Dauchet d’Auxelles-Haut Léonce

Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 18 mai 2022


Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :
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FFI
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Source : https://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2016/08/21/leval-elle-decouvre-l-histoire-de-resistant-de-son-grand-pere-mort-en-1944

Leval : elle découvre l’histoire de résistant de son grand-père mort en 1944

Léonce Dauchet d’Auxelles-Haut est mort au combat en Bretagne le 6 septembre 1944. Sa petite-fille vient de découvrir son histoire.
Par Laurent ARNOLD - 21 août 2016 à 11:59 | mis à jour le 21 août 2016 à 17:18 - Temps de lecture : 3 min

Le 6 septembre 1944, Léonce Dauchet d’Auxelles-Haut est blessé mortellement près de Plougonvelin dans le Finistère. Il est inhumé quelques jours après dans cette commune à l’âge de 32 ans (33ans sur le monument FFI de Saint RENAN).

Plus de soixante-dix ans plus tard, le téléphone de sa petite-fille, Brigitte Parcheminey, habitante de Leval, sonne. À l’autre bout du téléphone, un jeune homme, Gildas Priol, lui raconte cette histoire que toute la famille ignorait. « Je n’y croyais pas », raconte-t-elle. Car la grand-mère de Brigitte Parcheminey s’est toujours tue sur l’histoire de son mari. « À la maison, on n’en parlait pas. Tout ce qu’on savait, c’est qu’il était mort à la guerre. On ne sait même pas exactement quand ma grand-mère est revenue dans le Territoire. Ma mère a bien entrepris des recherches mais sans rien trouver. »

Recruté par le chef de compagnie des FFI

Gildas Priol est le petit-fils de Roger Priol, 94 ans aujourd’hui, qui a recruté Léonce Dauchet en août 1944. « J’ai toujours baigné dans les anecdotes de mon grand-père. Au moment du 70e anniversaire, je voulais marquer le coup et lui voulais laisser une trace et écrire ses mémoires. Je me suis lancé à la recherche des familles des personnes du groupe. »

Car entre 1940 et la Libération, Roger Priol est à la tête d’une compagne des Forces françaises de l’intérieur (FFI) dans le canton de Saint-Renan au nord-ouest de Brest. « Au lendemain du débarquement, il est sollicité pour former des groupes de combattants et organiser une résistance collective », explique Gildas Priol. « Trois milles FFI ont ainsi été appelés pour notamment faire taire les quatre canons de la batterie Kéringar, la plus grosse du Finistère qui, avec ses 27 kilomètres de portée, empêchait les bateaux d’entrer dans le port de Brest. »

Roger Priol se met alors en quête de volontaires, une mission peu évidente tant les Allemands installés dans le secteur sont « envahissants ». Parmi ses possibles volontaires figure Léonce Dauchet qui est un ancien militaire. Ce dernier a traversé la France depuis Auxelles-Haut où il s’est marié en 1938. Il est arrivé dans le petit village breton avec femme et enfant.

« Né à Bayencourt dans la Somme en 1911, il avait perdu sa mère très jeune et son père était venu le chercher à l’issue de la Première Guerre mondiale », détaille Gildas Priol. « Après son service militaire dans la Légion, il devient métayer. Mobilisé en 1939, il rejoint le 6e régiment étranger d’infanterie en Syrie. Il sera ensuite démobilisé avant de revenir dans le Territoire de Belfort et de partir mais on ne sait pourquoi. Il s’est déplacé en France, notamment dans la région parisienne. Mais on n’a pas de renseignements sur les activités qu’il a exercées. »

Avec le 2nd bataillon des Rangers

Léonce Dauchet accepte en tous les cas « de suite » la sollicitation de Roger Priol. La compagnie est incorporée au 2nd bataillon des Rangers américains, celui-là qui avait pris la fameuse pointe du Hoc lors du débarquement et ce malgré de lourdes pertes. « Les Rangers voulaient des éclaireurs locaux. Durant deux semaines, les FFI vont se battre à leurs côtés. Ils vont faire beaucoup de prisonniers et faciliter l’arrivée de l’infanterie. »

C’est au cours d’une de ces missions que Léonce Dauchet est mortellement blessée par un éclat d’obus lors d’un tir de barrage. « Avec un compagnon, il ramenait vers l’arrière des prisonniers allemands. Quand le tir a éclaté, ils ont tenté de se protéger derrière un talus. Son compagnon s’en est tiré. Pas lui. Je pense que son corps a ensuite été envoyé à l’hôpital de Saint-Renan. Il sera ramené à Plougonvelin pour une veillée funéraire avant l’inhumation. Mais après on perd toute trace : sa femme et sa fille sont reparties à Auxelles-Haut et dans les années 70 le cimetière de Plougonvelin a été déplacé, occasion certainement de faire un nettoyage des concessions. »

Cruauté de la guerre, deux jours après la mort de Léonce Dauchet, Plougonvelin est libérée ; le lendemain, ce sera la réédition et la fin des combats.




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Dauchet d’Auxelles-Haut Léonce

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Le monument commémoratif des Résistants FFI du canton de Saint RENAN

(au COSQUER en PLOUGONVELIN)

source : https://www.wikiwand.com/fr/Saint-Renan

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Cette photo de la compagnie FFI avec laquelle se battit Léonce Dauchet a été prise deux jours après sa mort, le 8 septembre 1944. Elle était dirigée par Roger Priol (2 e depuis la droite au deuxième rang), seul membre encore en vie aujourd’hui. Document remis2 /6