NAVAJO CODE TALKERS

Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 2 août 2022


Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :


« Un code talker (litt. « parleur de code ») désigne une personne qui parle en utilisant un langage codé.
Il est plus fréquemment utilisé pour décrire les
Amérindiens qui ont servi dans le Corps des Marines des États-Unis dont la tâche principale était la transmission de messages tactiques codés. Ces hommes transmettaient ces messages via les téléphones ou radios militaires en utilisant des codes formels ou informels reposant sur leur langue maternelle. Leur service fut très précieux en améliorant la sécurité des communications de l'essentiel des opérations en ligne de front durant la Seconde Guerre mondiale, les Japonais ne parvenant pas à les décrypter. »

source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Code_talker
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Les "Code Talkers" avaient été utilisés par l'armée américaine pour transmettre des messages secrets lors des batailles du Pacifique (Photo d'illustration). | AFP PHOTO HO / US MARINE CORPS / AFP
Source : https://www.ouest-france.fr/monde/etats-unis/samuel-sandoval-l-un-des-derniers-navajo-code-talkers-est-decede-a4ce8a23-795b-462b-866d-547515fd9e2c#:~:text=Les%20%C2%AB%20code%20talkers%20%C2%BB%20transmettaient%20ainsi,d%C3%A9concert%C3%A9%20les%20cryptologues%20militaires%20nippons.
Samuel Sandoval,
l'un des derniers "Navajo Code Talkers", est décédé
OUEST-FRANCE


Membre de la tribu Navajo et engagé au sein de l’armée américaine durant la Seconde Guerre mondiale pour participer aux opérations de codage destinées à éviter l’espionnage japonais, Samuel Sandoval est décédé à l’âge de 98 ans.

Samuel Sandoval, l’un des derniers « Navajo Code Talkers » qui avaient transmis des messages américains pendant la Seconde Guerre mondiale en utilisant un code basé sur leur langue maternelle, est décédé dans la soirée du vendredi 29 juillet 2022, à l’hôpital de Shiprock, au Nouveau-Mexique. Il était âgé de 98 ans.

Des premiers « Code Talkers » recrutés par le corps des Marines en 1942 et 1943, seuls trois (Peter MacDonald, John Kinsel Sr. et Thomas H. Begay) sont encore en vie.

Après l’entrée en guerre des États-Unis, des centaines d’hommes avaient été recrutées dans la vaste nation Navajo pour servir de « Code Talkers » au sein du US Marine Corps. Ces Amérindiens étaient alors chargés d’aider au développement d’un code indéchiffrable, mis au point sur la base du langage Navajo, uniquement compris et parlé par ces soldats.

En 1944, lors des grandes batailles du Pacifique face aux Japonais, l’armée américaine avait utilisé cette méthode de codage afin que ses messages ne soient pas compris par l’ennemi. Les « code talkers » transmettaient ainsi les communications chiffrées entre les bases américaines disséminées sur les îles du Pacifique. Le code, basé sur cette langue alors non écrite, avait déconcerté les cryptologues militaires nippons.

Les soldats amérindiens ont également pris part à tous les assauts menés par les Marines dans cette région du globe, envoyant des milliers de messages – sans la moindre erreur – sur les mouvements de troupes japonais, les tactiques sur le champ de bataille et d’autres communications essentielles pour assurer la victoire des Alliés.


Interdiction de parler sa langue

Né à Nageezi, près du parc national de la culture Chaco, au nord-ouest du Nouveau-Mexique, Samuel Sandoval, alors âgé de 18 ans, s’était enrôlé dans le Corps des Marines le 26 mars 1943.

Ironie du sort, le jeune soldat – arraché très jeune à sa famille – avait précédemment été éduqué dans une école de confession méthodiste où la pratique de la langue navajo lui avait été interdite. Sous les drapeaux, son rôle fut pourtant d’aider au recrutement d’autres Navajos de l’école pour rejoindre cette unité secrète développant des mots et un alphabet créés par un groupe original de 29 Navajos.

Sandoval fut ensuite envoyé à cinq reprises au combat dans le Pacifique, avant d’être démobilisé avec les honneurs en 1946. Toutefois, après avoir quitté l’armée, les « Code Talkers » reçurent l’ordre de ne pas évoquer leurs rôle et mission durant la guerre, jusqu’à la déclassification de l’opération… en 1968 !

Près d’un demi-siècle plus tard, en 2014, Samuel Sandoval s’était confié sur son action dans un livre et un documentaire du même nom « Naz Bah Ei Bijei : Heart of a Warrier ». (voir ci dessous)