VOVES Camp de prisonniers 1942-1944
LES LIEUX
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 21 décembre 2024
SOURCE : Fonds Michel MAZEAS
(Numérisation Laurent Guélard)
LES MASSACRES D'OTAGES
Dès le début de l'Occupation, les nazis pratiquèrent communément les prises d'otages. Arrestations individuelles, rafles systématiques, chasse aux Juifs, aux Communistes, aux Gaullistes n'étaient pas l'apanage de la seule Gestapo. Des formations militaires y participaient aussi, Abwher ou S.S.
De véritables camps étaient organisés, dont les plus célèbres, pour les Bretons, étaient VOVES et CHATEAUBRIANT. C'est parmi les internés de ces camps que les nazis choisissaient ceux qu'ils faisaient fusiller pour l'exemple. On se rappelle les 27 otages de CHATEAUBRIANT, les 50 otages de NANTES, exécutés le 21 Octobre 1941...
Vers la fin d e l'Occupation, pressés par les ordres qui leur enjoignaient de rallier la NORMANDIE, les Allemands emmenèrent de force des hommes pour mener les tombereaux et les charrettes qu'ils avaient "réquisitionnés".
C'est ainsi qu'ils contraignirent à les suivre, le long des routes, Pierre LUCAS de Croas Kerloch, Henri GUEGUEN de Kératry, Thomas LE MOAN de Kerstrad, Joseph BOULIC, Joseph BROUQUEL, René LAOUENAN, Jean STRULLU.
En même temps qu'ils conduisaient les chevaux, les jeunes gens servaient d'otages. Ils pouvaient être abattus à tout moment et l e u r s vies protegeaient el convoi dans lequel on les força àprendre place, fin Juillet 1944.
On ne devait plus les revoir vivants.
Un monument, élevé à leur mémoire, leur rend hommage dans le petit village de LA ROCHE MAURICE. Leur destin s'est arrêté là. Les Allemands s'en sont débarrassés après une nuit de coups et de tortures. Ils sont morts sous les sévices que les soldats leur infligeaient, pauvres otages sans défense, les mains liées dans el dos, tels qu'on les a découverts après el départ de la troupe.
Pierre LUCAS avait été mon compagnon d'école et li m'est encore intolérable de penser à ce qui lui est arrivé, à la solitude de ses derniers instants, à ses appels que personne n'entendait, à ce secours qu'il a espéré
jusqu'au bout et qui n'est jamais venu.
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Source : https://archives28.fr/librairie/archives-des-actualites-evenements-et-expositions/tresor-darchives/photographie-du-camp-de-voves-vers-1942-1944?utm_source=chatgpt.com
Le camp de Voves
Le camp de Voves, aménagé en 1939 pour accueillir un centre d'instruction de la DCA, est utilisé en 1940 et 1941 par l'armée allemande pour le regroupement de prisonniers de guerre français.
A la fin de 1941, les autorités françaises cherchent à déplacer le camp d'Aincourt, dans l'actuel département du Val-d'Oise, où sont internés depuis octobre 1940 des militants communistes de la région parisienne.
C'est dans ce but que l'armée d'occupation accepte de restituer à l'administration française le camp de Voves. Le 5 janvier 1942, un premier groupe d'internés arrive d'Aincourt à Voves pour remettre les lieux en état.
Durant les mois d'avril et de mai suivants, des arrivées massives marquent le début du fonctionnement réel du camp. Les premiers internés viennent non seulement du camp d'Aincourt mais aussi de ceux de Gaillon, dans l'Eure, et de Châteaubriant, en Loire-Atlantique. D'autres transferts suivront, notamment en provenance des camps de Rouillé, dans la Vienne, d'Ecrouves, en Meurthe-et-Moselle, et de Pithiviers, dans le Loiret.
La grande majorité des internés est constituée de "politiques", principalement des militants communistes, mais quelques-uns sont, pour reprendre le vocabulaire de l'époque, des "indésirables", essentiellement des étrangers, et des "droit commun", trafiquants du marché noir ou repris de justice.
L'histoire du camp est marquée par l'importance du rôle joué par la direction politique communiste, bien sûr clandestine. Dans le but de former des cadres politiques et militaires pour la Résistance, elle crée une véritable université et organise des représentations théâtrales et des compétitions sportives. De façon plus dramatique, les prélèvements d'otages et les transferts d'internés vers les camps de concentration d'Auschwitz et de Mauthausen ainsi que plusieurs évasions spectaculaires ont également marqué l'histoire ce camp.
Dans la nuit du 5 au 6 mai 1944, quarante-deux internés s'évadent par un tunnel de cent quarante-huit mètres de long, creusé à partir de la baraque des douches et qui descend à deux mètres de profondeur pour passer sous la clôture du camp. Un détachement de SS prend alors le contrôle du camp et, le 9 mai, la totalité des internés est transférée à Compiègne, puis, quelques semaines plus tard, dans le camp de concentration de Neuengamme, près de Hambourg.
Il n'y aura que peu de survivants…
D'août 1944 à 1947, le camp est à nouveau utilisé, cette fois pour accueillir des prisonniers de guerre allemands.
Le camp aujourd'hui
Le site du camp est aujourd'hui un lieu de mémoire, entretenu par un Comité du souvenir.
Il regroupe une baraque musée, un Mémorial, un wagon du type de ceux ayant servi à la déportation des internés, divers souvenirs du camp et un arboretum.
Pour en savoir plus...
Sur le camp de Voves
Les archives du camp de Voves sont conservées aux Archives départementales d'Eure-et-Loir.
Elles sont principalement constituées de documents relatifs à l'organisation du camp, y compris les travaux d'aménagement des bâtiments, de rapports du directeur au Préfet, de registres, listes, fichiers et dossiers individuels des internés et de dossiers relatifs à la gestion du personnel.
Ces archives sont aujourd'hui librement communicables aux chercheurs, à l'exception des dossiers de personnel.
Sur la Résistance
Nous vous invitons à découvrir le site du Musée de la Résistance nationale, réseau de musées présents dans toute la France et fédérés au sein d'une association nationale ayant son siège au musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne.
Le camp de Voves
Le camp de Voves, aménagé en 1939 pour accueillir un centre d'instruction de la DCA, est utilisé en 1940 et 1941 par l'armée allemande pour le regroupement de prisonniers de guerre français.
A la fin de 1941, les autorités françaises cherchent à déplacer le camp d'Aincourt, dans l'actuel département du Val-d'Oise, où sont internés depuis octobre 1940 des militants communistes de la région parisienne.
C'est dans ce but que l'armée d'occupation accepte de restituer à l'administration française le camp de Voves. Le 5 janvier 1942, un premier groupe d'internés arrive d'Aincourt à Voves pour remettre les lieux en état.
Durant les mois d'avril et de mai suivants, des arrivées massives marquent le début du fonctionnement réel du camp. Les premiers internés viennent non seulement du camp d'Aincourt mais aussi de ceux de Gaillon, dans l'Eure, et de Châteaubriant, en Loire-Atlantique. D'autres transferts suivront, notamment en provenance des camps de Rouillé, dans la Vienne, d'Ecrouves, en Meurthe-et-Moselle, et de Pithiviers, dans le Loiret.
La grande majorité des internés est constituée de "politiques", principalement des militants communistes, mais quelques-uns sont, pour reprendre le vocabulaire de l'époque, des "indésirables", essentiellement des étrangers, et des "droit commun", trafiquants du marché noir ou repris de justice.
L'histoire du camp est marquée par l'importance du rôle joué par la direction politique communiste, bien sûr clandestine. Dans le but de former des cadres politiques et militaires pour la Résistance, elle crée une véritable université et organise des représentations théâtrales et des compétitions sportives. De façon plus dramatique, les prélèvements d'otages et les transferts d'internés vers les camps de concentration d'Auschwitz et de Mauthausen ainsi que plusieurs évasions spectaculaires ont également marqué l'histoire ce camp.
Dans la nuit du 5 au 6 mai 1944, quarante-deux internés s'évadent par un tunnel de cent quarante-huit mètres de long, creusé à partir de la baraque des douches et qui descend à deux mètres de profondeur pour passer sous la clôture du camp. Un détachement de SS prend alors le contrôle du camp et, le 9 mai, la totalité des internés est transférée à Compiègne, puis, quelques semaines plus tard, dans le camp de concentration de Neuengamme, près de Hambourg.
Il n'y aura que peu de survivants…
D'août 1944 à 1947, le camp est à nouveau utilisé, cette fois pour accueillir des prisonniers de guerre allemands.
Le camp aujourd'hui
Le site du camp est aujourd'hui un lieu de mémoire, entretenu par un Comité du souvenir.
Il regroupe une baraque musée, un Mémorial, un wagon du type de ceux ayant servi à la déportation des internés, divers souvenirs du camp et un arboretum.
Pour en savoir plus...
Sur le camp de Voves
Les archives du camp de Voves sont conservées aux Archives départementales d'Eure-et-Loir.
Elles sont principalement constituées de documents relatifs à l'organisation du camp, y compris les travaux d'aménagement des bâtiments, de rapports du directeur au Préfet, de registres, listes, fichiers et dossiers individuels des internés et de dossiers relatifs à la gestion du personnel.
Ces archives sont aujourd'hui librement communicables aux chercheurs, à l'exception des dossiers de personnel.
Sur la Résistance
Nous vous invitons à découvrir le site du Musée de la Résistance nationale, réseau de musées présents dans toute la France et fédérés au sein d'une association nationale ayant son siège au musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne.
Source des documents suivants : https://www.culture.gouv.fr/Media/Regions/Drac-Centre-Val-de-Loire/Files/ressources-documentaires/Fiches-XXeme/Fiche_XXe_Voves_Camp_internement
Ci dessous : cliquez sur le dossier pour le télécharger
SOURCE : https://ammon.eklablog.com/-a49804634
Ci dessous : cliquez sur le dossier pour le télécharger.
Source photos : https://www.apra.asso.fr/Camps/En/Carte-Camps.html
https://www.apra.asso.fr/Camps/En/Camp-Voves.html#doc1
camps d'internement en FRANCE