Véra Obolensky
(Vicki ou Vicky dans la Résistance)
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 26 juin 2020/mise à jour le 23 octobre 2020


Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :
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OCM Organisation civile et militaire

F.F.I
Forces françaises de l'intérieur
Lieutenant F.F.C

Elle fut déportée en Allemagne, elle fut guillotinée le 4 août 1944 à Berlin.
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Liens utiles :


Véra OBOLENSKI

Née le 24 juin 1911 à Moscou, fille Apollonovitch Makaroff, vice-gouverneur de Bakou. La famille émigra à Paris en 1920 et Véra y arriva porteuse d’un passeport d’apatride. Elle travailla comme mannequin dans des maisons de couture russe puis comme secrétaire de l’industriel Jacques Arthuys.

En 1937 elle épousa le prince Nicolas Alexandrovich, fils d’un ancien gouverneur de Saint Pétersbourg.

Dès le début de l’occupation de la France, elle entra avec Jacques Arthuys dans un groupe de résistance, qui fusionna en décembre 1940 avec celui de Maxime Blocq-Mascart, dont les activités étaient le renseignement et l’évacuation à l’étranger de prisonniers de guerre britanniques évadés.

Véra Obolenski prend en charge le secrétariat central du mouvement qui devient l’ »organisation civile et militaire »(OCM) au printemps 1941.

Elle aida régulièrement Marcel Berthelot dans la centralisation des renseignements destinés au réseau « centurie » et à la « confrérie Notre-Dame ».

Après l’arrestation de Jacques Arthuys le 21 décembre 1941, Véra Obolenski se met au service de son successeur, le colonel Touny, conservant la responsabilité du secrétariat central d’OCM.

Elle sera arrêtée le 16 décembre 1943 à Paris chez son amie russe Sofka Nossovich, elle aussi résistante de l’OCM, par l’équipe de Rudi Von Merode, agent de l’Abwehr depuis 1928, condamné en 1935,pour espionnage à 10 ans de prison et évadé lors de la débâcle de 1939, qui s’est mis au service de la gestapo.

Véra inculpée de haute trahison fut condamnée à mort.

Elle fut déportée en Allemagne, elle fut guillotinée le 4 août 1944 à Berlin.

Dans le cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois, une stèle honore la mémoire de Véra Obolenski.

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Dictionnaire amoureux de la Résistance
par Gilles PERRAULT
A lire et à relire…

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Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9ra_Obolensky

Véra Obolensky

Gilles Perrault retrace son itinéraire dans La longue traque, Fayard

Voir aussi

Bibliographie

Gilles Perrault, Dictionnaire amoureux de la Résistance, Éditions Fayard, 2014, « Obolensky (Véra) », p. 353-359.

Gilles Perrault, La longue traque, Le grand livre du mois, 1998.

Gabriel Matzneff, « Père Nicolas », Le Monde,‎ 23 juillet 1979 (lire en ligne [archive]).

La princesse Véra Obolensky (en russe : Вера Аполлоновна Оболенская, Vera Apollonovna Obolenskaïa, née Makarova), surnommée Vicky, née le 11 juin 1911 et morte le 4 août 1944 guillotinée à la prison de Plötzensee à Berlin, est une héroïne de la résistance française d'origine russe.
Vladimir Poutine visitant la tombe de Véra Obolensky (2000)
Sommaire


Biographie

Son père, Apollon Apollonovitch Makarov (mort en 1953) faisait partie de la haute société russe, car il avait été vice-gouverneur à Bakou, la famille émigre à Paris pendant la guerre civile russe, en 1920. À neuf ans, elle sera désormais munie d'un passeport Nansen. Après ses études, elle trouve du travail en étant mannequin dans des maisons de couture russes de Paris, puis en devenant secrétaire. Elle épouse le prince Nicolas Alexandrovitch Obolensky (1900-1979) en 19371.

Dès le début de l'occupation de la France en juin 1940, Véra Obolensky entre dans un groupe de résistance française. Son groupe s'agrège avec d'autres groupes et devient L'Organisation Civile et Militaire (OCM). Ce mouvement, dont Jacques Arthuys est le chef (Vicky fut sa secrétaire durant dix ans), est chargé de renseignements et d'évacuer à l'étranger des prisonniers de guerre britanniques. Rapidement, la princesse Obolensky, surnommée Vicky, devient secrétaire générale de l'organisation et participe à des actions de coordination. À partir de 1943, elle aide aussi les prisonniers soviétiques. Elle fait partie des Forces françaises libres à travers le Groupe de Dourdan (grade P2) à l'été 1943 et crée une Union des Patriotes russes.

Véra Obolensky est arrêtée par la Gestapo le 17 décembre 1943, mise en prison, torturée et interrogée. Après le débarquement de Normandie, elle est transférée à Berlin car depuis 1887 (affaire Georgette Lebon épouse Thomas) l'usage était de ne plus exécuter les femmes en France (hormis le cas de Marie-Louise Giraud en 1943 pour avortements). Elle ne parle toujours pas, mais évoque sa foi chrétienne. Elle est guillotinée dans la prison de Plötzensee2. Il en avait été meme pour Olga Bancic, condamnée à mort à Paris en février 1944 dans le cadre de l'Affiche rouge (groupe Manouchian), guillotinée à Stuttgart le 10 mai 1944.

« Vicky » n'a pas de tombe, mais trois plaques immortalisent sa mémoire en France : deux au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois, la dernière à Rueil-la-Gadelière où elle vécut dans les années 1940 avec son époux Nicolas, lui aussi résistant (Lieutenant FFI), déporté et torturé par les nazis. Devenu prêtre orthodoxe après la guerre, l'archiprêtre Nicolas desservit la cathédrale orthodoxe russe Saint-Alexandre-Nevsky à Paris ainsi que de nombreuses paroisses de province.

En 1958, au cours d'une cérémonie officielle à Rueil-la-Gadelière, elle reçoit à titre posthume la croix de chevalier de la Légion d'honneur et la croix de guerre.

Notes et références

L'annonce de leurs fiançailles est visible dans le Figaro, numéro 80 du dimanche 21 mars 1937 [archive], page 2.

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Source : https://www.wikiwand.com/en/V%C3%A9ra_Obolensky

From Wikipedia, the free encyclopedia

Véra Obolensky


Berlin, Germany

Born

Véra Makarova
11 June 1911

Died

4 August 1944 (aged 33)

Nationality

Russian / French

Known for

Resistance

Véra Obolensky (Russian: Вера Аполлоновна Оболенская; 11 June 1911 – 4 August 1944) was a heroine of the French Resistance during World War II (1939–45). She served as secretary of the OCM, an important resistance organization, until her arrest in December 1943. She was deported to Germany and executed there after the Liberation of France.

Life

Véra Makarova was born in 1911 in Russia.[1] Her father was Apollon Apollonovitch Makarovff, a member of Russian high society who was vice-governor in Baku, Azerbaijan. During the Russian Civil War the family emigrated to Paris in 1920. Vera had a Nansen passport (issued by the League of Nations to stateless refugees). After leaving school, Véra Makarova worked as a model for Russian fashion houses, then as secretary to Jacques Arthuys, an industrialist.[2]

Véra married Prince Nicholas Alexandrovich Obolensky (1900–79) in 1937 in
Alexander Nevsky Cathedral, Paris.[3] He was the son of the former governor of Saint Petersburg, and owned property in Nice.[2] In the period just before World War II (1939–45) the Obolensky's lived well as wealthy members of the exiled Russian aristocracy. They frequented chic restaurants, held dances and took seaside holidays. Nicholas's friends joked that he was the only Russian émigré who could travel by taxi rather than drive a taxi.[3]

Resistance worker

After the Fall of France, in June 1940 Pierre Lefaurichon organized relief work for prison camps in the Paris region. He helped arrange escapes and began to recruit resistance fighters. Jacques Arthuys soon took command of this resistance organization which he ran from his home on the Avenue Victor Hugo, helped by Vera Obolensky as his secretary.[4] In December 1940 Arthuys combined his group with that of Maxime Blocq-Mascart, which was involved in gathering intelligence and helping prisoners of war escape. Obolensky, called Vicky by friends, took control of the movement's central secretariat. In the spring of 1941 it became the Organisation civile et militaire (OCM).[2] While secretary of the OCM Obolensky also helped Marcel Berthelot gather information for the Centurie network and the Confrérie Notre-Dame (CND) network.[2]

Arthuys was arrested on 21 December 1941. Colonel
Alfred Touny took command, and tied the OCM more closely to the military group. Obolensky, who know all the wheels, renewed the main connections with the help of Yvonne Arthuys.[5] Obolensky continued in charge of the OCM central secretariat under Colonel Touny. She served as the liaison for Blocq-Mascart when he joined the permanent board of the National Council of the Resistance (CNR).[2] She provided liaison between members of the group, collected their reports and maintained secret correspondence. She never had to write down an address, name or password, and became famous for her amazing memory.[3] Obolensky arranged to collect information let slip by German officers who used cocaine and spent their evenings with Spanish dancers. The information was then forwarded to London by Colonel Rémy and his CND network.[6]

According to Arthur Calmette, Obolensky had a lively intelligence, a prodigious memory, an absolute devotion to the cause. She was doubly patriotic since she fought for her Russian homeland and for her adopted French homeland. She had extraordinary ability to adapt, and in the worst circumstances remained cool and hopeful.
[7]

Capture and death

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Vladimir Putin visits Vera Obolensky's memorial at Sainte-Geneviève-des-Bois on 1 November 2000

Véra Obolensky was arrested on 16 December 1943 at the home on rue Saint-Florentin of her friend Sofka Nossovitch, another OCM member. She was taken by the team of Rudy de Mérode, which was working for the Gestapo.[2] She was interrogated at great length, and invented many improbable stories to protect her fighting companions. She earned the nickname "Princess I-Know-Nothing-About-It". The German investigator asked her once how Russian anti-communist immigrants could resist Germany and urged her to help Nazi Germany to fight their common enemy in the East. To this, Vera stated: “The goal that you pursue in Russia is the destruction of the country and the destruction of the Slavic race. I am Russian, but I grew up in France and spent my whole life here. I will not betray either my homeland or the country that has sheltered me.”
Her companion, Sofia Nosovitch, was tortured by immersion in ice water, asked for mercy, was given it, and survived the war in a labour camp.
[3]

Obolensky was not tortured.
[3] She was tried on charges of treason in a military court in Arras in May 1944 and was found guilty.[8] She was sentenced to death, but refused to sign a petition for mercy.[2] She was finally deported to Germany, first to Berlin's Moabit prison and then to the Barninstrasse prison. She was guillotined in Plötzensee Prison in Charlottenburg on 4 August 1944.[2] Her body was delivered to the laboratory of Dr. Hermann Stieve, Chief of the Institute of Anatomy at the University of Berlin, who was studying the effect of stress and environmental factors on the reproductive system of women.[1] Her body was never found.[3]

Véra Obolensky's husband was also a member of the Resistance. He became a lieutenant of the FFI and was deported.
[2] When Prince Obolensky returned from Buchenwald concentration camp he wrote a book about his wife. He never remarried, and in his old age became a priest at Alexander Nevsky Cathedral.[3] There is a stele that honours Véra Obolensky in the Sainte-Geneviève-des-Bois Russian Cemetery, and a plaque in her memory in Rueil-la-Gadelière where she lived with her husband. In 1958 Véra Obolensky was posthumously awarded the Knight's Cross of the Legion of Honour and the Croix de Guerre during an official ceremony.[2] She was also awarded the Resistance Medal.[9]







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Source :
http://museedelaresistanceenligne.org/media7836-Brassard-de-lOCM-Paris-Xe#fiche-tab

Brassard de l'OCM, Paris Xe
Légende :

Brassard de la section du Xe arrondissement parisien de l'Organisation civile et militaire (OCM)


Genre : Image
Type : Brassard
Source : © Collection Gilles Chapin Droits réservés
Détails techniques :
Dimensions totales : 82 X 400 mm Partie tricolore 92 X 82 mm  Lettres peintes , tampon de l'OCM de Paris X

Date document : 1944
Lieu : France





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Source :
https://armrel.pagesperso-orange.fr/biographies/o/obolensky.html

Note :

Vera OBOLENSKY est décapitée le 4 août 1944 dans l’enceinte de la prison de Plötzensee à Berlin.


Source :
http://museedelaresistanceenligne.org/media7836-Brassard-de-lOCM-Paris-Xe#fiche-tab

Contexte historique

L'Organisation civile et militaire (OCM) naît en zone occupée, à la fin de 1940, de la fusion de deux groupes de résistants. L'un, dirigé par Maxime Blocq-Mascart, recrute chez les hauts fonctionnaires, les cadres supérieurs, les universitaires, les journalistes. L'autre, dirigé par Jacques Arthuys, se nourrit de contacts chez les militaires. Les animateurs de ce groupe sont, outre Arthuys, Pierre Lefaurichon, Jean Mayer, Bergeron et l'architecte Roger Souchère. Ce groupe est en contact avec Alfred Heurtaux, responsable du réseau Hector, qui va intégrer ses groupes dans ceux de l'OCM naissante. Arthuys prend la tête du mouvement. Il installe son PC chez lui, avenue Victor-Hugo, où il est aidé par sa secrétaire, Vera Obolensky.

Le premier état-major de l'OCM se compose d'Arthuys, chef du mouvement, Roger Souchère, chef d'état-major, Jean Mayer, responsable du premier et troisième Bureau, Alfred Touny, 2e bureau, et Blocq-Mascart pour les affaires civiles. Dans son travail du deuxième Bureau, le colonel Touny est secondé par Marcel Berthelot. Les premières activités du mouvement consistent en la recherche de renseignements à caractère industriel et militaire, la recherche et la dissimulation d'armes dans la perspective d'une action militaire. Des contacts sont pris avec d'autres mouvements notamment avec Jean Texcier, Henri Ribière et Jean Cavaillès de Libération-Nord. La première génération des chefs de l'OCM est rapidement décimée. Jacques Arthuys est arrêté le 22 décembre 1941. Il mourra en déportation en juillet 1943. Lefaurichon, arrêté en même temps que lui, est relâché en avril 1943, par manque de preuves.

L'OCM survit et se développe sous la houlette de Maxime Blocq-Mascart et du colonel Alfred Touny, figures de proue du comité directeur, chargés respectivement du bureau civil et du bureau militaire du mouvement. Deux nouvelles recrues viennent renforcer le comité directeur : Jacques-Henri Simon et Jacques Rebeyrol. Le colonel Touny amène aussi au mouvement d'autres recrues importantes : André Boulloche (par l'intermédiaire de Postel-Vinay) et son supérieur au service des Ponts et Chaussées de l'Aisne, Pierre Pène. Au début de l'année 1942, le général André Basse devient responsable des groupes paramilitaires de l'OCM.

En mars 1942, l'organisation entre en contact avec la Confrérie Notre-Dame, principal réseau du BCRA en France. Cette liaison est le fruit d'une rencontre fortuite entre Berthelot et Pierre Brossolette qui s'étaient connus à l'Ecole normale supérieure. Ils obtiennent ainsi une liaison radio régulière avec Londres, des armes et de l'argent. Touny développe le service de renseignement de l'OCM, le réseau Centurie, et le met au service du BCRA. Parallèlement, Blocq-Mascart travaille à faire connaître la doctrine politique du mouvement dans les Cahiers de l'OCM. L'essor du mouvement est considérable.

L'OCM épouse les cadres administratifs existants et forme six régions qui couvrent toute la zone occupée. A partir du printemps 1943, elle s'efforce d'encadrer et de ravitailler des maquis de réfractaires au STO, tenus en réserve pour le Jour J. On sépare rigoureusement le politique du militaire, l'action du renseignement, pour des raisons de sécurité.

En Ile-de-France, le rôle de l'OCM est considérable. L'industriel Pierre Lefaucheux rejoint l'OCM en octobre 1942 et fournit à l'organisation de nombreux et précieux renseignements sur la situation industrielle et sur la SNCF. Son épouse, Marie-Hélène, rejoint également l'état-major du mouvement. A la fin de l'année 1942, Pierre Lefaucheux amène à l'OCM Aimé Lepercq, président du Comité d'organisation des Houillères, qui va jouer un rôle actif dans le recrutement. Autre recrue importante : Marc O'Neill, officier d'active, chargé aussitôt du commandement de la région parisienne. Il avait pour adjoint, spécialement chargé de la banlieue parisienne, Léon Lanzemberg, et pour la ville de Paris, le commandant de Soultrait. A la tête du service de renseignement est placé un ancien officier, le capitaine Jean Rousseau-Portalis. En Seine-et-Marne, où l'OCM est représentée par Marc O'Neill, un groupe important agissait dans la région de Nemours. Lorsque O'Neill se détache de l'OCM pour fonder les Volontaires paysans et ouvriers (VPO), la plupart des groupes locaux de l'OCM le suivent.

Touny et Blocq-Mascart appuient les efforts d'unification de la Résistance en zone Nord lors de la venue de la mission Arquebuse-Brumaire, en fournissant de nombreux cadres et effectifs à l'Armée Secrète notamment, mais expriment de profondes réserves sur l'intégration des partis politiques traditionnels à la Résistance. Ils espèrent l'émergence d'élites nouvelles issues de la Résistance. Maxime Blocq-Mascart occupe un siège au bureau permanent du Conseil national de la Résistance où il représente l'OCM.
A mesure que l'action de la Résistance s'étend et que le débarquement allié approche, la répression se durcit. L'OCM n'est pas épargnée. Les coups les plus durs sont portés en septembre-octobre 1943 avec l'arrestation de deux chefs régionaux de l'OCM, André Grandclément dans le Sud-Ouest et Roland Farjon dans le Nord, de nombre de leurs agents, et la saisie de documents. Le SD et la Geheime Feld Polizei (police secrète de campagne de l'armée allemande) conduisent des enquêtes très rigoureuses qui aboutissent à l'arrestation de nombreux responsables du mouvement pendant l'hiver 1943-1944 (Obolensky, Simon, Rebeyrol, Berthelot...) et à celle du colonel Touny à Paris le 25 février 1944.

La plupart périssent. Touny est fusillé à Arras avec une dizaine de membres de l'OCM. Blocq-Mascart (qui change sept fois de domicile d'août 1943 à août 1944) parvient à en réchapper et prend la tête du mouvement mais l'OCM, et en particulier le réseau Centurie, sont irrémédiablement diminués. Dans la région parisienne, le commandement de l'Armée secrète avait été confié presque essentiellement à des cadres de Ceux de la Libération.

En décembre 1943, ce mouvement est quasiment anéanti à la suite de l'arrestation de la plupart de ses dirigeants, notamment Coquoin, commandant de la région P de l'AS. Le commandement est alors confié à Pierre Pène, membre du comité directeur de l'OCM, qui a pour adjoints Rol-Tanguy et le colonel de Marguerittes. Il s'efforce de réorganiser la région P en s'appuyant sur Lefaucheux, Lepercq et André Boulloche, récemment nommé DMR de la région P. A la suite de l'arrestation de Pène le 4 avril 1944, Pierre Lefaucheux est nommé chef FFI de la région P.

Son chef d'état-major est le colonel Marc du Garreau (ORA). Lefaucheux fait un travail remarquable en parvenant à rassembler l'Organisation de Résistance de l'armée (ORA), Défense de la France, et Ceux de la Résistance. Grâce à Rol-Tanguy, il parvient aussi à rallier les FTP. Le 3 juin 1944, une réunion des chefs de secteurs de la région parisienne est organisée rue Lecourbe à Paris. Les neuf chefs présents avec Lefaucheux y sont arrêtés par les services allemands. Rol-Tanguy prend alors le commandement de la région P. Le département de la Seine est placé sous le commandement du colonel de Marguerittes ("Lizé"). Ce département en découpé en quatre secteurs FFI dont deux confiés à des membres de l'OCM : la zone Ouest à Bertrand et la zone Sud à Pierre Britsh (colonel "Dujardin").

Les groupes OCM de la région parisienne prennent une part active aux combats pour la libération de Paris. Sur la rive gauche, à titre d'exemple, le secteur Saint-Michel / Saint-Germain est placé sous le commandement de Jacques Pronteau, responsable de l'OCMJ et des FUJP. Le 23 août, Aimé Lepercq, qui vient d'être libéré de Fresnes, arrive à l'Hôtel de Ville avec le titre de délégué militaire régional. Après les combats de la région parisienne, un certain nombre de FFI, anciens de l'OCM, s'engagent au Blanc-Mesnil dans les unités de la 2e DB.



Sources et bibliographie : 
Jean Philippe Meyssonier, " L'Organisation civile et militaire " in CD-ROM La Résistance en France. Une épopée de la liberté, AERI-Montparnasse Multimédia, 1997. 
Arthur Calmette, L'Organisation civile et militaire. Histoire d'un mouvement de Résistance de 1940 à 1946, Paris, PUF, 1961.