Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :
FTP
«30 juillet 1944. Neuilly/Seine. Sur son cadavre, une pancarte:"C’est ici où j’ai assassiné un soldat allemand. Pour cela j’ai été fusillé". Ses parents ignoraient qu'il était FTP. Un peintre en devenir, une âme révoltée qui avait voulu venger Oradour. Jean-Pierre Mulotte. 17 ans. »
Né le 9 septembre 1926 à Paris (XVIe arr.), exécuté le 28 juillet 1944 par les Allemands à Neuilly-sur-Seine (Seine, Hauts-de-Seine) ; étudiant en philosophie ; résistant FTP.
Fils d’André, chef de contentieux et de Geneviève, née Japy, Jean-Pierre Mulotte vivait chez ses parents 84 Rue du Ranelagh à Paris XVIe arr., étudiant au lycée Janson-de-Sailly il était l’ami de Guy Braibant.
Le 27 juillet 1944 vers 16 heures, deux cyclistes empruntaient le Boulevard du Château à Neuilly-sur-Seine (Seine, Hauts-de-Seine), à la hauteur du n° 7 Jean Maspero, dix-neuf ans tira sur un militaire allemand, Jean-Pierre Mulotte était rattrapé. Emmené rue des Saussaies siège de la police de sécurité et du service de renseignements de la SS (Sipo-SD) appelée communément la Gestapo, il fut torturé à plusieurs reprises. Les parents de Jean Maspero, Henri, professeur au Collège de France et Hélène furent arrêtés le 28 juillet.
Le 30 juillet vers six heures du matin, un gardien de la paix qui allait prendre son service découvrait devant le 136 Boulevard Bineau un cadavre. Il ramassait cinq douilles vides de calibre 7,65 m/m et une de 9 m/m à côté du corps dont le visage portait des traces de balles, une pancarte en carton à terre portait l’inscription : « C’est ici, où j’ai assassiné un soldat allemand, pour cela j’ai été fusillé ».
Contactée, la Feldgendarmerie indiqua que Jean-Pierre Mulotte fut livré après son arrestation au Service de sécurité allemand (SD). Plusieurs personnes dont un habitant du 136 Boulevard Bineau déclarèrent avoir entendu des coups de feu, suivis du démarrage d’une automobile, certains virent passer une Citroën traction avant avec des plaques allemandes. Les douilles furent remises aux inspecteurs de la BS2 chargé de l’enquête sur l’attentat du 27 juillet. Le corps de Jean-Pierre Mulotte fut transporté à l’Institut médico-légal. Une cérémonie religieuse eut lieu le 4 août 1944 au Temple protestant de Passy 19 Rue Cortambert dans le XVIe arr., Jean-Pierre Mulotte fut inhumé au cimetière communal de Boulogne-Billancourt (Seine, Hauts-de-Seine).
Henri Maspero membre du réseau Buckmeister, était déporté le 15 août 1944 au départ de la gare de Pantin à destination de Buchenwald, matricule 77489 il y mourut le 17 mars 1945. Hélène déportée le même jour à Ravensbrück, matricule 55598 fut libérée le 5 février 1945. Après la Libération de Paris, Jean Maspero devint traducteur au sein de la 3e armée américaine, le 10 septembre 1944 il était tué en Moselle sur le front d’Alsace. François Maspero, libraire, militant anticolonialiste porteur de valises, écrivain est le frère de Jean Maspero.
En 1945 la police judiciaire ouvrit une enquête pour déterminer qui avait tué Jean-Pierre Mulotte. Dans une note du 12 septembre 1945, un inspecteur de la police judiciaire indiquait les noms du lieutenant, du chef de poste, des seize feldgendarmes, de l’interprète de nationalité française responsables de la mort de Jean-Pierre Mulotte.