Les Fusillés DE BANNALEC
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 7 décembre 2021



Nom du ou des réseaux d'appartenance dans la Résistance :


Renseignements à venir
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Photomontage de 6 fusillés de Bannalec réalisé par le photographe René Thersiquel : Eugène Cadic et Eugène Lorec, réussissent à échapper aux arrestations et prennent le maquis. Ils seront capturés le 9 janvier 1944 à Gourin. Condamnés à mort ils seront fusillés le 21 avril 1944 à Poulguen en Penmarc’h avec 33 autres résistants de la prison Saint Charles. © Ouest-France
Source : https://www.ouest-france.fr/bretagne/bannalec-29380/bannalec-de-nouvelles-revelations-sur-les-fusilles-de-bannalec-44309676-0428-11ec-95be-cffa199ddb52
OUEST-FRANCEPublié le 24/08/2021 à 08h00

Bannalec. De nouvelles révélations sur les fusillés de Bannalec
En 1944, plusieurs jeunes maquisards de Bannalec (Finistère) ont été fusillés pour avoir résisté lors de la Seconde Guerre mondiale. L’ouverture des archives départementales apporte des précisions.

Alors que la municipalité de Bannalec (Finistère) a organisé récemment la commémoration de la libération de Bannalec, des noms de résistants résonnent encore dans la mémoire de nos concitoyens.

Des noms emblématiques

Et pour cause : plusieurs noms de rues et de places de la commune sont liés à ces hommes qui ont donné de leur jeunesse et risqué leur vie pour notre liberté lors de la Résistance. L’ouverture de certaines archives départementales, notamment celles de la préfecture, fournit aux chercheurs de nouveaux renseignements sur la condamnation et l’exécution de résistants bannalécois.

Un groupe d’une dizaine d’hommes ont attaqué un train de munitions allemand stationnant en gare de Bannalec dans la nuit du 10 au 11 novembre 1943 : parmi eux, on retrouve Pierre Pendélio, Michel Yvonnou, les frères Jean et Louis Le Gac. Les Allemands aperçoivent des ombres suspectes autour des wagons et ouvrent le feu.

Arrestations, tortures et perquisitions

Dans la fusillade, le jeune Pierre Pendélio, une jambe brisée par une balle, s’écroule : arrêté par les Nazis, il sera ensuite torturé jusqu’à̀ l’aube. Le lendemain, arrestations et perquisitions déciment le groupe de résistants bannalécois : parmi eux, Michel Yvonnou, Guy Le Goapper, les frères Jean et Louis Le Gac sont faits prisonniers et immédiatement transférés à la prison Saint-Charles de Kerfeunteun avec Pierre Pendélio.

Une ligne téléphonique secrète


Le 31 mars 1944, Pierre Monzat, le préfet du Finistère écrivait à l’ambassadeur de France, secrétariat d’État, délégué général du gouvernement dans les territoires occupés à propos de cette exécution : «
dans la nuit du 10 au 11 novembre 1943, cette ligne téléphonique était gardée par plusieurs requis de Bannalec, considérés par ces jeunes gens comme des collaborateurs. Dans le but de jouer un mauvais tour, les intéressés décidèrent de le couper en deux endroits différents. Vers 21 h 30, ils sectionnèrent les fils à l’aide de pinces ». Plus loin, le préfet poursuit : « la nouvelle de la condamnation à mort de ces jeunes gens a produit une très grande émotion dans la région de Bannalec » et le préfet requiert une demande de recours en grâce.

Dans ce dossier figure également une courte lettre de l’évêque de Quimper Adolphe Duparc adressée au préfet pour obtenir une annulation de leur condamnation.

Des condamnations à mort

Le 6 avril 1944, la Feldkommandantur informe par courrier le préfet du Finistère, que «
les ressortissants français, précédemment détenus à la prison militaire de l’armée allemande de Quimper, ont été condamnées à mort par jugement exécutoire du tribunal militaire » et que le jugement a été mis à exécution le 5 avril 1944. *« Les lieux d’inhumation sont les suivants : Pendélio et Yvonnou à Peumerit. Pendélio, dans la rangée Est, dernière tombe à gauche ; Yvonnou, rangée Est, dernière tombe à droite. Les Frères Jean et Louis Le Gac sont enterrés à Pouldergat, Jean au nord de l’église, 1re rangée et 10e tombe, son frère à la 11e ».

« Vive de Gaulle »


L’inspecteur de police Kerveno, de la direction des Renseignements Généraux rend compte à son chef de cette exécution : «
ces quatre citoyens français avaient été pris en flagrant délit de destruction de lignes téléphoniques et d’incendie volontaire à la gare de Bannalec. Ils sont sortis de la maison d’arrêt en chantant la Marseillaise et en criant : vive de Gaulle ! Le jour de la délivrance viendra ! Les prisonniers qui se trouvaient dans l’aile non occupée par les troupes d’occupation ont également chanté la Marseillaise ». À la libération, leurs corps seront inhumés au cimetière de Bannalec.


SOURCE :
https://www.bannalec.fr/lhistoire-du-depot-de-munitions-de-kerlagadic/

L’histoire du dépôt de munitions de Kerlagadic

Ci dessous : cliquez sur le dossier pour le télécharger.

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SOURCE :
https://www.bannalec.fr/la-liberation-de-bannalec-7-aout-1944/

La Libération de Bannalec, 7 août 1944

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Source : https://www.bannalec.fr/actualites/la-liberation-de-bannalec-aout-1944/



La libération de Bannalec août 1944

Samedi 7 août, les autorités civiles et militaires ainsi que les associations patriotiques donnent rendez-vous à la population pour la traditionnelle cérémonie de commémoration de la Libération de Bannalec : à La Roche à 10 h 30 puis devant le monument aux morts à 11 h 30.



5 août 1944 : les maquisards FFI attaquent les Allemands à Creis-Obet
Dans la nuit du 5 au 6 août 1944, un groupe de résistants provoque une embuscade sur la route de Quimperlé, provoquant la fureur des soldats allemands qui tentaient de rallier Lorient.
Le départ des troupes allemandes ne s’est pas déroulé sans quelques combats, notamment l’embuscade de Creis-Obet du 5 août 1944, que nous raconte Antonin Flécher, président de la section locale de l’Union Bretonne des Combattants (UBC), qui a recueilli de nombreux témoignages d’acteurs de cette époque.





La Résistance : Depuis plusieurs mois, les actions de la Résistance gênent considérablement les Allemands et apportent un soutien aux Alliés qui sont en Normandie, depuis le débarquement du mois de juin 1944. Les forces d’occupation sont harcelées, leurs communications téléphoniques fréquemment coupées et le déplacement de leurs troupes est rendu compliqué par les multiples sabotages commis par les résistants, comme celui du trou de la Belle-Mère à Bannalec, en avril 1944. Sur notre territoire, la Résistance est constituée de groupes de FFI et FTP de Scaër et de La Roche à Saint-Jacques qui organisent sabotages et embuscades pour empêcher les troupes de l’Axe de se replier vers le Morbihan.





Embuscade : Gaby Stéphan rapporte : « Le groupe de résistants FFI de Scaër, avait érigé un merlon de pierres en travers de la RN 165 à quatre cents mètres du carrefour de Creis-Obet, afin de stopper le convoi allemand (19 camions) qui faisait route vers Lorient. Ce même groupe composé de 10 hommes, déclencha les premiers tirs sur les véhicules de tête du convoi, c’est l’effet de surprise à la sortie d’une courbe à Loge-Pont-Nabat. Puis tous les hommes se retirèrent aussitôt, longeant les talus bien abrités des tirs ennemis, car les mitrailleuses lourdes allemandes ripostèrent violemment, appuyés par des mortiers. Après avoir ouvert un passage dans ce merlon, le convoi avance à faible vitesse, un deuxième groupe de résistants posté plus loin se met en action et tire des rafales puis se retire très vite, toujours abrité en longeant les talus ». Une tactique payante.




Maurice Clairon, autre témoin, raconte la suite : «
 des flammes jaillissent d’un véhicule, puis un deuxième perd le contrôle de sa route et va heurter la maison Maléfant, ce camion transportant les munitions explose : les maisons Maléfant et Allain sont la proie des flammes (certains camions transportaient des explosifs et des munitions provenant du dépôt de Kerlagadic). Il est environ minuit, nombreux soldats allemands sont descendus de leurs véhicules et ont pris position pour protéger leur convoi, ils tirent au jugé sur un ennemi devenu invisible puisque les maquisards de Scaër se sont très vite retirés vers leur point de ralliement ».




Au total, ce sont six barrages qui ont été érigés sur la RN 165, de Moulin-Nabat à Creis-Obet : furieux, les Allemands reviennent le lendemain avec une formation de SS de la garnison de Quimperlé et effectuent des patrouilles dans la campagne à la recherche de maquisards. Des Bannalécois innocents seront assassinés lors de cet épisode.





Le lundi 7 août, les Allemands quittèrent définitivement la commune. À 6 h 30, le dépôt de munitions de Kerlagadic explose en plusieurs étapes, sans victime dans la population, mais avec de gros dégâts matériels. À leur passage à Creis-Obet, les Allemands incendièrent une maison et se livrèrent à des pillages dans les maisons visitées.