JACQ Angèle
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 22 AVRIL 2021

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Source : https://docplayer.fr/51748185-Bilan-de-la-9-eme-edition.html


Angèle JACQ Angèle JACQ est née à Landudal, près de Quimper en 1937. D abord agricultrice, puis représentante de commerce, employée de banque, pigiste, elle écrit depuis


Auteur du célèbre «Voyage de Jabel» (Éd Coop Breizh), retraçant le périple à destination de la Nouvelle Zélande d une paysanne ne sachant ni lire ni écrire, parlant uniquement le Breton. Angèle Jacq nous montre avec humour et émotion son attachement à cette langue qu elle aime tant et défend si bien.

Dans «Ma Langue au Chat» elle raconte de manière sensible et poétique l incompréhension, l étonnement et la révolte d une petite bretonne à qui l on interdit de parler sa langue.suivront une série en trois tomes intitulée «Les hommes libres» (Éd Coop breizh) a également vu le jour, abordant le thème de la résistance en Bretagne pendant l occupation.

À la mi-mars, paraîtra chez le même éditeur «Der Vertuz ar Graonen, Par la vertu de la noisette», recueil de contes, légendes et poèmes ; écriture bilingue, en paragraphes alternés d une langue à l autre commençant toujours par le breton, puis sa traduction en français.

Elle milite également pour la langue bretonne. Signataire de l Appel de Carhaix, elle est porte-parole du Collectif Breton pour la Démocratie.

Elle est également à l initiative de la pétition : 101 écrivains à Vannes signent pour la langue bretonne.

Angèle Jacq a été invitée à participer au Bodad Lenn du dimanche après-midi ; notre traditionnelle rencontre en Breton, avec traduction simultanée.

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Remarque du Webmaster :

Attention, l'auteure a pris quelques libertés sur l'histoire du STO.

La véritable histoire est accessible sur le site :

LE COUP DU STO, 14 janvier 1944
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Source : https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/disparition-angele-jacq-une-vie-bretonne-13-04-2021-12734849.php

A gauche : Angèle Jacq, en 2018, lors de la sortie de son dernier ouvrage « Pêcheurs de Guinée ». (Le Télégramme/Louis Gildas)

Disparition : Angèle Jacq, une vie bretonne

Militante de la Bretagne, écrivaine ouverte sur le monde, Angèle Jacq, née en 1937 à Landudal, vient de décéder. Elle laissera outre une dizaine d’ouvrages tous empreints de son amour pour sa terre et sa langue natale, l’image d’une personnalité engagée et libre.

Angèle Jacq a réuni le meilleur de la Bretagne dans son parcours. Un ancrage d’abord, dans sa terre natale de Landudal près de Briec. La fille de paysan, Angèle a quitté l’école à 15 ans, sera exploitante agricole, puis représentante en produits alimentaires, employée de banque, syndicaliste. Les lecteurs du Télégramme dans le Pays glazik la connaissaient bien car elle fut correspondante de presse du journal pendant plus de trois décennies à partir de 1977. Elle a aussi été conseillère municipale de Landudal de 1983 à 1989.


Enracinée, Angèle était aussi ouverte au monde qu’elle a appréhendé par l’écriture. La genèse de l’écrivaine avait été racontée dans un portrait paru dans le Télégramme en 2000. Extrait.

Ce n’était pas évident pour moi qui n’ai pas fait d’études
Près de l’église de Landudal se trouve une tombe qui a toujours intrigué Angèle Jacq : celle de Per Brian. Jeune patron de ferme à la fin du XVIIIe, Per Brian se retrouve administrateur, puis député de Quimper, sous la révolution. La curiosité excitée, Angèle se lance dans des recherches.

Cinq ans consacrés à l’écriture et un an de corrections

Elle découvre alors l’histoire de la révolution en Bretagne sous un jour nouveau. « Pas du tout ce qu’on m’avait enseigné à l’école ! ». « Les Braises de la Liberté », le livre tiré de l’histoire de ce jeune Breton, est le résultat de dix ans de recherche au niveau local, régional et national. « Ce n’était pas évident pour moi qui n’ai pas fait d’études », souligne Angèle. S’ensuivent cinq ans consacrés à l’écriture et un an de corrections. « C’est une sorte d’essai sur la quête de la liberté, résumait alors l’auteure. C’est l’histoire d’un malentendu. Malentendu entre un pouvoir centralisateur et les Bretons qui ont toujours eu une conscience très forte de la liberté. Une liberté volée, trahie ».

À lire sur le sujetAngèle Jacq signe « Pêcheurs de Guinée »


Suivront neuf ouvrages

Après ce premier livre paru en 1995, suivront neuf ouvrages dont « Le voyage de Jabel » qui ouvre les portes du large jusqu’à la Nouvelle-Zélande. Madagascar, le golfe de Guinée serviront aussi de décor à des aventures toujours en lien avec la Bretagne.

Une femme d’exception et une belle personne

Angèle a aussi été engagée, d’abord pour la langue bretonne. En 2000, elle devint présidente du Collectif breton pour la démocratie « L’appel de Carhaix ». En 2008, elle lance la pétition « 101 écrivains pour les langues régionales ».

« Femme attachante, femme de conviction, femme militante, elle défendait avec pugnacité la langue et la culture bretonne et les droits du peuple breton. Le cœur qu’elle mettait à l’ouvrage pour tenter de faire partager ses engagements nous manquera énormément. Il nous restera ses livres et le souvenir impérissable d’une femme d’exception et d’une belle personne », a salué Charlie Grall, responsable du salon du livre de Carhaix.

Christian Troadec, maire de Carhaix, reconnaît en Angèle Jacq « une militante au grand cœur » et dont il n’oubliera jamais « la détermination à défendre à toutes les occasions la langue bretonne et plus généralement les droits du peuple breton. La Bretagne lui doit beaucoup ».

Son parcours lui a valu d’obtenir le Collier de l’Ordre de l’Hermine en 2003.

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Source : https://www.ouest-france.fr/bretagne/landudal-29510/bretagne-angele-jacq-autrice-et-defenseuse-de-la-langue-bretonne-est-decedee-122a80c6-9c2a-11eb-9b2c-e8a37d17d734


Angèle Jacq, autrice et défenseuse de la langue bretonne, est décédée

Angèle Jacq, née en 1937 à Landudal (Finistère), est décédée dans la nuit du lundi 12 avril 2021 à Quimper. Autrice de nombreux romans dont Les braises de la liberté et Ma langue au chat, l’ancienne employée de banque a milité toute sa vie durant pour la langue bretonne et la culture bretonne.
« Pour compter, beaucoup repassent au français. J’ai beau insister, ça ne vient pas. » La langue qui venait à Angèle Jacq, c’était le breton. Même pour compter, comme elle le confiait avec un brin de malice dans les yeux, face caméra, dans le jardin de sa longère de Landudal (Finistère), en ce mois d’août 2017. Angèle Jacq, née en 1937 à Landudal, est décédée dans la nuit du 12 avril 2021, à l’hôpital de Quimper.

Fille de paysan, elle fut tour à tour exploitante agricole, représentante de commerce, employée de banque. Syndicaliste et correspondante de presse, aussi.

Talents de conteuse

En 1995, elle publiait son premier livre, Les Braises de la Liberté, chez France Empire, fruit de seize années de travail. Le début d’une nouvelle vie d’écrivaine de romans ancrés dans l’histoire de la Bretagne et de la Cornouaille : Légendes de Bretagne, Le voyage de Jabel, Ma langue au chat, la trilogie Les Hommes Libres, puis en 2018 Pêcheurs de Guinée.

Dans la lutte pour les droits linguistiques

Si la langue bretonne était sa langue de cœur, elle exerçait ses talents de conteuse en langue française, dans une « écriture moderne », comme le soulignait l’éditeur Thierry Jamet (Le Temps éditeur), lors de la parution de Pêcheurs de Guinée .
Une œuvre littéraire qui lui a valu de recevoir, dès 2003 à Saint-Malo, le collier de l’Ordre de l’Hermine décerné par l’Institut culturel de Bretagne.
Angèle Jacq, c’était aussi cette infatigable défenseuse de la culture bretonne et de sa langue. Yeux pétillants et sourire aux lèvres, elle ne manquait pas une manifestation en faveur des droits linguistiques, aux côtés de ses enfants et petits-enfants.


En 1999, elle participait au lancement de l’Appel de Carhaix et devenait porte-parole du Collectif breton pour la Démocratie. En 2008, elle lançait la pétition « 101 écrivains pour les langues régionales ».