Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :
Commandeur de l’ordre national du Mérite.
Détenteur de la croix du combattant volontaire de la Résistance.
Chevalier de la Légion d'honneur.
Prix Pro Arte Kasper (Suisse) Peintures Naïve Européenne 1974.
Prix Pro Arte Kasper (Suisse) Peintures Naïve Européenne 1976.
Plaquette d'argent.
Prix d'honneur plaquette d'or.
Prix Renée Aspe 1995, Académie du Languedoc.
Source : https://www.ladepeche.fr/2021/11/25/haute-garonne-la-mort-de-lucien-vieillard-peintre-naif-et-heros-de-la-resistance-9950105.php Haute-Garonne : le résistant et peintre Lucien Vieillard est décédé "Il a mené un long combat depuis le mois d'août et même alité, en bon résistant, il est resté debout!" C'est par ces quelques mots qui résument l'engagement d'une vie que la petite-fille de Lucien Vieillard, Sophie, a annoncé au représentant départemental de l'Office national des anciens combattants de la Haute-Garonne, Renaud Schouver, le décès, mercredi 24 novembre, de ce Toulousain, grande figure de la Résistance et peintre reconnu, à l'âge de 97 ans.
Lucien Vieillard, qui habitait boulevard Lascrosses, à deux pas de la rue Lejeune où il était né le 24 décembre 1923, était présent jusqu’à ces dernières années aux cérémonies de Libération de Toulouse du 19 août, et de la prison Saint-Michel. Président honoraire de l'Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance, ancien vice-président du Conseil départemental de la Résistance, Lucien Vieillard était un pilier du monde des anciens combattants et ne manquait pas une occasion de faire vivre le devoir de mémoire.
Cet engagement contre l'oppression nazie lui était chevillé au corps. C'est dès le discours de Philippe Pétain qu'il a fait son choix. "ça m'a révulsé", nous avait raconté celui dont le père était engagé volontaire en 14-18 et dont le grand-père maternel avait quitté l'Alsace après Sedan. Un choix "inné" face "au maréchal félon" dont "un des premiers actes a été de promulguer une loi contre les juifs." A 17 ans, au lycée de garçons de Toulouse qui deviendra le lycée Fermat, Lucien Vieillard entre en résistance. Il intègre par la suite le mouvement Libération sud, fait office d'agent de liaison, devient membre des Forces françaises de l'Intérieur et participe à la Libération de Toulouse.
Mais Lucien Vieillard, d'abord huissier de justice, puis chef du contentieux dans une caisse de retraite, nourrissait aussi, depuis sa jeunesse, la passion de la peinture, celle d'un autodidacte qui est "allé loin", comme le lui avait prédit le critique d'art Anatole Jakovsky en le classant parmi les deux ou trois meilleurs peintres naïfs. En vacances dans le village de Saint-Nazaire d'Aude, un été des années 60, Lucien Vieillard va développer ce goût de la peinture auquel il consacrera dès lors tout son temps libre. "J'y ai pris un tel plaisir que je me suis mis à peindre sans arrêt et je ne me suis plus arrêté", nous expliquait-il en 2018 lors de la donation de 48 de ses œuvres au conseil départemental qui les expose depuis au château de Laréole.
De nombreux hommages ont commencé à affluer pour saluer la mémoire de Lucien Vieillard. "Nous continuerons de faire vivre son engagement auprès des Haut-Garonnais comme à transmettre avec force les valeurs de fraternité et d’humanité qu’il incarnait", a déclaré Georges Méric, président du conseil départemental. Ancien vice-président du Département, Jean-Jacques Mirassou salue la mémoire d' "un personnage singulier et attachant".
Les obsèques auront lieu mardi 30 novembre à 10h30 à la basilique St Sernin suivi de l'inhumation au cimetière de Terre Cabade.