(LE) BORGNE Joseph, né le 22 novembre 1913 à (Carhaix) Audierne, marié, guichetier à la SNCF à Carhaix, membre du réseau Johnny, fusillé le 24 juillet 1942 : il avait 29 ans .
Fils de Joseph Borgne, chef de dépôt à la gare de Carhaix, et de Louise Coatsaliou, ménagère, Joseph Borgne commença sa vie professionnelle dans un entrepôt de vêtements. Puis il devint guichetier, facteur aux écritures et en charge des expéditions à la gare de Carhaix. Dès le début de l'occupation allemande, il participa à des actions de résistance en entrant dans le réseau "Johnny" spécialisé dans le renseignement et les émissions radio, réseau dont il fut agent P1 à compter d’octobre 1940, puis P2 à partir de septembre 1941.
Le 9 septembre 1941, Joseph Le Borgne était arrêté par les Allemands, dans le café tenu par sa belle-soeur, ce alors que Jean Lamandé, le radio du réseau, était en train d'émettre vers Londres dans l’appartement de Joseph, situé au deuxième étage de l'immeuble où se trouvait le café. Le poste émetteur était découvert.
Joseph Le Borgne, sa femme, et le radio Jean Lamandé étaient incarcérés à Guingamp. puis à Angers. Joseph Le Borgne et Jean Lamandé étaient transférés, le 20 décembre à la prison de Fresnes. Jean Lamandé réussissait à s'évader.
Le 16 juillet 1942, Joseph fut condamné à mort pour « espionnage» par le tribunal militaire de la Feldkommandantur du Gross Paris. Il déposa un recours en grâce qui fut rejeté. Lors de son exécution, le 24 juillet 1942, il refusa d’avoir les yeux bandés.
Dans une dernière lettre, adressée à ses parents et frères et sœurs, il avait écrit ces mots : « Au revoir tous mes très chers. Je pars sans un regret sans une larme en bon Français et en bon Chrétien ».
Une rue de Carhaix porte son nom.
D’après la notice établie par Julien Lucchini dans le Dictionnaire biographique Maitron