VOURC'H, une famille engagée
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 21 août 2021 / mise à jour le 23 septembre 2021

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Source : OUEST-FRANCE

Publié le 1er septembre 2021
Plomodiern. Hommage à Jean VOURC’H, mort au combat
Il y a 77 ans, le sergent-chef Vourc’h mourrait sur la route de la libération de Paris. Samedi, la cérémonie qui lui était consacrée, rappelait aussi l’engagement de toute sa famille.
La Fédération départementale de l’Arme blindée cavalerie chars de combat du Finistère ( FDABCCC 29) a organisé, au cimetière, une cérémonie patriotique pour la famille du sergent-chef Jean Vourc’h en présence de nombreuses autorités civiles et militaires. La Fédération départementale de l’Arme blindée cavalerie chars de combat du Finistère ( FDABCCC 29) a organisé, au cimetière, une cérémonie patriotique pour la famille du sergent-chef Jean Vourc’h en présence de nombreuses autorités civiles et militaires. OUEST-FRANCE

Le 29 août 1944, le sergent-chef Jean Vourc’h, combattant de la 2e DB au sein du régiment de Marche du Tchad, mourrait des suites de ses blessures, après de violents combats sur la route de la libération de Paris. Il avait 24 ans.

Entré dans l’histoire avec discrétion, ce Compagnon de la Libération a reçu samedi un hommage digne de son engagement ainsi que de celle de sa famille qui s’est rapidement enrôlée dans la France Libre et la Résistance. « Le destin exceptionnel du sergent Vourc’h ne doit pas s’estomper avec le temps et doit rester une boussole face aux nouvelles menaces de la démocratie », soulignera un intervenant.

Onze jours de dérive pour rejoindre l’Angleterre

Engagé volontaire dès la déclaration de guerre, Jean Vour’ch entend l’Appel du général de Gaulle alors qu’il est blessé sur un lit d’hôpital. Il achète La Petite Anna, un bateau de pêche pour rejoindre l’Angleterre. Six autres jeunes l’accompagnent. Après avoir pris de l’essence dans un dépôt allemand, ils embarquent avec deux jours de vivre et d’eau. L’Angleterre n’est pas loin ! Mais aucun ne connaît la navigation ni la mécanique. La traversée vire au cauchemar pour durer onze jours. Un passager deviendra fou. Seul Jean Vourc’h tiendra le coup. Un cargo anglais récupérera les hommes dérivant au large de l’Irlande.

Engagé comme instructeur à Londres, il est envoyé au Congo puis au Tchad où il se distinguera dans de nombreuses attaques. Sa bravoure lui vaudra la Military Medal. La découverte de l’Afrique sera un véritable coup de cœur. Il aurait aimé mettre ses compétences agricoles au service du Tchad, se souvient sa famille.

Une famille de patriotes

En Afrique, le sergent Vourc’h retrouve son père, Antoine, qui a organisé un service de renseignement gaulliste. Sa mère, Marguerite, travaille pour la résistance à Paris sous un faux nom. Tous les membres de la famille, neuf enfants compris, ont posé de courageux actes de résistance (hébergement, aide à l’évasion vers l’Angleterre). Ses trois frères ont rallié l’Angleterre pour s’engager dans les FFL (Forces françaises libres) et combattre dans les commandos ou dans les troupes coloniales.

La famille Vour’ch conserve de solides attaches à Plomodiern. Le père Antoine, dont une rue porte le nom, fut médecin généraliste puis député et sénateur. Guy, un des fils, officier dans le commando Kieffer puis médecin sera ensuite reconnu comme le pionnier de l’anesthésie en France.




Photo ci dessous : Pour mémoire son frère Guy Vourc'h a été l'un des "177" commandos de marine du Cdt Kieffer était né à Plomodiern.
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Source : https://www.france-libre.net/mme-vourch/

Un héroïque exemple, Mme Vourc’h


Le vendredi 17 février s’éteignait au milieu des siens, à Plomodiern, en Finistère, Mme Vour’ch, née Le Doaré, décorée de la croix de guerre, de la médaille de la Résistance, de la King’s Medal for Courage et de la Medal of Freedom.

Au docteur Vour’ch, sénateur et conseiller général du Finistère, et à leurs enfants, l’Association des Français Libres, présente ses condoléances émues et l’expression de sa profonde sympathie, dans ce deuil qui touche le coeur de tous les Français libres.

Car si la famille Vour’ch, les parents et leurs neuf enfants, s’est enrôlée toute entière dans la France Libre dès 1940, et a mené l’âpre combat sans relâche, sur le front intérieur comme sur le front extérieur, c’est Mme Vour’ch qui a donné le plus magnifique exemple d’intrépidité et d’abnégation, c’est elle aussi qui donna le plus d’elle-même et saigna le plus cruellement dans ses affections.

Son fils Jean tombait en août 1944 dans les combats menés par la2e D.B. pour libérer Paris. Elle le rejoint aujourd’hui dans l’au-delà, frappée en même temps que lui, morte au champ d’honneur comme lui. Son effort de guerre avait dépassé ses possibilités physiques. Depuis la Libération elle avait perdu le goût de vivre, le ressort moral nécessaire pour surmonter une infection en soi bénigne, qu’un organisme à réaction normale eut aisément surmontée.


Dès
novembre 1940 elle se mettait au service de la France Libre et lui envoyait deux de ses fils qui partaient vers l’Angleterre en bateau avec un groupe de camarades. Deux autres de ses fils les rejoignirent ultérieurement. Son mari, traqué par la Gestapo, dut plus tard joindre à son tour les F.F.L. en Afrique du Nord. Deux de ses filles s’engagèrent dans les équipes qui convoyaient les aviateurs alliés abattus. Ses plus jeunes enfants l’aidèrent dans ses tâches de résistance.


En
janvier 1941, pour avoir refusé de serrer la main d’un soldat allemand, elle était violemment frappée et traduite en conseil de guerre pour « outrages à l’armée allemande ».


Un mois plus tard débarquaient chez elle deux jeunes gens qu’elle avait fait partir pour l’Angleterre. Robert Alaterre et Jean Le Roux, et elle fondait avec eux le
réseau Johnny. Sa maison en fut le lieu de rendez-vous, elle en fut l’animatrice, risquant sa vie chaque jour en hébergeant des hommes traqués, en cachant des armes et des postes de T.S.F., alors qu’un officier allemand était logé chez elle. Le réseau devait mourir dans cette même maison quand y fut arrêtée « tante Yvonne ».


Elle continuait alors ses activités clandestines dans les
réseaux Bordeaux-Loupiac et Jade-Arnical. Tout un service de sauvetage d’aviateurs alliés s’agglomérait autour d’elle. C’est ainsi que la « Suzanne Renée » partait de Camaret, avec le concours du groupe Merrien, en octobre 1943, emportant 43 aviateurs alliés dont le gros du contingent avait vécu pendant huit jours au-dessus de Plomodiern, dans la chapelle de Sainte-Marie du Ménez-Homque que le « Breiz lzel » partait de Tréboul en janvier 1944, emportant 31 aviateurs et jeunes volontaires réunis par ses soins ; qu’elle dirigeait de nombreux isolés et petits groupes sur les vedettes rapides qui accostaient de nuit sur la côte nord de Bretagne. Elle eut la plus lourde responsabilité dans ces actions, surtout après la mort de l’initiateur du réseau d’évasions, Jean Camors, un ami de ses fils venu d’Angleterre à cet effet, tué à Rennes par un milicien.


Grâce à la complicité de toute la population de son village, Mme Vour’ch put échapper d’extrême justesse à la
Gestapo en février 1944. Elle se réfugia à Paris. L’amirauté britannique lui offrit de la faire passer en Angleterre. Elle refusa, préférant continuer à servir à Paris, avec ses deux filles aînées, jusqu’à l’arrivée victorieuse des troupes alliées.


La Libération devait lui apporter une grande joie, et en même temps une profonde douleur dont elle ne se releva jamais. Deux de ses fils, l’aîné et le plus jeune, débarquèrent en Normandie avec les commandos qui prirent Ouistreham. Le troisième était en Italie et devait débarquer en Provence où il entra le premier dans Hyères. Le second, Jean, qui avait été de la colonne du Tchad et qui appartenait à l’armée Leclerc, elle l’attendit vainement près de l’arc de triomphe de l’Étoile où défilaient ses camarades. Il avait été mortellement blessé en enlevant Voisins-Le-Bretonneux à des forces supérieures en nombre. Cela, elle ne le sut que plus tard.


Mère plus douloureuse de cette absence que glorieuse du destin de ses enfants, elle parcourut à pied la Vallée de Chevreuse pour retrouver les traces de son enfant blessé. En vain. Elle ne devait apprendre que quelques mois plus tard la mort de Jean, à l’hôpital du Mans, quatre jours après sa blessure.


Tant d’angoisses morales, de privations physiques, de sacrifices héroïquement consentis avaient gravement altéré sa santé. Son mari, avec la terrible lucidité du médecin, suivait les progrès du mal et confiait sa femme à des spécialistes réputés.


Après l’heure de la France, l’heure de Dieu était venue. M. Vour’ch souhaitait que sa femme pût s’éteindre au pays de ses pères auquel l’attachaient des liens si puissants. La providence lui accorda cette suprême consolation. Elle s’en est allée, modeste et discrète comme elle le fut toujours. Nous nous inclinons respectueusement devant cette vie de devoir et d’héroïsme que la France se fût honorée de récompenser comme elle le méritait.


Ainsi se clôt en ce monde la vie d’une Bretonne au grand cœur qui jamais ne désespéra de sa patrie, qui jamais ne pensa lui avoir assez donné avant d’avoir tout donné, son époux, ses enfants, sa vie même. Mais ici-bas même elle se survit par le rayonnement de l’héroïque exemple donné avec tant de générosité, de simplicité, de foi, par la vigoureuse souche jaillie d’elle, formée par elle, forgée au feu qui la consuma, par le pieux souvenir de ceux qui connurent et connaîtront son histoire.


Nous savons à quelle profondeur ce deuil atteint le docteur Vour’ch, là où les paroles ne sont plus rien. Qu’il sache que nos cœurs amis sont auprès de lui dans son épreuve.


À ses enfants, nos camarades, à ceux et celles surtout qui, résidant en pays lointain, n’ont pas eu la consolation de l’ultime adieu, nous adressons le témoignage de notre profonde et affectueuse sympathie.



Extrait de la
Revue de la France Libre, n° 27, avril 1950.



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Marguerite, son père Antoine Vourc’h et son frère Jean
qui était tué en combat à Voisins-le-Bretonneux près de Versailles 1944.

Source :
https://maquisardsdefrance.jeun.fr/t7880-marguerite-garden-nee-marguerite-marie-jeanne-vourch

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Marguerite Garden née Marguerite Marie Jeanne Vourc’h n’est plus.
Pendant la guerre elle et sa famille ont lutté pour la résistance.
Elle est décédée 5 mai 2010 á Edimbourg à 84 ans.

Source : https://maquisardsdefrance.jeun.fr/t7880-marguerite-garden-nee-marguerite-marie-jeanne-vourch

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Source : http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=101092

Jean Antoine Hamon Vourc'h



Naissance : 8 novembre 1885 - Guipavas (29)

Activité antérieure :
liberal / cadre

Point de départ vers la France Libre :
Nord Afrique

Engagement dans la France Libre :
Algerie en juillet 1943

Affectation principale :
Résistance intérieure / Johnny

Grade atteint pendant la guerre :
capitaine

Décès :
20 juillet 1964 - Plomodiern (29)

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 599317

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 :
ligne 52222

Epoux de Marguerite Le Doaré lien Père de Guy Vourc'h lien , Jean Vourc'h lien , Paul Vourc'h lien , Yves Vourc'h lien et Marguerite Vourc'h lien

" En mai 1918
Antoine a épousé Marguerite Le Doaré dont le père était notaire et maire de Plomodiern et dont le frère Guillaume, âgé de 22 ans a été tué en août 1914 à Auvelais, en Belgique. Ses parents n’auront la confirmation officielle de son décès qu’en juin 1915. Mon père achète la maison dans la rue qui porte aujourd’hui son nom. Les palmiers plantés cette année-là, existent toujours. C’est là où nous avons vécu, là où ma mère est décédée en 1950." ploudiern.com 2014/06 lien

Laurent Laloup le mardi 06 novembre 2018


Dalc'h mad (Tiens bon)

Un réseau, parmi d'autres, se donnait pour mission de récupérer les aviateurs alliés descendus en combattant aérien.

Par étapes, ils étaient acheminés vers la pointe de Bretagne, qui se prêtait le mieux au rapatriement vers l'Angleterre.
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corrections à la notice et à l'article

Mon père s'appelait Antoine et non Jean Il n'a pas été chez Brosset mais était dans le service du mouvement Combat à Alger quand il s'est inscrit aux FFL.
Etant agent P2 au réseau Johnny il a eu aussi un n° FFL pour Johnny .
C'est mon frère Paul né en 1923 faisant partie de Johnny, arrivé à Londres en sous-marin en décembre 1941 voir Flotilles secrètes de Brooks RICHARDS qui après l'école des cadets qui fut dans la1ère DFL chez Brosset . Né à Plomodiern comme mes 4 frères. Etait en philo en 1941Il s'est inscrit aiux FFl à son arrivée à Londres décembre 1941. Légion d'honneur, médaille de la Résistance et Le texte du Sénat n'est pas exact C'est Alaterre le chef et le fondateur du réseau Johhny.Mon père était commandeur de la LH. Il n'a pas la Military medal c'est
Jean qui l'a reçue, ni la Military Cross.c'est Guy. C'est ma mère née en 1893 à Plomodiern, Francaise libre P1 à Johnny qui a la Médaille of Freedom et la King's medal for courage , croix deguerre, médaille de la Résistance pour son action à Bordeaux-Loupiac,et autres réseaux. Désolée de ces corrections Merci pour votre travail si important

Ploux née Vourch le vendredi 20 juin 2008 -


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"Antoine Vourc'h (1885-1964) Affecté comme médecin au 19e régiment d'infanterie de Brest durant la première guerre mondiale, Antoine Vourc'h est décoré de la croix de guerre et de la Légion d'honneur. En 1919, il est élu conseiller municipal de Plomodiern.
Lorsque la seconde guerre mondiale éclate, le docteur
Vourc'h est mobilisé. En 1940, il marque son opposition au gouvernement de Vichy en mettant fin à ses responsabilités municipales. En octobre et décembre de la même année, il facilite le départ de jeunes gens par barques de pêche de Douarnenez et de Camaret, puis fonde le réseau Johnny, le premier en date des réseaux de renseignement établis en zone occupée.
Après avoir été chargé par Londres d'organiser un service de renseignement en Tunisie avant le débarquement des alliés, il en dirige un autre à Alger, sous Darlan et Giraud, pour le groupe Combat, et rejoint les Forces françaises libres.
A l'issue de la guerre, il est décoré de la rosette de la Résistance, de la croix de la guerre 1939-1945, de la Military Cross et de la Military Medal et le 7 mai 1946, de la rosette de la Légion d'honneur à titre militaire.
En 1944-1945, il participe à la fondation du MRP. Il est élu adjoint au maire de Plomodiern puis conseiller général du Finistère.
Membre de la première Assemblée nationale constituante, il est élu en 1946 au Conseil de la République où il représente le Finistère jusqu'en 1955."
www.senat.fr 
lien


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Laurent Laloup
le dimanche 21 octobre 2007


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Source : https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/jean-vourch

FORCES FRANÇAISES LIBRES

• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 7 mars 1945
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Médaille des Blessés
• Médaille Coloniale avec agrafe « Fezzan-Tripolitaine »
• Military Medal (GB)

Bataillon de Chasseurs
RTST
RMT



Biographie

Jean Vourc'h est né le 27 février 1920 à Plomodiern dans le Finistère. Issu d'une famille nombreuse, il a huit frères et sœurs, son père est médecin.

Il fait ses études comme pensionnaire au Collège Saint-Yves à Quimper jusqu'en classe de seconde avant de partir suivre des cours d'agriculture coloniale en Vendée.

Engagé volontaire en décembre 1939, Jean Vourc'h sert au 19e Régiment d'Infanterie et participe à la campagne de France avec le grade de caporal.

Il est blessé dans la Marne le 12 juin 1940 par éclats d'obus.

Hospitalisé à l'hôpital du Puy en juin et juillet, il passe sa convalescence dans la maison familiale en Bretagne et cherche immédiatement à rejoindre l'Angleterre.

Démobilisé sur place fin août 1940, il quitte la Bretagne en octobre avec quelques camarades (dont son frère Guy, futur membre des commandos de Philippe Kieffer) sur un bateau, la Petite Anna. Deux autres de ses frères cadets, Paul et Yves, tous deux résistants, rejoindront à leur tour l'Angleterre respectivement en 1941 et 1944.

Partis de Douarnenez, ils dérivent et mettent 11 jours à rallier l'Angleterre dans des conditions très éprouvantes. Ils sont accueillis à Londres par Honoré d'Estienne d'Orves, chef du 2e Bureau de l'état-major des Forces navales françaises libres (FNFL).

Engagé dans les Forces françaises libres le 5 novembre 1940, Jean Vourc'h est affecté comme instructeur au Bataillon de Chasseurs de Camberley avant de recevoir, en août 1941, son affectation au Régiment de Tirailleurs Sénégalais du Tchad (RTST).

Embarqué à Liverpool le 29 août, le sergent Vourc'h débarque à Pointe-Noire le 2 octobre 1941 et est affecté à la 3e Compagnie de découverte et de combat (3e DC) du RTST.

Il participe ensuite, de la fin 1942 à l'été 1943, au sein de la 12e Compagnie portée du Régiment et sous les ordres du lieutenant Perceval, aux différentes campagnes de la Colonne Leclerc puis de la Force L du général Leclerc : Fezzan, Tripolitaine et Tunisie où il se distingue le 24 mars 1943, au Djebel Melab, en mettant en fuite avec une poignée d'hommes une compagnie de l'Afrika Korps et en ramenant, avec son camarade Françis Gauthier, le corps de son chef de section, le lieutenant Danis, mortellement blessé.

A l'issue de la campagne de Tunisie, il est nommé sergent-chef et envoyé en permission. A Alger, il retrouve son père, le docteur Vourc'h, résistant recherché par la Gestapo et évadé de France pour l'Afrique du nord et membre du mouvement Combat. En mai 1943, dans le cadre d'une mission du mouvement Combat, Jean Vourc'h emmène son père et des volontaires gaullistes rejoindre l'armée Leclerc à Kairouan. Le Dr Vourc'h remet alors au général Leclerc le texte d'une lettre d'allégeance adressée par le général Giraud au maréchal Pétain.

En septembre 1943, le RTST, devenu le Régiment de Marche du Tchad (RMT), au sein de la 2e DB, est stationné au Maroc où il est réorganisé, réarmé et où il suit un entraînement actif qui se poursuit en Grande-Bretagne jusqu'en juillet 1944. Le sergent Vourc'h, toujours sous les ordres du capitaine Perceval, sert à la 2e Compagnie du 1er Bataillon du Régiment (1ère section).

Le 4 août 1944, le sergent-chef Vourc'h débarque avec la 2e DB à Grandcamp et participe à la campagne de Normandie. Volontaire pour toutes les missions, il se distingue particulièrement lors des combats des 10 et 11 août, entraînant à plusieurs reprises ses hommes à l'assaut de nids de mitrailleuses ennemies.

Après la prise d'Argentan, sur la route de Paris, il reçoit, le 23 août, la mission d'appuyer, avec son groupe réduit à huit hommes, un peloton d'auto-mitrailleuses en difficulté dans le village de Voisins-le-Bretonneux près de Versailles. Malgré l'infériorité numérique, il parvient à repousser l'ennemi après un violent combat. Renforcé par un peloton de chars légers, Jean Vourc'h dirige l'opération. En observant l'ennemi à la jumelle, il est atteint d'une balle en pleine poitrine. Alors qu'il refuse d'être évacué, il est blessé une seconde fois par des éclats d'obus.

Transporté à l'hôpital du Mans, il décède cinq jours plus tard, le 29 août 1944. Il a été inhumé à Plomodiern.


Source : Voie de la 2ème DB https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwj2hN-Kpr3yAhXDx4UKHYn_As4QFnoECBYQAQ&url=https%3A%2F%2Fwww.voiedela2edb.fr%2Fwp-content%2Fuploads%2F2019%2F06%2FJean-VOURCH-RMT-2e-Cie-_Caravane-n%25C2%25B014-%25E2%2580%2593-25-f%25C3%25A9vrier-1945.pdf&usg=AOvVaw0FXTTsinF9CVKXPVvDFrUj



Jean VOURC’H


Le nom du sergent-chef VOURC’H est de ceux que l’armée coloniale, et plus particulièrement le Régiment du Tchad, honorera au terme d’une guerre si riche en actes d’héroïsme. Autant pour honorer sa mémoire que celle des premiers compagnons du général de Gaulle, sa vie, son odyssée, ses combats doivent être connus des soldats de la 2e DB.


Engagé volontaire à la déclaration de guerre, Jean VOURC’H fait la campagne de France dans un groupe de reconnaissance divisionnaire. Blessé sur l’Aisne, en juin, c’est, étendu sur son lit, à l’hôpital du Puy, qu’il entend l’appel du général de Gaulle. Il décide aussitôt de le rejoindre.
A peine guéri, il regagne son village natal du Finistère. Fin octobre, en plein jour, une pinasse quitte le port de Douarnenez, avec un groupe de six jeunes gens à bord. VOURC’H l’a achetée avec ses économies. L’essence, il l’a prise dans un dépôt allemand. Il emporte une boussole et seulement deux jours de vivres et d’eau, car l’Angleterre n’est pas loin. Mais personne ne connaît la navigation ni la mécanique.

La première nuit, un incident mécanique survient ; l’essence manque ; la tempête entraîne la barque à la dérive. Les vivres sont épuisés, l’eau rationnée à un tube d’aspirine par jour. Un passager devient fou ; deux sont atteints du scorbut ; les autres gémissent épuisés à fond de cale. Un seul est encore valide, c’est Jean VOURC’H. Depuis 11 jours, la barque est en perdition entre le ciel et l’eau. Tout en tenant la barre, VOURC’H récite la prière des agonisants pour lui-même et pour ses camarades, car la mort est proche. Et le miracle se produit. Un cargo anglais est intrigué par cette frêle embarcation qui dérive sur l’Atlantique, au large des côtes d’Irlande, s’approche et recueille les moribonds.


A Londres, VOURC’H s’engage immédiatement. Puis c’est le Congo, le Tchad où commence l’épopée. Avec la 12e compagnie portée, il participe à la conquête du Fezzan et de la Tripolitaine, à la libération de la Tunisie. Au Djebel Melab, le 24 mars, il est de ce petit groupe de 9 hommes – 5 européens, 2 goumiers du Borkou, 2 tirailleurs Sarhas – qui, serré de près par l’ennemi, contre-attaque à la baïonnette et à la grenade, met en fuite une compagnie de l’Afrika Korps, lui tuant 5 hommes et faisant 10 prisonniers. Du groupe, il ne restera que 3 hommes valides : 3 sont tués, trois sont blessés. Le sergent VOURC’H va lui-même, sous le bombardement, rechercher le corps de son chef de section tué. Il est cité et décoré de la Military Medal.


En Afrique du Nord, le sergent VOURC’H retrouve son père, le docteur VOURC’H, qui, poursuivi par la Gestapo, s’est réfugié à Alger où il a organisé un service de Renseignement « gaulliste ». Sa mère elle-même, cachée à Paris sous un faux nom, travaille pour la résistance. Ses trois frères, qui ont rallié l’Angleterre, se sont engagés aux FFL et combattent, soit dans les commandos, soit dans les troupes coloniales.


Puis c’est le Maroc, l’Angleterre de nouveau et, enfin, le débarquement. Le sergent-chef VOURC’H est à La Hutte, à Alençon, à Carouges, à Argentan. Il est de nouveau cité. Le 21 août, le détachement qui doit devancer la division sur la route de Paris, est constitué. Deux sections de la 2e compagnie du RMT et des éléments du Régiment de reconnaissance en font partie. Jean VOURC’H en est.


Sa mère l’attend à Paris. Elle l’attend là où doit arriver son fils, au seul rendez-vous qui soit possible pour une telle famille qui a donné à la France Libre cinq soldats : le père et ses quatre enfants. Elle l’attend à l’Arc de Triomphe.


Jean VOURC’H n’y sera pas.


Le 23 août, vers 16h00, avec son groupe réduit à 7 hommes depuis la campagne de Normandie, il est engagé à Voisins-le-Bretonneux, où une patrouille d’A.M. est accrochée par l’ennemi. Il dégage les A.M. et pousse jusqu’aux lisières Nord du village, chassant l’ennemi. Devant lui, c’est le terrain d’aviation de Guyancourt avec toutes ses armes de D.C.A. : canons de 88, mitrailleuses de 20 et les fantassins chargés de sa défense.


Appuyé par un violent bombardement, l’ennemi, au nombre de 70 à 80, contre-attaque. Combattant à la grenade et au P.M., VOURC’H et ses six hommes se défendent pied à pied, maison par maison. Et quand, au bout d’une heure trente, le renfort arrive, VOURC’H attaque à son tour, chassant des quelques maisons qu’il avait occupées l’ennemi qui abandonne sur le terrain plusieurs cadavres dont celui d’un colonel.


L’ennemi déclenche alors un violent tir de barrage sur le village. Debout à proximité de sa mitrailleuse, VOURC’H observe les positions et les mouvements de l’ennemi. Une balle de mitrailleuse de 20, le blesse à la poitrine. A ses hommes qui veulent l’évacuer, il demande de ne pas s’occuper de lui et leur indique les objectifs à battre. Quelques minutes plus tard, des éclats d’obus lui fracassent un bras et une jambe.


Le 29 août, à l’hôpital du Mans, il meurt des suites de ses blessures.


Le sergent-chef VOURC’H est mort, mais son souvenir doit rester vivant au Régiment du Tchad, car VOURC’H incarne en lui toutes les vertus des premiers pionniers de la France Libre :

- Anciens combattants de Norvège et de Dunkerque qui, pour sauver l’honneur de l’Armée et de la France, ont préféré l’exil plutôt que de rentrer dans leur famille et leur Patrie asservies pour y déposer les armes au pied de l’ennemi ;
- Jeunes évadés de juin 1940, si nombreux au Régiment du Tchad, qui, abandonnant famille, études, jeux mêmes pour certains, avec une prescience infaillible et sans hésitation, ont répondu à l’appel du général de Gaulle, bravant les sentinelles ennemies, la faim, la soif, la prison, la mer, l’inconnu.
- Officiers et sous-officiers du Tchad pour qui rien n’était perdu tant que la France n’avait pas tiré ses « dernières cartouches ».

Les uns apportant leur jeunesse, les autres leur expérience, tous animés d’un patriotisme ardent et d’une seule volonté : celle de vaincre, ils ont formé ce Régiment du Tchad dont les soldats, d’abord en « samara » et en short et sans couvertures par les froides nuits d’hiver au désert, ont dû conquérir un territoire ennemi avant de participer à la libération de leur Patrie, puis tenu le serment qu’au soir de la première victoire de la France Libre, LECLERC, au nom de tous prononça : « De Koufra à Strasbourg ».


Caravane n°14 – 25 février 1945

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Le Télégramme juillet 2020

"...Le Guipavasien Paul Vourch au milieu de ce side-car en compagnie de son instructeur à l’école des Cadets de la France libre, André Lehrman, lui aussi de Guipavas...."

Paul Vourch est un Guipavasien né en juin 1923. Il est le fils d’Antoine Vourch, né à Guipavas et médecin à Plomodiern. En étude à Quimper, Paul et ses amis n’entendent pas l’Appel du Général de Gaulle, le 18 juin 1940. On raconte que ce sont les curés de leur école qui leur ont appris la nouvelle. Alors, Paul quitte le lycée Saint-Yves pour rejoindre l’Angleterre.

« Il demanda que l’armée ne tire pas sur les femmes »

Outre-Manche, il intègre, en 1942, la promotion « Bir-hakeim » de l’école des Cadets de la France libre. Cette école, créée un an plus tôt par le Général de Gaulle, a pour objectif de former de jeunes officiers. Dans cette seconde promotion,
Paul n’est pas le seul Finistérien : ils sont cinq sur les seize cadets. Preuve que le Finistère était terre de résistance. Il sort de la Seconde Guerre mondiale avec le grade de lieutenant et poursuit sa carrière militaire en Indochine. Dans le Pacifique, il se distingue : « Il a demandé là-bas que l’armée ne tire pas sur les femmes dans la rue », explique sa sœur, Anne Vourch.

Une famille engagée dans le réseau Johnny

Mais
Paul Vourch n’est pas le seul de cette famille de neuf enfants à s’être engagé dans la Résistance : son père, Antoine, son petit frère Yves, sa mère Marguerite ont fait partie du réseau Johnny, groupe de résistants bretons. Dans la fratrie, Guy a participé au débarquement avec le commando Kieffer. Il y fut gravement blessé. Jean, un autre des frères, fut blessé lors de la libération de Paris en août 1944. Il mourut cinq jours plus tard au Mans. Il était adjudant.


Les filles aussi


Les filles n’étaient pas en reste. La sœur de Paul, Marie-Antoinette, aidait le réseau Shelburn. Elle participait au rapatriement des parachutistes et des aviateurs anglais, dont les avions avaient été abattus au-dessus de la France.

Anne
Vourch, l’autre sœur de Paul, a des souvenirs très précis de cette période. Notamment de ce jour de février 1944. Alors que sa mère était sortie en mission pour le réseau Johnny, Anne fut interpellée par les Allemands : « Ce jour-là, ils m’ont interrogée toute la journée. Ma mère a été prévenue de mon interrogatoire et elle a pu s’enfuir à Paris où elle est restée jusqu’après la Libération ».

Paul Vourch décéda d’une tumeur au cerveau en 1953. Il repose dans le caveau familial, à Plomodiern.




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Revue de la France libre


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Yves Vourc'h, le dernier des quatre garçons de sa famille qui, tous, avaient rejoint les FFL, est décédé à Plomodiern le 19 novembre dernier. Ses obsèques ont été célébrées le 21 novembre en l'église de Plomodiern, là où il était né le 7 juillet 1924.
Parmi les références dont Yves Vourc'h pouvait se prévaloir, la première dans l'ordre fut son appartenance au réseau Johnny.


En mars 1941, lorsque les fondateurs du réseau débarquèrent sur la côte nord du Finistère, Yves et Paul Vourc'h étaient élèves au collège Saint-Yves à Quimper. En ville, ils occupaient une chambre située au-dessus du bureau de poste de Kerfunteun, commune aujourd'hui intégrée à Quimper.


C'est de leur chambre que débutèrent, le 27 mars 1941, les premières liaisons radiotélégraphiques durables entre la zone occupée et l'Angleterre.


Un point d'histoire : avant son départ en mission, fin décembre 1940, d'Estienne d'Orves convint d'un rendez-vous avec Robert Alaterre, chef du futur réseau Johnny, pour le 20 mars 1941 à Nantes chez Mlle de La Patellière.


Cependant, le départ de Robert Alaterre et de ses trois compagnons n'avait pu se faire à temps, puisque c'est précisé­ment dans la nuit du 19 au 20 mars qu'ils débarquèrent sur la côte nord du Finistère.


Robert ne se rendit à Nantes que le 5 avril 1941. C'est alors que Vf de La Patellière lui apprit que d'Estienne d'Orves était arrêté depuis le... 21 janvier. Alaterre rentra aussitôt à Quimper. C'est de la chambre d'Yves que fut transmis le message qui informa le commandant Passy que d'Estienne d'Orves avait été arrêté deux mois et demi plus tôt. Au cours de cette période, le commandant Passy avait cru qu'il échangeait messages avec d'Estienne d'Orves alors que son correspondant était le colonel Dernbach, chef de l'Abwehr pour l'ouest de la zone occupée. On connaît aujourd'hui la trahison de Gaester.


La chambre d'Yves Vourc'h et de son frère Paul fut le seul lieu d'émission du réseau Johnny jusqu'au 12 avril 1941.


Le 28 novembre 1941, Paul rejoignit l'Angleterre par l'une des liaisons mari­times du réseau Johnny. À cette date, Yves ne savait pas que le départ de son aîné allait le conduire, à terme, à reprendre son activité dans la Résistance.


En effet, à son arrivée en Angleterre, Paul entra à l'Ecole des Cadets . Il se lia d'amitié avec l'un de ses condis­ciples. Celui-ci, à sa sortie de l'école, fut affecté au BCRA.


Il reçut la mission de retourner en France afin d'y organiser un réseau d'évasion. Bien entendu, Paul lui avait donné l'adresse de sa mère et de son frère. C'est ainsi que, en février 1943, Jean-Claude Camors , l'ami de Paul, fut parachuté sur la France pour prendre la tête du réseau d'évasion Bordeaux-Louplac. Il se présenta à Plomodiern, où, naturellement, il fut reçu à bras ouverts par Mme Vourc'h et le plus jeune de ses garçons.


« En octobre 1943, Jean-Claude Camors n'a pas encore 24 ans... Il est en train de monter sa première grande opération maritime à partir de la Bretagne. »


«Mais le 11 octobre 1943, Jean-Claude Camors est mortellement blessé par la Gestapo alors qu'il se trouvait au café de l'Époque à Rennes. Son corps ne sera jamais retrouvé. »


Cependant, l'équipe de Plomodiern, composée de Mme Vourc'h, d'Yves, de Pierre Philippon, Jean de La Patellière, Jos Le Bris et Pierre Drevillon, «
était bien décidée à remplir jusqu'au bout la mission que Jean-Claude Camors leur avait confiée ».

En janvier 1944, Yves Vourc'h et ses amis réussirent une extraordinaire éva­sion vers l'Angleterre. Il s'engagea dans les commandos. Son frère aîné s'y entraînait depuis longtemps avant d'être parmi les Bérets verts français qui, sous les ordres du commandant Kieffer, débarquèrent le 6 juin 1944 à Ouistreham. Ce jour, Guy Vourc'h fut grièvement blessé.


Plus tard, Yves débarquera, lui aussi, en Normandie. Puis il se battra en Hol­lande avec les Bérets verts de Kieffer.


Toutes ces actions exemplaires lui ont valu d'être décoré de la Légion d'hon­neur, de la croix de guerre, de la médaille de la Résistance et de h Modal of Freedom USA.


À la droite du catafalque, lors de I cérémonie funèbre, des anciens de b Résistance s'étaient réunis autour d hautes personnalités de la Résistance intérieure et extérieure. Pour la premiàe on notait la présence des docteuB Maubras et Oison. La seconde éta représentée par le
commandant Schlumberger, Compagnon de la Libération, et M. Le Gall, président des Anciens de la 1re DFL.


L'allocution du docteur Olsen, qui témoigna en parfaite connaissance du parcours d'Yves Vourc'h, fut, comme d'habitude, remarquée et très émouvante."




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Source : https://actu.fr/ile-de-france/voisins-le-bretonneux_78688/il-a-ete-le-premier-a-liberer-la-ville-il-y-a-72-ans_12651597.html



Charles Le Dall

Il a été le premier à libérer la ville il y a 72 ans

Mercredi 25 août, Voisins-le-Bretonneux a commémoré le 72e anniversaire de sa libération. Ancien membre de la 2e DB présent ce jour-là, Charles Le Dall, 94 ans, se souvient.

Avec ses médailles accrochées à sa veste, Charles Le Dall, 94 ans, était l’un des invités de marque du 72e anniversaire de la libération de Voisins-le-Bretonneux mercredi 24 août.


Deux soldats ont trouvé la mort

Le 23 août 1944, ce jeune sergent-chef, originaire des Clayes-sous-Bois, a été le premier combattant de la 2e Division blindée (DB) à entrer dans Voisins. Une journée dont il se souvient comme si c’était hier… « On est arrivés par la vallée de Chevreuse et Port-Royal. J’avais une automitrailleuse. Les Allemands se sont défendus au mortier», se remémore cet ancien ébéniste, qui avait rejoint l’Angleterre en 1940 en passant par Brest.

Ce jour-là, deux de ses camarades, Danton Jouglard et Jean Vourc’h, trouvent la mort dans ces combats acharnés. Le lendemain, le village est finalement libéré.
« Les Allemands se sont repliés. Après, on est partis vers Satory et Versailles », raconte le retraité, qui a reçu la médaille de la ville de Voisins-le-Bretonneux il y a quelques années.
Charles continuera ainsi sous les ordres du général Leclerc jusqu’en Alsace. Sans jamais avoir été blessé ! Avant de retrouver la vie civile et de revenir vivre à Versailles. Désormais en maison de retraite à Plaisir-Grignon, ce patriarche a deux enfants, cinq petits-enfants et six arrière-petits-enfants.