Yvette DOLLET
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 28 septembre 2020 / mise à jour le 4 décembre 2021
à gauche, Angéline Dollet - au premier plan, Yves Boutillier, qui a été quelques temps sous les ordres de Callac ( bataillon Giloux), André Long, un cousin, et à droite, Maurice Dollet (photo Claudie Quillec)
Evangéline Yvinec, dit Yvette, est née à Plounéour-Menez le 20 mars 1918.
Elle adhère au PCF dans le 18e arrondissement de Paris en 1937. Son frère, Albert Yvinec, ouvrier à l'arsenal, syndicaliste CGT, avait adhéré en 1936 à Brest. Evangéline est alors employée de restaurant. Maurice Dollet, son mari, magasinier, né le 4 avril 1916 à Beuvry, dans le Pas-de-Calais, a adhéré au PCF en 1937 lui aussi et sera secrétaire de cellule dans le 20e arrondissement jusqu'en 1939. Prisonnier de guerre, il s'évade et prend contact avec le PCF clandestin.
Propagandiste résistant, il diffuse la propagande du Parti, du Front National de Libération de la France. Arrêté dans une rafle en 1943, il est condamné à deux mois de prison pour une fausse carte d'identité. Libéré, il gagne la Bretagne, d'abord à Callac où il est versé dans les F.T.P, puis au maquis F.T.P de Plouigneau. Muté au PCF Brest, il devient membre du triangle de direction de l'organisation communiste clandestine brestoise en 1944.
Evangéline, elle, est revenue en Bretagne au début de l'occupation allemande. Elle prend contact avec J.B Sissou en fin 1941. Elle effectue des transports de matériels et de propagande, des liaisons avec les F.T.P et dans les maquis à leur création, elle héberge des résistants en mission. Elle prend contact à Brest avec le PCF clandestin dans la préparation d'une évasion de résistants détenus à la prison allemande de Pontaniou. Elle organise avec Yves Le Faou la solidarité avec les résistants incarcérés à Rennes à qui ils parviennent à faire passer des colis du Secours Populaire clandestin. Angeline Dollet, "Yvette", effectue des collectages de solidarité pour le Secours Populaire clandestin, sillonnant à pied avec une autre résistante, Virginie Bénard, dite "Jeanne", plusieurs communes: Bourg-Blanc, Portsall, le Conquet.
Elle participe dans les F.T.P à diverses actions comme, en 1943, la préparation des cordons de Bickford pour l'allumage de la bombe à l'Hôtel Moderne, siège de la Kommandantur, à l'angle des rues Louis Pasteur et Algésiras. Angéline participe à cet attentat avec Virginie Bénard dite "Jeanne" dans la Résistance.
Plus tard, elle guidera au maquis les hommes du Bataillon "Yves Giloux" du côté de Plouigneau. Elle était responsable départementale du Secours populaire clandestin en 1944. Son frère Albert Yvinec, après avoir diffusé des tracts clandestins du PCF, des F.T.P, du Front National de Libération de la France, se distinguera lui dans les maquis de Guerlesquin et de la région de Morlaix, il sera capitaine du bataillon "Yves Giloux" de Morlaix et à la Libération il sera commandant de la place à Morlaix, puis adjoint au maire à Brest. Il meurt en juillet 1980 à 68 ans.
Evangéline, Yvette Dollet, était femme de service (ATSEM) dans l'école maternelle de la rue de Lyon à Brest et militante communiste brestoise.