Jean Morel
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 17 avril 2020


Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :


Commando Kieffer
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Décès de Jean Morel,
L’un des derniers du commando Kieffer
Télégramme du 24 novembre 2019


Jean Morel est décédé à l’âge de 97 ans. (Photo Philippe Delacotte)

Jean Morel, ancien commando de marine, est décédé à l’âge de 97 ans à Saint-Malo (35). Le jeune fusilier marin s’était embarqué dans l’aventure de ces 177 Français du commando Kieffer et avait débarqué sur les plages de Normandie le 6 juin 1944. Il avait participé à l’assaut de la première vague à Sword Beach (aujourd’hui Colleville-Montgommery).

Refusant la défaite française et alors qu’il préparait son engagement dans la Marine nationale, il avait rejoint la Grande-Bretagne en s’embarquant du port de Carantec.

Jean Morel avait participé à la prise du casino de Riva-Bella transformé en blockhaus.

Le Malouin sera blessé le 18 juillet près de Caen et soigné de nombreux mois en Grande-Bretagne avant de retrouver le sol français et de s’établir à Saint-Malo, berceau de la famille.




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Le Télégramme du 6 juin 2009


Léon Gautier accueille JeanMorel, son vieil ami, dans les locaux du musée nº4 commando, en face du casino d'Ouistreham.

Là, juste en face de la plage où il y a 65ans, ils ont sauté des péniches de 
débarquement pour délivrer leur pays du joug allemand.

À 87 ans, ces deux Bretons originaires de Rennes et de Saint-Malo ont l'esprit très vif.

Aussi vif qu'était leur corps, quand le 6 juin 1944, à 7h20 du matin, ils ont foulé le sable de Normandie au terme de quatre ans passés outre-Manche. Léon et Jean ont pris le parti des Forces navales françaises libres (FNFL) très tôt, en juillet1940. «On s'est rendu en Angleterre où pendant de longs mois, on a donné des coups de main aux troupes anglaises.

En convoyant des bateaux sur l'Atlantique, par exemple», raconte 
Jean Morel. «Moi, j'étais embarqué sur la Reine des Flots. Un ancien chalutier transformé en patrouilleur qui se traînait sur l'eau.

On faisait avec les moyens du bord».

Plusieurs mois plus tard, Léon et Jean rejoindront le commandant Philippe Kieffer qui, s'inspirant des commandos britanniques, venait de créer le premier corps français de fusiliers marins commandos, constitué à 40% de Bretons. «On a suivi un stage de six semaines à Achnacarry, en Ecosse.

On en a vraiment bavé.

Il fallait courir 11km en moins d'une heure, avec 30kg de paquetage sur le dos.

On nous a aussi appris les techniques de combat les plus abouties.

C'était infernal.

Mais on avait une sacrée condition physique.

Et une envie énorme d'en découdre».