SCHWARZBAUM Léon

Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 14 mars 2022


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Le détenu et survivant d’Auschwitz Leon Schwarzbaum est décédé à l’âge de 101 ans, a déclaré le vice-président exécutif du Comité international d’Auschwitz Christoph Heubner, ce lundi 14 mars 2022. | ODD ANDERSEN / AFP

Source : https://www.ouest-france.fr/culture/histoire/guerre-39-45/leon-schwarzbaum-survivant-de-l-holocauste-est-mort-a-101-ans-324f41c2-a389-11ec-ae0f-7ae833dc98b8

Leon Schwarzbaum, survivant de l’Holocauste, est mort à 101 ans

Ce survivant de l’Holocauste et militant pour la mémoire des crimes du nazisme lors de la Seconde Guerre mondiale est mort à 101 ans, a annoncé le vice-président exécutif du Comité International d’Auschwitz.

L’Allemand Leon Schwarzbaum, survivant de l’Holocauste et militant acharné pour la mémoire des crimes du nazisme lors de la Seconde Guerre mondiale, est mort à 101 ans, a annoncé Christoph Heubner, le vice-président exécutif du Comité International d’Auschwitz, ce lundi 14 mars.

« Leon Schwarzbaum est décédé dans la nuit de dimanche à lundi. Sa disparition représente une grande perte pour la mémoire collective. Sa colère et son humanité nous manqueront à tous », a-t-il affirmé.

À plusieurs reprises ces dernières années, il avait témoigné lors de procès contre d’anciens criminels liés au national-socialisme.

Son témoignage en 2016 aura marqué le procès de l’ancien garde du camp d’Auschwitz, Reinhold Hanning, condamné à cinq années de réclusion mais qui décéda quelques mois après le verdict sans aller en prison.

Fin 2021, il était apparu au procès d’un ancien garde d’un camp de Sachsenhausen, Josef Schütz, 101 ans, et avait réclamé que « justice soit faite ».
« Il voulait la justice »

Il avait régulièrement exprimé sa colère du fait que si peu de criminels nazis aient été portés devant des tribunaux, notamment en Allemagne. Il « ne voulait pas la haine, il voulait la justice », a dit à ce sujet le Comité International d’Auschwitz.

Leon Schwarzbaum était né en 1921 à Hambourg dans une famille juive polonaise, mais avait grandi à Bedzin, en Haute-Silésie dans l’actuelle Pologne, d’où sa famille avait été déportée à Auschwitz en 1943, après la dissolution du ghetto.

Il est le seul membre de sa famille à avoir survécu aux camps d’Auschwitz, de Buchenwald et à un camp annexe du camp de concentration de Sachsenhausen, au nord de Berlin.

Il a ensuite vécu à Berlin-Ouest comme marchand d’art et d’antiquités tout en continuant à s’engager sans cesse pour rappeler les horreurs du nazisme, à travers des conférences dans le monde entier ou des interventions dans des écoles.

« C’est avec une grande tristesse, un grand respect et une grande reconnaissance que les survivants de l’Holocauste du monde entier font leurs adieux à leur ami, compagnon d’infortune et compagnon de route Leon Schwarzbaum, qui est devenu au cours des dernières décennies de sa vie l’un des plus importants témoins de la Shoah », a affirmé M. Heubner dans un communiqué.

« Dans les dernières années de sa vie, Léon Schwarzbaum a toujours été poussé par le besoin de se souvenir de ses parents assassinés », a-t-il ajouté.
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Reinhold Hanning (au centre) à son arrivée au tribunal | AFP

Source : https://www.ouest-france.fr/europe/allemagne/allemagne-un-ancien-garde-dauschwitz-comparait-94-ans-4030318

Allemagne. Un ancien garde d'Auschwitz comparaît à 94 ans


Le procès de Reinhold Hanning, ancien gardien d'Auschwitz âgé de 94 ans, s'est ouvert jeudi en Allemagne pour complicité dans la mort de dizaines de milliers de personnes.

L'audience a débuté en milieu de matinée. En raison de l'intérêt médiatique et du nombre de parties civiles, le procès ne se tient pas au tribunal de Detmold (ouest), comme c'était prévu au départ, mais dans les locaux de la chambre de commerce et d'industrie, à l'écart du centre-ville.

Une quarantaine de parties civiles, des personnes venues des États-Unis, du Canada, d'Israël ou de Grande-Bretagne, sont représentées au procès. Trois d'entre elles, les Allemands Leon Schwarzbaum, Erna de Vries et Justin Sonder, doivent déposer jeudi et vendredi, juste après la lecture de l'acte d'accusation visant Reinhold Hanning, jugé au moins jusqu'au 20 mai.

3 à 15 ans de prison

L'ancien gardien de camp, dont l'état de santé ne permet que deux heures d'audience par jour, répond de « complicité » dans la mort d'au moins 170 000 personnes entre janvier 1943 et juin 1944. Il encourt 3 à 15 ans de prison, une menace essentiellement symbolique vu son âge.

Il est le troisième accusé d'une vague de procédures tardives entamées avec la condamnation en 2011 de John Demjanjuk, ex-gardien de Sobibor, puis celle l'an dernier d'Oskar Gröning, ex-comptable d'Auschwitz. Deux autres anciens SS seront jugés fin février à Neubrandenburg (nord-est) puis mi-avril à Hanau (ouest).

« L'âge n'a pour moi aucune importance », martèle depuis des années le procureur de Dortmund Andreas Brendel, qui portera l'accusation contre Hanning.

Pas trop tard

Il s'agit aussi de rattraper in extremis « les manquements de la justice allemande », rappelle Christoph Heubner, vice-président du Comité International Auschwitz. Sur les 6 500 SS du camp qui ont survécu à la guerre, moins de 50 ont été condamnés, dans un climat longtemps marqué en Allemagne par l'envie de tourner la page et la forte présence d'anciens nazis dans la magistrature.

« Ce procès aurait dû se tenir il y a 40 ou 50 ans. Mais même maintenant, il n'est pas trop tard pour se représenter ce qui a eu lieu », estimait à la veille de l'audience Justin Sonder, 90 ans, qui a perdu 22 membres de sa famille sous le régime nazi et a été déporté à 17 ans.

Angela Orosz, 71 ans, fut l'un des deux seuls bébés à survivre à Auschwitz et témoignera pour « maintenir en vie » la mémoire des victimes de la Shoah, et parce qu'elle estime que tout le personnel du camp « contribuait à la machine de mort ».

« Sans ces gens et leur soutien actif à l'Holocauste (...), le meurtre de 1,1 million de personnes en quelques années n'aurait pas été possible, et de nombreux membres de ma famille seraient peut-être vivants », a expliqué cette retraitée canadienne d'origine hongroise, née peu avant Noël 1944.

Peine symbolique

Comme pour Demjanjuk et Gröning, condamnés avant lui, le parquet ne reproche à Reinhold Hanning aucun geste criminel précis mais l'accuse d'avoir été l'un des « rouages » de l'extermination. À la différence des précédents procès, l'accusation ne se limite plus aux meurtres dans les chambres à gaz, mais englobe les exécutions sommaires et « l'extermination par les conditions de vie ».

Jeune ouvrier engagé à 18 ans dans les Waffen SS, parti combattre dans les Balkans puis sur le front russe, Hanning a été transféré début 1942 à Auschwitz. Membre de l'unité SS Totenkopf, il était affecté au camp de base Auschwitz-I tout en surveillant à l'occasion la rampe d'arrivée de Birkenau (Auschwitz-II).

S'il aura la parole jeudi matin, rien n'indique qu'il s'exprimera. Contrairement à Oskar Gröning, qui avait témoigné dans un mémoire distribué à ses proches puis dans les médias pour « lutter contre le négationnisme », avant de demander pardon aux victimes à son procès, Hanning n'a jamais évoqué publiquement son passé.
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Leon Schwarzbaum montre une photo sur laquelle il s'est fait photographier avec ses parents et son oncle. Tous trois ont été tués à Auschwitz...Photo : dpa (traducteur DeepL)

Leon Schwarzbaum zeigt ein Foto, auf dem er sich mit seinen Eltern und dem Onkel ablichten ließ. Alle drei wurden in Auschwitz...
Foto: dpa

Source : https://www.tagesspiegel.de/themen/reportage/auschwitz-prozess-in-detmold-geblieben-ist-nur-ein-schwarz-weiss-foto/12951986.html
Plus bas : Traducteur DeepL (info L Guélard)

Auschwitz-Prozess in Detmold Geblieben ist nur ein Schwarz-Weiß-Foto
Procès d'Auschwitz à Detmold Il ne reste qu'une photo en noir et blanc

Ihre Wege haben sich einst in Auschwitz gekreuzt. Der eine war Wachmann, der andere Häftling. Jetzt sitzen sich die beiden 94-Jährigen in einem deutschen Gerichtssaal gegenüber.
Claudia von Salzen

Leurs chemins se sont croisés un jour à Auschwitz. L'un était gardien, l'autre détenu. Aujourd'hui, les deux hommes de 94 ans se retrouvent face à face dans une salle d'audience allemande.

Mit gebeugtem Kopf betritt Reinhold Hanning den Saal. Die vielen Kameras, die Zuschauer, die Rechtsanwälte – das alles scheint er nicht an sich heranzulassen. Während der Verhandlung vor dem Landgericht Detmold hält der Angeklagte den Blick gesenkt, knapp 90 Minuten lang, die Hände im Schoß gefaltet. Dabei macht der Mann im hellbraunen Anzug und mit gelber Weste nicht den Eindruck, als könne er dem Prozess nicht folgen. Wer ihm zufällig auf der Straße begegnete, würde kaum glauben, dass Reinhold Hanning bereits 94 Jahre alt ist.
Traducteur DeepL

La tête penchée, Reinhold Hanning entre dans la salle. Les nombreuses caméras, les spectateurs, les avocats - il semble ne pas vouloir laisser tout cela s'approcher de lui. Pendant l'audience devant le tribunal de Detmold, l'accusé garde le regard baissé, pendant près de 90 minutes, les mains jointes sur les genoux. Pourtant, l'homme en costume marron clair et gilet jaune ne donne pas l'impression de ne pas pouvoir suivre le procès. Celui qui le croiserait par hasard dans la rue aurait du mal à croire que Reinhold Hanning a déjà 94 ans.

Am anderen Ende des Raums sitzt ein Mann, der im selben Jahr in Deutschland geboren wurde. Leon Schwarzbaum feiert Ende kommender Woche seinen 95. Geburtstag. Diese beiden hochbetagten Männer treffen nun in einem deutschen Gerichtssaal aufeinander, weil sich ihre Wege einst an einem Ort gekreuzt haben, der zum weltweiten Symbol unbegreiflicher Verbrechen geworden ist: Auschwitz. Hanning war Wachmann im Vernichtungslager der Nationalsozialisten, er muss sich nun wegen Beihilfe zum Mord verantworten, Schwarzbaum war zur selben Zeit Häftling. Der eine wird von seiner Vergangenheit eingeholt, den anderen hat sie nie losgelassen.
Traducteur DeepL

A l'autre bout de la pièce se trouve un homme qui est né la même année en Allemagne. Léon Schwarzbaum fêtera son 95e anniversaire à la fin de la semaine prochaine. Ces deux hommes très âgés se retrouvent aujourd'hui dans une salle d'audience allemande parce que leurs chemins se sont croisés autrefois dans un lieu devenu le symbole mondial de crimes incompréhensibles : Auschwitz. Hanning était gardien dans le camp d'extermination nazi, il doit maintenant répondre de complicité de meurtre, Schwarzbaum était détenu à la même époque. L'un est rattrapé par son passé, l'autre ne l'a jamais lâché.

In den Gerichtssaal hat Schwarzbaum ein Schwarz-Weiß-Foto mitgebracht, das ihn als jungen Mann mit seinen Eltern Estera und Josef und seinem Onkel zeigt. Die Mutter beschriftete die Rückseite in den 30er Jahren mit kleinen, zierlichen Buchstaben in hebräischer Sprache und schickte das Bild an Verwandte in den USA. Das Foto ist mehr als 70 Jahre alt, aber sehr gut erhalten – eine kostbare Erinnerung. Denn die Eltern und der Onkel von Leon Schwarzbaum wurden in Auschwitz ermordet. „Die Nazis haben mein Leben zerstört“, sagt der Nebenkläger Schwarzbaum vor Gericht. „35 Menschen sind allein aus meiner Familie ermordet worden.“ Das Bild ist alles, was Leon Schwarzbaum geblieben ist.
Traducteur DeepL

Dans la salle d'audience, Schwarzbaum a apporté une photo en noir et blanc qui le montre jeune homme avec ses parents Estera et Josef et son oncle. Dans les années 30, sa mère a inscrit au dos de la photo de petites lettres gracieuses en hébreu et l'a envoyée à des parents aux États-Unis. La photo a plus de 70 ans, mais elle est très bien conservée - un souvenir précieux. Car les parents et l'oncle de Léon Schwarzbaum ont été assassinés à Auschwitz. "Les nazis ont détruit ma vie", déclare la partie civile Schwarzbaum au tribunal. "Trente-cinq personnes ont été assassinées rien que dans ma famille". Cette image est tout ce qui reste à Léon Schwarzbaum.


Auch von Reinhold Hanning gibt es ein Schwarz-Weiß-Foto, das ihn als jungen Mann zeigt. Es könnte ungefähr zur selben Zeit aufgenommen worden sein. Auf diesem Bild trägt Hanning eine Uniform mit Totenkopf auf dem Kragenspiegel. Es ist die Uniform der SS, die das Wachpersonal in den Konzentrationslagern trug.
Traducteur DeepL

Il existe également une photo en noir et blanc de Reinhold Hanning, qui le montre jeune. Elle pourrait avoir été prise à peu près à la même époque. Sur cette photo, Hanning porte un uniforme avec une tête de mort sur le col. Il s'agit de l'uniforme des SS que portait le personnel de garde dans les camps de concentration.

Hanning meldet sich freiwillig zur Waffen-SS
Reinhold Hanning wächst als Arbeiterkind in Lage bei Detmold auf, nach acht Jahren Volksschule arbeitet er in einer Fahrradfabrik. Als er sich freiwillig zur Waffen-SS meldet, ist er 18 Jahre alt. Ein dreiviertel Jahr zuvor hat der Zweite Weltkrieg begonnen. Weiß er, auf was er sich einlässt? Will er der Enge seiner ostwestfälischen Heimat entkommen und in den Krieg ziehen? Diese Fragen bleiben am ersten Prozesstag unbeantwortet. Die Möglichkeit, das Wort zu ergreifen und zu berichten, wie er nach Auschwitz kam und was er dort tat, lässt Reinhold Hanning an diesem Tag verstreichen. Der Angeklagte schweigt selbst dann, als die Vorsitzende Richterin Anke Grudda ihn fragt, wann und wo er geboren ist.
Traducteur DeepL
Hanning se porte volontaire pour les Waffen SS

Reinhold Hanning grandit comme enfant d'ouvrier à Lage, près de Detmold. Après huit ans d'école primaire, il travaille dans une usine de bicyclettes. Lorsqu'il se porte volontaire pour la Waffen SS, il a 18 ans. Trois quarts d'année plus tôt, la Seconde Guerre mondiale a commencé. Sait-il dans quoi il s'engage ? Veut-il échapper à l'étroitesse de sa région natale de Westphalie orientale et partir à la guerre ? Ces questions restent sans réponse le premier jour du procès. Ce jour-là, Reinhold Hanning laisse passer l'occasion de prendre la parole et de raconter comment il est arrivé à Auschwitz et ce qu'il y a fait. L'accusé reste silencieux même lorsque la juge Anke Grudda, qui préside le tribunal, lui demande où et quand il est né.

Nach Angaben seiner Verteidiger ist das Verfahren für Hanning eine große psychische Belastung. Im Januar habe er einen Zusammenbruch erlitten, nachdem er einen Zeitungsbericht über den bevorstehenden Prozess gelesen hatte, sagen sie. Für eine Woche kam er in die Psychiatrie. Seine Verhandlungsfähigkeit wurde kurz vor Prozessbeginn bestätigt. Schräg hinter dem Angeklagten sitzt ein psychiatrischer Gutachter. Zwei Stunden am Tag könne Hanning am Prozess teilnehmen, haben die Ärzte gesagt. Doch schon eine Viertelstunde vorher ist auf Wunsch der Verteidiger Schluss: Die Belastung für ihren Mandanten fange schließlich schon mit der Anreise an, argumentieren sie.
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D'après ses défenseurs, le procès est une charge mentale importante pour Hanning. En janvier, il a fait une dépression après avoir lu un article de journal sur le procès à venir, disent-ils. Il a été hospitalisé en psychiatrie pendant une semaine. Son aptitude à comparaître a été confirmée peu avant le début du procès. Un expert psychiatrique est assis en diagonale derrière l'accusé. Deux heures par jour, Hanning peut participer au procès, ont dit les médecins. Mais à la demande des avocats de la défense, la séance s'arrête un quart d'heure avant : selon eux, la charge de travail de leur client commence déjà avec le voyage.

Der Verteidiger Johannes Salmen schildert kurz und knapp Hannings Lebenslauf. Auschwitz kommt darin nicht vor, auch nicht die Mitgliedschaft in der Waffen-SS. Salmen spricht nur von Hannings „Militärzeit“.
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L'avocat de la défense, Johannes Salmen, décrit brièvement le parcours de Hanning. Auschwitz n'y apparaît pas, pas plus que son appartenance à la Waffen-SS. Salmen ne parle que de la "période militaire" de Hanning.

Nach Angaben der Ermittler schließt sich Hanning im Juli 1940 der SS-Division „Das Reich“ an. Seine Einheit kämpft erst auf dem Balkan und nimmt später, nach dem deutschen Angriff auf die Sowjetunion, am Russlandfeldzug teil. Kurz vor Moskau ist der Krieg für Reinhold Hanning vorerst beendet. Im Januar 1942 wird er nach Auschwitz versetzt. Das rettet ihm vermutlich das Leben.
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Selon les enquêteurs, Hanning rejoint la division SS "Das Reich" en juillet 1940. Son unité se bat d'abord dans les Balkans et participe ensuite à la campagne de Russie après l'attaque allemande contre l'Union soviétique. Peu avant Moscou, la guerre est provisoirement terminée pour Reinhold Hanning. En janvier 1942, il est transféré à Auschwitz. Cela lui sauve probablement la vie.

Im sogenannten Stammlager von Auschwitz wird er Wachmann im „Totenkopf-Sturmbann“ der SS. Tagsüber bewachen er und seine Kollegen Gefangene bei der Arbeit außerhalb des Lagers und bilden eine „große Postenkette“, um Häftlinge an der Flucht zu hindern. Nachts stehen die SS-Männer auf den Türmen rund um das Lager. Sie arbeiten in Schichten, zehn bis zwölf Stunden am Tag, sieben Tage in der Woche. Die Kompanie, die gerade Bereitschaftsdienst hat, kann auch in Auschwitz-Birkenau eingesetzt werden, dem eigentlichen Vernichtungslager, in dem die Gaskammern stehen. „Im Rahmen der Bereitschaften hatten die Angehörigen der Kompanie unter anderem bei ankommenden Transporten von Gefangenen die Ausladung und Selektionen zu bewachen“, sagt der Dortmunder Oberstaatsanwalt Andreas Brendel vor Gericht. Hanning wird beschuldigt, zwischen Januar 1943 und Juni 1944 bei der Ermordung von mindestens 170 000 Menschen geholfen zu haben. Unter ihnen waren viele ungarische Juden, die im Frühsommer 1944 in Birkenau ermordet wurden.
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Dans ce que l'on appelle le camp principal d'Auschwitz, il devient gardien dans le "Totenkopf-Sturmbann" des SS. Pendant la journée, lui et ses collègues surveillent les prisonniers au travail à l'extérieur du camp et forment une "grande chaîne de postes" pour empêcher les détenus de s'échapper. La nuit, les SS se tiennent sur les tours entourant le camp. Ils travaillent par équipes, dix à douze heures par jour, sept jours par semaine. La compagnie qui est d'astreinte peut également être envoyée à Auschwitz-Birkenau, le camp d'extermination proprement dit, où se trouvent les chambres à gaz. "Dans le cadre des permanences, les membres de la compagnie devaient notamment surveiller les décharges et les sélections lors de l'arrivée de transports de prisonniers", explique le procureur général de Dortmund, Andreas Brendel, devant le tribunal. Hanning est accusé d'avoir aidé à l'assassinat d'au moins 170 000 personnes entre janvier 1943 et juin 1944. Parmi elles, de nombreux Juifs hongrois ont été assassinés au début de l'été 1944 à Birkenau.

Besondere Bedeutung des Detmolder Prozesses
Importance particulière du processus de Detmold

In der Anklage geht es nicht nur um die Morde in den Gaskammern. Vor dem Detmolder Landgericht beschreibt Brendel die Massenerschießungen vor der „schwarzen Wand“ und die Selektionen im Stammlager. Der Staatsanwalt betont auch, dass die Verhältnisse in Auschwitz bewusst so waren, dass die Häftlinge das Lager nicht lebend verlassen würden. Hunger, Kälte, mangelnde medizinische Versorgung und körperliche Schwerstarbeit führten zum Tod vieler Häftlinge. Das alles hat Brendel in seine Anklage aufgenommen. Aus Sicht des Nebenklageanwalts Cornelius Nestler hat der Detmolder Prozess deswegen besondere Bedeutung: „In diesem Verfahren wird zum ersten Mal der arbeitsteilig organisierte Massenmord in Auschwitz in seinem ganzen Umfang angeklagt.“
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L'accusation ne porte pas uniquement sur les meurtres commis dans les chambres à gaz. Devant le tribunal de Detmold, Brendel décrit les exécutions de masse devant le "mur noir" et les sélections dans le camp principal. Le procureur souligne également que les conditions à Auschwitz étaient délibérément telles que les détenus ne quitteraient pas le camp vivants. La faim, le froid, le manque de soins médicaux et les travaux physiques pénibles ont entraîné la mort de nombreux détenus. Brendel a repris tout cela dans son accusation. Du point de vue de l'avocat des parties civiles Cornelius Nestler, le procès de Detmold revêt donc une importance particulière : "Dans ce procès, c'est la première fois que le meurtre de masse organisé par la division du travail à Auschwitz est accusé dans toute son ampleur".


Nach dem Staatsanwalt erhält Leon Schwarzbaum das Wort. Als der kleine Mann im eleganten blauen Anzug an den Zeugentisch tritt, starrt Hanning weiter durch seine Brille nach unten. Auch für Schwarzbaum muss die psychische Belastung an diesem Tag hoch sein, es ist das erste Mal, dass er in einem deutschen Gerichtssaal über Auschwitz aussagt und einem ehemaligen Wachmann gegenübersitzt. Doch an der Last, die Auschwitz heißt, trägt er schon sein ganzes Leben. „Je älter ich werde, desto mehr muss ich daran denken“, sagt Schwarzbaum. Nachts träumt er vom Lager, tagsüber stellt er sich wieder und wieder die Frage, wie es zum Massenmord an den europäischen Juden kommen konnte.
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Après le procureur, Leon Schwarzbaum prend la parole. Lorsque le petit homme en élégant costume bleu s'approche de la table des témoins, Hanning continue de regarder vers le bas à travers ses lunettes. Pour Schwarzbaum aussi, la charge mentale doit être élevée ce jour-là, c'est la première fois qu'il témoigne sur Auschwitz dans une salle d'audience allemande et qu'il est assis en face d'un ancien gardien. Mais il a porté toute sa vie ce fardeau qu'est Auschwitz. "Plus je vieillis, plus je dois y penser", dit Schwarzbaum. La nuit, il rêve du camp, le jour, il se pose encore et encore la question de savoir comment le meurtre de masse des Juifs d'Europe a pu avoir lieu.

Leon Schwarzbaum wird in Hamburg-Altona als einziges Kind einer jüdischen Familie geboren. Als er noch klein ist, ziehen seine Eltern mit ihm nach Polen, ins oberschlesische Bedzin, wo Estera Schwarzbaum herkommt. „Meine Mutter hatte Heimweh, das hat sie am Ende das Leben gekostet“, sagt Schwarzbaum. Auf dem Dachboden des Hauses errichten die Eltern eine kleine Manufaktur für Daunen- und Steppdecken. Als die Wehrmacht Polen überfällt, ist Leon Schwarzbaum 18 Jahre alt – so alt wie Hanning bei dessen Eintritt in die Waffen-SS. „Das Unheil brach über uns herein.“ Die Familie Schwarzbaum muss wie die anderen Juden ins Ghetto. Im Juni 1943 werden Estera und Josef Schwarzbaum deportiert. Der Sohn begleitet sie zur Sammelstelle. „Das war das letzte Mal, dass ich meine Eltern gesehen habe.“ Der Zug fährt nach Auschwitz.
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Léon Schwarzbaum naît à Hambourg-Altona, seul enfant d'une famille juive. Lorsqu'il est encore petit, ses parents déménagent avec lui en Pologne, à Bedzin, en Haute-Silésie, d'où est originaire Estera Schwarzbaum. "Ma mère avait le mal du pays, cela lui a finalement coûté la vie", raconte Schwarzbaum. Dans le grenier de la maison, les parents construisent une petite manufacture de duvets et de couettes. Lorsque la Wehrmacht envahit la Pologne, Léon Schwarzbaum a 18 ans - l'âge de Hanning lorsqu'il s'engage dans la Waffen-SS. "Le malheur s'est abattu sur nous". Comme les autres juifs, la famille Schwarzbaum est envoyée au ghetto. En juin 1943, Estera et Josef Schwarzbaum sont déportés. Leur fils les accompagne au centre de rassemblement. "C'est la dernière fois que j'ai vu mes parents". Le train part pour Auschwitz.


Vier Wochen später wird auch Leon Schwarzbaum nach Auschwitz deportiert. Als ihm dort ein anderer Häftling eine Nummer in den Arm tätowiert – 132624, er kann sie heute noch ohne zu zögern aufsagen –, stellt Leon Schwarzbaum eine Frage. Er will wissen, wo seine Eltern sind. „Wo bleiben die Menschen, die vor Kurzem nach Auschwitz kamen?“ Der ganze Transport sei leider vernichtet worden, antwortet der Häftling.

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Quatre semaines plus tard, Leon Schwarzbaum est lui aussi déporté à Auschwitz. Lorsqu'un autre détenu lui tatoue un numéro sur le bras - 132624, qu'il peut encore réciter aujourd'hui sans hésiter -, Léon Schwarzbaum pose une question. Il veut savoir où sont ses parents. "Où sont les personnes qui sont arrivées récemment à Auschwitz ?" Tout le transport a malheureusement été exterminé, répond le détenu.


"Ich war Zeuge von furchtbaren Dingen"
"J'ai été témoin de choses terribles"

Manchmal stockt seine Stimme. „Ich war Zeuge von furchtbaren Dingen.“ Er erzählt, wie er einmal einen SS-Offizier auf einem Motorrad sah, dahinter einen Wagen mit nackten Menschen. „Sie schrien und weinten und hoben die Hände zum Himmel, als ob sie Hilfe von Gott erwarteten. Doch es kam keine Hilfe.“ Der Wagen fuhr zu den Gaskammern und Krematorien. Dieses Bild kann Leon Schwarzbaum nicht vergessen. Auschwitz sei „Dantes Inferno“ gewesen, sagt er. „Die Schornsteine der Krematorien spuckten Feuer. Der Geruch verbrannten Fleisches war so unglaublich, dass man es kaum ertragen konnte. Wenn man das Feuer sah, hatte man immer den Tod vor Augen. Denn es waren Menschen, die dort brannten.“
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Parfois, sa voix s'étrangle. "J'ai été témoin de choses terribles". Il raconte comment il a vu un jour un officier SS sur une moto, avec derrière lui une voiture remplie de gens nus. "Ils criaient, pleuraient et levaient les mains au ciel, comme s'ils attendaient de l'aide de Dieu. Mais aucune aide n'est venue". Le chariot se dirigeait vers les chambres à gaz et les fours crématoires. Léon Schwarzbaum ne peut pas oublier cette image. Auschwitz était "l'enfer de Dante", dit-il. "Les cheminées des fours crématoires crachaient du feu. L'odeur de la chair brûlée était si incroyable qu'on pouvait à peine la supporter. Quand on voyait le feu, on avait toujours la mort en tête. Car c'étaient des hommes qui brûlaient là".


Der Rauch, das Feuer, der entsetzliche Geruch können auch Reinhold Hanning nicht entgangen sein. Der Angeklagte soll bisher bestritten haben, am Massenmord beteiligt gewesen zu sein. Dass er Wachmann im Stammlager war, gab er in einer Vernehmung zu. Doch seine Verteidiger wollen auch dieses eine Mal, als ihr Mandant geredet hat, nicht gelten lassen, die Vernehmung dürfe nicht als Beweis zugelassen werden, weil ihr Mandant zu Hause überrascht worden, ihm die Tragweite der Aussagen nicht klar gewesen sei.
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La fumée, le feu, l'odeur épouvantable n'ont pas pu échapper à Reinhold Hanning. L'accusé aurait jusqu'à présent nié avoir participé au meurtre de masse. Il a admis lors d'un interrogatoire qu'il était gardien au camp principal. Mais ses défenseurs ne veulent pas non plus laisser passer cette fois où leur client a parlé, l'interrogatoire ne devrait pas être admis comme preuve parce que leur client aurait été surpris chez lui et qu'il n'aurait pas compris la portée de ses déclarations.

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Nach dem Krieg lebt Hanning jahrzehntelang von der Justiz unbehelligt in Lage. Er gründet eine Familie und übernimmt 1969 ein Molkereifachgeschäft, in dem er zuvor gearbeitet hat. Auch Schwarzbaum hat nach dem Krieg in Deutschland seine künftige Frau kennengelernt und sich eine Existenz in Berlin aufgebaut. Mehr als fünf Jahrzehnte führt er ein Antiquitätengeschäft unweit des Wittenbergplatzes.
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Après la guerre, Hanning vit à Lage pendant des décennies sans être inquiété par la justice. Il fonde une famille et reprend en 1969 un magasin de produits laitiers dans lequel il travaillait auparavant. Après la guerre, Schwarzbaum a lui aussi rencontré sa future femme en Allemagne et s'est construit une existence à Berlin. Pendant plus de cinq décennies, il tient un magasin d'antiquités non loin de la Wittenbergplatz.

Seit zehn Jahren berichtet Leon Schwarzbaum über Auschwitz, spricht in Schulen und bei öffentlichen Veranstaltungen. „Das ist meine Pflicht den Toten gegenüber“, sagt er.

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Depuis dix ans, Léon Schwarzbaum parle d'Auschwitz, intervient dans les écoles et lors de manifestations publiques. "C'est mon devoir envers les morts", dit-il.

"Sprechen Sie darüber, was Sie getan haben!"
"Parlez de ce que vous avez fait !"

Umso mehr ärgert ihn Hannings jahrzehntelanges Schweigen. Er will, dass der Angeklagte endlich die Wahrheit sagt. Am Ende seiner Aussage spricht Schwarzbaum ihn sichtlich bewegt direkt an. „Herr Hanning, wir sind fast gleich alt, und wir stehen bald beide vor dem höchsten Richter“, sagt er laut, aber mit zitternder Stimme. „Sprechen Sie hier an diesem Ort darüber, was Sie und Ihre Kameraden getan haben!“ In diesem Moment hebt Reinhold Hanning endlich den Kopf, blickt kurz in Schwarzbaums Richtung.
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Le silence de Hanning pendant des décennies l'irrite d'autant plus. Il veut que l'accusé dise enfin la vérité. A la fin de sa déposition, Schwarzbaum, visiblement ému, s'adresse directement à lui. "Monsieur Hanning, nous avons presque le même âge, et nous allons bientôt nous retrouver tous les deux devant le juge suprême", dit-il à haute voix, mais d'une voix tremblante. "Parlez ici, en ce lieu, de ce que vous et vos camarades avez fait". A ce moment-là, Reinhold Hanning relève enfin la tête, regarde brièvement dans la direction de Schwarzbaum.


Kurz darauf bittet die Verteidigung um eine Pause, der Angeklagte müsse dringend zur Toilette. Eine weitere Viertelstunde später ist der erste Prozesstag vorbei. Reinhold Hanning verlässt den Gerichtssaal, schweigend und mit gesenktem Blick.

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Peu après, la défense demande une pause, l'accusé devant se rendre d'urgence aux toilettes. Un autre quart d'heure plus tard, le premier jour du procès est terminé. Reinhold Hanning quitte la salle d'audience, en silence et les yeux baissés.