Fille de l’écrivain Jean-Richard Bloch, elle naquit à Paris le 21 février 1913, titulaire d’un baccalauréat de philosophie puis de mathématique, elle prépara une licence de chimie.
S’engageant dans le soutien à l’Espagne républicaine, elle adhère en 1936 au parti communiste au sein duquel elle va rencontrer Frédéric Serezin, un ouvrier tourneur-outilleur.
Ils se marieront en mai 1939 Frédéric Serezin, mobilisé début septembre 1939 va être rappelé à l’arrière et affecté spécial à l’usine Hispano-Suiza qui fabrique des moteurs d’avion nécessaire à la défense national.
Lors de l’offensive allemande de mai juin 1940, la recherche scientifique et ses laboratoires se sont repliés à Bordeaux et France Bloch-Seresin les a suivis.
Elle rentrera à Paris en septembre 1940, mais bientôt le 1er statut des juifs, publié le 3 octobre 1940 va l’écartée de son laboratoire à l’institut de chimie.
Elle continue son action militante et est intégrée fin 1941 avec le pseudonyme de « Claudia » à l’un des premiers groupes des futurs FTPF dirigé par Raymond Losserand.
Elle cache dans sa cave une ronéo sur laquelle elle tire des tracts. Contactée par Jules Dumont, ancien commandant « commune de Paris » en Espagne et organisateur de l’appareil clandestin du parti communiste qui sollicite son concours de chimiste pour produire des bombes, elle va installer un laboratoire dans un appartement du 5 avenue Dedibour Paris 19ème.
Identifiée dès janvier 1941 par la police, ayant échappé le 11 février 1942 à l’arrestation lors d’un RV avec Yves Kermen, responsable militaire FTPF, au métro quai de la Rapée elle sera finalement arrêtée le 16 mai suivant et conduite à la préfecture de police et transférée à la prison de la santé.
Elle sera condamnée à mort le 30 septembre 1942 par le tribunal allemand du Gross Paris en compagnie de 19 autres membres de son réseau de résistance dont Raymond Loserant…les 19 hommes seront fusillés au Mont-Valérien le 21 octobre.
France Bloch-Seresin est emprisonnée à Fresnes. Le 10 février 1943 elle est conduite à Hambourg ou elle sera informée de son exécution.
France Bloch-Seresin est guillotinée le 12 février 1943 à la maison d’arrêt à Hambourg.
A la libération une plaque fut apposée 1 rue Monticelli Paris 14ème le 4 décembre 2008 une autre le fut sur la façade de l’immeuble 5 rue Debidour.
A titre posthume elle fut faite chevalier de la légion d’honneur, de la médaille de la Résistance et de la croix de Guerre.