mon père et mes deux frères, Louis et Grégoire, je fais le balisage, raconte Yves Allain dans ses carnets de souvenirs. Le lendemain, je rentre à Paris avec l'essentiel : le poste de radio et les finances. J'entrepose le reste, armes, habillement et nourriture, chez M. Poux, à Quimper. »


Côté allemand, les soupçons sur l'existence du réseau deviennent de plus en plus précis. « Mais les arrestations et interrogatoires des suspects ne donnent rien. Personne ne parle. Yves Allain et le réseau Bourgogne poursuivent leurs actions jusqu'à la fin de la guerre. » Passé en Espagne, puis à Londres, Yves Allain devient après la Libération, agent des services secrets français au Caire, Calcutta et Prague, avant de devenir adjoint de Jacques Sallebert, le correspondant de la RTF (Radio télévision française), à New-York, en 1962. Nommé directeur de l'ORTF (Office de la radiodiffusion télévision française) à Rabat au Maroc, en 1966, Yves Allain y meurt, assassiné dans ses fonctions.

« Un Trégourézien d'exception »


Félicité par le président américain Eisenhower, récipiendaire de nombreuses décorations (Légion d'honneur, Croix de guerre, médaille de la Résistance, Medal of Freedom US, order of the british Empire), et proche de l'écrivain britannique Graham Greene, Yves Allain repose au cimetière de Trégourez depuis 1966. « C'est grâce au journaliste Jean-Paul Ollivier, à l'occasion du passage de l'étape du Tour de France 2011, et aux travaux de Goulven Péron et de la revue Kaier ar Poher, que nous devons de renouer aujourd'hui avec le souvenir du Trégourézien d'exception qu'était Yves Allain », conclut le maire en dévoilant la plaque commémorative, apposée sur la façade de la maison familiale de l'ancien Résistant, et désormais située rue Yves-Allain.





Yves ALLAIN. l'étrange destin d'un Trégourézois. La Résistance dans le Poher


Ci dessous : cliquez sur le dossier pour le télécharger.

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source : http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=51062
RÉSEAU D’ÉVASION BOURGOGNE :

" Nous publions ci-après un extrait de l’ouvrage de Geneviève Le Berre intitulé « Une drôle de vie ». Elle y décrit notamment son rôle au sein du réseau d’évasion « Bourgogne », réseau de la France Libre crée et dirigé par Georges Broussine à partir de février 1943.

Geneviève Le Berre fait partie de ces volontaires déterminés qui vont former ce réseau chargé de convoyer vers l'Espagne les aviateurs alliés abattus en France et quelques évadés français. Le voyage en train de ces hommes accompagnés par les convoyeurs du réseau « Bourgogne », n'était pas sans risque, depuis le « Jardin des Plantes », lieu de rendez-vous avant la Gare d'Austerlitz. Trains bondés et surveillés, trajet plein d'embûches, bien inconfortable et interminable jusqu'à Pau ou Foix, ou bien encore jusqu'à Perpignan. Et puis, venait, par tous les temps, le dur passage des Pyrénées avec ses sentiers rocailleux, avant d'atteindre Andorre puis l'Espagne.
En moyenne pour rejoindre l'Angleterre par Gibraltar, sept à huit semaines. Quatre-vingt quinze pour cent des aviateurs alliés sortis sains et saufs de leur avion abattu réussiront à rejoindre l'Angleterre, malgré la traque des occupants et de leurs séides, grâce à tous ces femmes et hommes de bonne volonté formant « une immense chaîne de solidarité ».

Geneviève Le Berre, pseudo « Jacqueline », y est entrée le 1er septembre 1943 par l’intermédiaire de
Yves Allain, pseudo « Grégoire ». Elle a été aussitôt spécialisée dans le convoyage des aviateurs alliés :

De Paris à Rivesaltes : un seul convoyage, De Paris à Perpignan : jusqu’à
Noël 1943, De Paris à Pau : jusqu’à fin mai 1944.
En dehors des convoyages, Geneviève Le Berre a fait quelques liaisons à Lyon et dans le midi de la France, soit pour assurer des départs, soit pour transmettre des ordres ; quelques voyages également en Bretagne pour ramener sur Paris des parachutages ; enfin, des liaisons à Paris et en banlieue."

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L'Evade De La France Libre ; Le Reseau Bourgogne

Auteur : Broussine, Georges : "Je retournai ensuite à Toulouse et partis pour Foix où, par François Hauser et quelques autres intermé­diaires, j'avais obtenu l'adresse d'un hôtel appartenant à M. Audouin, utilisé comme point de départ d'une filière de passeurs. Leur point d'arrivée était l'Andorre. L'orga­nisation m'inspira confiance. Je décidai de l'utiliser.

De retour à Paris je constatai que mon réseau de soutien n'avait pas chômé. Jean Camp avait alerté son collègue du lycée Henri-IV, Jean Lacroix, ainsi que le surveillant général du lycée, Pastor, leur confiant qu'un agent de Londres - moi en l'occurrence - avait besoin de jeunes collaborateurs volontaires pour des missions dangereuses.

Quatre jeunes khâgneux étaient déjà connus de Lacroix et Pastor. Ils appartenaient à un mouvement de Résistance, les « Volontaires de la liberté » qui dif­fusait périodiquement une feuille de réflexion anti-alle­mande et anti-vichyste. Ce mouvement était modeste. Il n'avait pas de contact avec Londres. Certains de ses jeunes militants souhaitaient participer plus directement et plus concrètement au combat. Quelques-uns d'entre eux voulaient tenter de gagner l'Afrique du Nord ou l'Angleterre pour s'engager dans les FFL. Lacroix et Pastor les informèrent de l'opportunité qui s'ouvrait. Ils furent intéressés. Je les rencontrai et leur proposai d'assurer le convoyage, en France, et notamment vers les Pyrénées, des aviateurs abattus que je parviendrais à récupérer. La proposition leur convint. Il s'agissait d'
Yves Allain, Jean-Louis Kervévan, Yvon Jacob et Georges Guillemin, issus, à l'exception du dernier, de la Bretagne profonde, et anciens élèves du lycée de Quimper. Se joignirent rapidement à cette première équipe Claude Leclerc, Georges Balledent, Jacques Niepceron. Les uns étaient en relation avec les « Volontaires de la liberté »,

d'autres avaient été alertés par André Camp. Ce fut le cas notamment de Niepceron, membre comme celui-là de la troupe des scouts de la paroisse Saint-Roch, diri­gée par l'abbé Courcel, lequel devint à son tour membre à part entière du réseau en formation.

Arrivé depuis un mois à peine à Paris dans des condi­tions assez catastrophiques et n'ayant toujours pas établi un contact direct avec Londres, je me trouvais, dès le mois de mars, à la tête d'une organisation qui disposait d'une filière pour le passage en Espagne, de volontaires déterminés pour assurer la traversée de la France aux aviateurs, et d'un réseau de soutien large et efficace"

laurent le dimanche 30 août 2009 - Demander un contact