Massé Marcel
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 6 février 2021


Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :
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Renseignements à venir
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Source : Source : Histoire de rues CARHAIX par Dominique MESGOUEZ
Résistant communiste arrêté le même jour que
Piti Guéguen

Marcel Massé est né le 12 octobre 1902 (?) à Kergaurant en Plouguer (près de l'actuel IME) où vivait toute la famille de huit enfants.

Son père, maçon, meurt quelques années après sa femme, alors que Marcel Massé n'a que neuf ans.

En 1910, sous la conduite de Marie Massé, la fille aînée qui élève désormais la famille, tous se retrouvent dans une petite maison de la place des Droits de l'Homme (dans l'actuelle rue Victor Massé, le compositeur né à Lorient !).

Un des frères, Joseph, s'installe ensuite au bout de la future rue Piti Guéguen, et alors que le plus jeune des enfants atteint ses seize ans (tous travaillent désormais), Marie prend le voile et devient sœur François d'Assise à Guingamp.

Après cette enfance tourmentée, Marcel Massé est mis à la porte d'une entreprise de memuiserie dont le patron n'avait pas apprécié les convictions communistes du jeune homme. Il ouvre alors son propre atlier de menuisier dans une cour de la rue Renan et vit avec sa femme et ses deux filles dans une maison de la Salette, à l'angle des rues de l'Exode et
M.-L. Cloarec.

C'est dans le jardin de sa maison familiale qu'il est arrêté, à 41 ans, le dimanche 11 juillet 1943 au cours de la rafle de résistants communistes qui visait aussi
Piti Guéguen.

Ce jour-là les Allemands possédaient une liste de militants et sympathisants du PC dans la région.

Ils se rendirent à la gendarmerie et obligèrent le gendarme Hamon et l'un de ses collègues à les conduire jusqu'au domicile du menuisier.

Se doutant d'une arrestation, le gendarme guidait les soldats en empruntant un chemin bien plus long que prévu pour arriver à la Salette.

Il espérait ainsi qu'un témoin pourrait prévenir M. Massé.

Ce ne fut pas le cas !

Marcel Massé est envoyé à Quimper avec les 50 autres personnes arrêtées dans la région.

Selon un codétenu, il aurait été transféré au
camp de Dora où il aurait travaillé à la construction des rampes de V2, en bas des tunnels de lancement, dans des conditions pénibles, froides et dangereuses.

Un autre témoignage mentionne qu'il serait décédé à Buchenwald en fin d'année 1943, quelques semaines après Piti Guéguen (20/09/43).