LE RÉSEAU PAT O'LEARY (en cours)
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 25 AVRIL 2021

Stacks Image 26283
Source : https://www.wikiwand.com/fr/Pat_O%27Leary

Pat O'Leary
Le réseau Pat O'Leary[1] fut un réseau de résistance, pendant la Seconde Guerre mondiale, connu pour être le plus grand réseau d'évasion qui a été actif en France. Il devint le réseau Françoise, après l'arrestation en mars 1943 de son chef Pat O'Leary, pseudonyme du médecin militaire belge Albert Guérisse.

Le réseau Pat O'Leary était principalement chargé de rapatrier les militaires britanniques restés en France et les aviateurs alliés abattus, cachés et hébergés par des patriotes. Il a fonctionné sous l'égide du MI9[2] britannique (James Langley (en) et Donald Darling), branche du MI6 chargée des évasions. La liaison avec Londres était assurée au début par courrier avec le consulat britannique à Barcelone, puis par radio. Le réseau a fait fuir vers Gibraltar, puis l'Angleterre plus de 650 prisonniers et aviateurs alliés, par des embarquements clandestins sur la côte méditerranéenne et par les Pyrénées vers Gibraltar via Figueras et Barcelone ou Andorre et Madrid.

L'activité du réseau

La ligne d'évasion a été mise place en janvier 41 par le capitaine Ian Garrow dans le but de rapatrier les militaires britanniques restés sur le territoire français après la capitulation. Tous les membres du réseau sont des résistants français. Garrow a installé à Lille une cellule de recherche et d'acheminement vers la zone non-occupée et établi à Marseille et Perpignan des centres d'hébergement. L'évasion est organisée selon une filière par les Pyrénées, vers Barcelone puis Gibraltar ou Lisbonne.

O'Leary rejoint Garrow début mai 1941, après qu'il se soit évadé de St Hippolyte du Fort. L'amirauté britannique, interrogée par radio, donne son accord pour que O'Leary reste en France pour seconder Garrow, plutôt que de rentrer en Angleterre pour rejoindre le HMS Fidelity, bateau-piège, sur lequel il servait, du fait qu'il parle couramment le français et qu'il a bénéficié d'un entrainement aux missions d'infiltration en territoire ennemi. Garrow, recherché par la police confie la direction de l'organisation à O'Leary. De nouvelles filières s'organisent pour évacuer des « colis » vers l'Espagne ou la Méditerranée. Un aviateur abattu dans le Nord peut ainsi être évacué par l'Espagne en douze jours. A partir d'août 1941, O'Leary organise des évasions régulières de prisonniers anglais de la prison de St Hippolyte du Fort. De juillet à octobre 1941, il se charge de convoyer et de rapatrier lui-même environ 75 hommes par les Pyrénées. En octobre, Garrow est capturé par la milice de Vichy et emprisonné. Londres confirme O'Leary dans sa fonction de chef du réseau.

À partir de ce moment, l'organisation va se développer et se structurer en une douzaine de régions autonomes. Les aviateurs abattus sont de plus en plus nombreux, et comme beaucoup de militaires britanniques sont en prison ou en camp d'internement, des plans d'évasion groupée sont étudiés. Le réseau va étendre son activité jusqu'au sud de la Belgique et au grand duché de Luxembourg. Son chef doit déléguer le recrutement de nouveaux agents à des responsables locaux, ce qui va faciliter la pénétration deux agents corruptibles qui trahiront le réseau.

En février 1942, sur ordre de Londres, O'Leary passe les Pyrénées et rejoint Gibraltar pour recevoir des ordres du MI9 (Military Intelligence). Début avril, il est de retour en France, déposé clandestinement avec un opérateur-radio (Drouet) par un chalutier sur la côte, il reprend son activité de chef du réseau. En mai, procès de Garrow qui est condamné à dix ans de prison. Jusqu'à l'occupation en novembre 1942 de la zone libre par les Allemands, cinq embarquements d'aviateurs sont organisés sur la côte méditerranéenne: en juin, Port Miou (calanque de Cassis), en juillet et en août de St Pierre Plage et en septembre et octobre de Canet-Plage. L'autre filière est organisée avec les passeurs d'hommes de Francisco Ponzan Vidal, vers Barcelone, Madrid ou Lisbonne puis enfin Gibraltar.

En décembre, les Britanniques demandent le retour à Londres de Garrow qui est emprisonné dans le fort de Mauzac. Grâce à un uniforme de gardien de contrefaçon que O'Leary et Nancy Wake lui font parvenir, Garrow s’échappe le 8 décembre et sera rapatrié vers l'Angleterre. O'Leary poursuit l'extension du réseau, récupérant des aviateurs jusqu'au nord de la France et en Belgique mais la Gestapo resserre son emprise autour du réseau.

En janvier 1943 la filière est infiltrée et trahie par le Français Roger Le Neveu dit « Le légionnaire » : Tom Groome est arrêté en pleine transmission radio an même temps que les Cheramy. Le 12 février, Louis Nouveau est arrêté près de Tours alors qu'il convoie cinq aviateurs américains. Le 2 mars, O'Leary est arrêté avec Paul Ulmann ans au Super Bar café de Toulouse. Soumis à la torture, aucun ne parle. La Gestapo ne connait O'Leary que sous son identité de Canadien Français, officier de la Royal Navy, et jusqu'à la fin de la guerre, personne de son entourage ne connaîtra sa véritable identité de médecin militaire belge. Il sera déporté mais rentrera vivant de Dachau.

De janvier 41 à mars 43, la filière aura rapatrié vers l’Angleterre près de 600 aviateurs abattus, britanniques, américains et polonais et quelque 50 agents des services secrets anglais, ainsi que des rescapés de Saint-Nazaire et de Dieppe. La filière d'évasion sera reprise par Marie-Louise Dissard sous le nom de réseau Françoise qui parviendra encore à accompagner une centaine d'hommes vers l'Angleterre.

Opérations d'évasion

Évasions régulières de soldats britanniques de la prison de St Hippolyte du Fort, d'août 1941 jusqu'en février 1942, jusqu'à un total de plus de 50 hommes. Ces opérations réussiront grâce à :

Bruce Dowding ("André Mazon")
Jean de le Olla, qui était en août 1941 comptable de cette prison et qui rejoindra le réseau par après
Maurice Dufour, officier français gardien à St Hippolyte du Fort
lieutenant Richard Parkinson, officier britannique dans le fort
Marcel Debeaume, prisonnier de guerre évadé d'Allemagne début de 1941, que O'Leary avait connu lorsqu'ils étaient enfermés à la Prison Maritime de Toulon
Mme Morel, qui résidait à la Bastide (près de St Hippolyte du Dort) qui a hébergé et nourri de nombreux évadés du fort
Mr Nutter, un ingénieur américain, qui habitait boulevard Victor Hugo à Nîmes et qui accueilli chez lui plus de 30 prisonniers évadés de St Hippolyte Il parviendra ensuite à regagner les Etats-Unis via Lisbonne avec un passeport américain régulier, grâce au fait que l'Amérique n'était pas encore en guerre.

Évasion massive du camp de la Turbie en août 1942, organisée avec le major Antony Friend, officier britannique.

Évasion du camp de Chambarran (près de Grenoble) le 28 novembre 1942.

Évasion du camp de Mauzac en décembre 1942 (Ian Garrow).

Évasion de la prison de Castres (à 65km de Toulouse) en février 1943.

Opérations d'embarquement

En juin 1942, Port Miou (calanque de Cassis).
En juillet et en août, de St Pierre Plage
En septembre et octobre, de Canet-Plage.

Les chefs du réseau

Successivement :
  • Ian Garrow, arrêté en octobre 1941, défendu brillamment devant un tribunal de Lyon par Gaston Deferre, grâce à qui la condamnation à mort demandée par le procureur sera commuée en 10 ans de détention
  • François Duprez, animateur du réseau d'évasion en région lilloise dès juin 1940
  • Albert Guérisse, officier et médecin belge, alias Pat O'Leary, officier de la Royal Navy, arrêté en mars 1943.
  • Marie-Louise Dissard, alias « Françoise ». Toulousaine engagée dans la lutte depuis 1940, elle intègre le réseau en 1942, et en prend la tête en mars 1943, après l'arrestation de Pat O'Leary.


Suite :
https://www.wikiwand.com/fr/Pat_O%27Leary

Stacks Image 26268
Le carnet de photos de Philippe Ropert, petit-fils du résistant Pierre Ropert, ici avec la tenue des Moutons blancs et en costume. | OUEST-FRANCE
Source : https://www.ouest-france.fr/bretagne/pontivy-56300/pat-o-leary-un-reseau-de-resistance-qui-a-oeuvre-en-morbihan-def68ea8-a2b8-11eb-b336-7dcbaea5702a

Pat O’Leary ? Un réseau de résistance qui a œuvré en Morbihan
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le réseau Pat O’Leary a permis l’évasion de militaires britanniques, notamment les aviateurs alliés abattus. À Pontivy, Pierre Ropert en a été une figure centrale.



Philippe Ropert, opticien de la rue Nationale, à Pontivy, (Morbihan) n’a pas connu son grand-père, Pierre Ropert. Illustre dans la ville pour ses actes de résistance au sein du réseau Pat O’Leary.
Le nom vient du pseudonyme d’Albert Guérisse, médecin militaire belge à l’origine du réseau de résistance qui faisait en sorte de rapatrier chez eux les aviateurs britanniques abattus en territoire occupé. Une branche s’est épanouie en Bretagne, notamment dans le Morbihan et les Côtes-d’Armor. C’est là que Pierre Ropert a été une pierre angulaire du réseau.


Philippe Ropert n’a pas connu son grand-père et pourtant, quand on lui en parle, c’est tout un album de photos en noir et blanc, à petits bords crénelés, qu’il va chercher dans son arrière-boutique.





« Je pense que c’est un héros »

Sur les clichés, un héros. Je pense que c’est un héros​, lance son petit-fils. Le résistant a perdu un bras en 1914-1918. Déporté durant la Seconde Guerre mondiale, il est mort après l’évacuation du camp, enfermé dans une grange où des soldats allemands ont mis le feu. Moi je ne l’ai pas connu, mais je sais que c’était un personnage. Il faisait aussi du théâtre et a fondé les Moutons Blancs. Heureusement, il y a des gens comme lui.


Photo de Pierre Ropert datée 1915


Comme lui, par exemple, il y avait le père de Guy Jouan, Guillaume, aussi résistant dans le réseau. Un jour mon père est tombé en panne avec quatre aviateurs anglais à bord. Des Allemands ont proposé leur aide. Ce sont eux qui ont poussé la voiture. Mon père n’a pas demandé son reste​, raconte Guy Jouan, qui explique aussi plus sérieusement comment pouvaient se passer les missions pour ces résistants sauveteurs d’aviateurs anglais.

On leur donnait une adresse, tel café… On leur donnait une pièce coupée ou un billet déchiré. Le résistant s’asseyait et on devait lui donner l’autre moitié.​Alors cette seconde personne menait vers l’aviateur à sauver.

HAROLD ('Paul') Cole : Harold Cole (24 janvier 1906 - 8 janvier 1946), également connu sous le nom de Harry Cole ou Paul Cole , était un soldat britannique qui a aidé puis trahi de nombreux membres de la Résistance française à la Gestapo pendant la Seconde Guerre mondiale .Ses actions ont causé des dommages importants à la cause alliée [1] et il a été décrit comme "le pire traître de la guerre". [2] Cole a été tué en résistant à l'arrestation par la police française à Paris en janvier 1946.


"On pense que Cole a trahi au moins 150 membres de la Résistance française, dont 50 ont été exécutés par la Gestapo"

Source : https://translate.google.com/translate?hl=fr&sl=en&u=https://en.wikipedia.org/wiki/Harold_Cole&prev=search&pto=aue
ROGER LE NEVEU (‘Le Légionnaire’) : Il a contribué au démantèlement d'une grosse partie des reseaux Pat o leary et Bordeaux-Loupiac pendant l'année 43.
Il a beaucoup sévi en Bretagne (Rennes, Pontivy, Carhaix) à Tours, Paris Toulouse et Bordeaux....

Le message que j'avais envoyé concernait directement mon grand-père Etienne Le Bihan. Il avait été envoyé depuis la prison de Rennes où les Frères Le Manac'h de Carhaix avaient été emprisonnés au début de l'été 43. Suite à ça il a pris le maquis en août 43.

L'exécution de Roger le Légionnaire a été décidée dès octobre 43 mais il n'a été abattu qu'en juillet 44 par des collègues de la milice au détour d'un chemin creux à st Jacques de la lande près de Rennes.

Source :
https://www.39-45.org/viewtopic.php?p=683809#p683809
Stacks Image 26291