Ci-dessous, ceux qui figurent sur la plaque commémorative à Quimper
Marie Alizon Yves Amouret[11], Jacques Andrieux[12], Jules Belin[13], Jean-Louis Benoit[14], Alphonse Bérard[15], Henri Chapel[16], Marguerite Chavaroc[17], Marcel Cotteret[18], Yves Marie Frelaud[19], Auguste Gantier[2
Laurent Guillou[21], Toussaint Hardouin[22], Max Hugon[23], Jean Jézéquel[24], Louis Kerangall[25], Lina Khune [ou Khun][26], Arthur Lambert[27], Joseph Le Borgne[28], Raymond Le Corre[29], Joseph L'Helgoualc'h[30], Pierre-Marie Le Pape[31],
Yvonne Le Roux, Louis Lomenech[32], Odette Lomenech[33], Jean Malavoy[34], Jean Milon (voir ci-dessus), Roger Mirande[35], Fernand Morice[36], Michel Prisant[37], Jean-François Tilly[38], Joseph Trellu[39], André Viau[40].
Jean Le Roux fit la première émission de radio clandestine de la résistance vers la Grande-Bretagne depuis Quimper le 22mars1941 depuis la chambre occupée par les frères Guy et Paul Vourc'h[6]. Ils se cachèrent un temps dans le château de Kerambleiz à Plomelin. Un second radio est recruté en mai 1941 par Jean Le Roux pour monter une antenne à Brest. Ce radio sera arrêté avant d'émettre. Un troisième radio est recruté en août 1941. Ce nouveau site sera mis en place par Jean Le Roux à Carhaix. les membres de cette antenne seront arrêtés le 9septembre1941. L'un d'eux, Joseph Le Borgne sera fusillé à la forteresse du Mont Valérien en juillet 1942. Les trois autres seront incarcérés jusqu'à juillet 1942. Un nouveau site sera mis en place le 2 octobre 1941 à Rennes grâce à l'aide du doyen Milon. Le Roux, assisté de Marcel Le Roy, assure les liaisons avec Londres. Nombre d'informations viennent de la région parisienne. Fin 1941, à la suite d'une imprudence d'un membre du réseau, l'antenne de Rennes est démantelée à son tour, mais les deux radios échappent à l'arrestation. Les membres du réseau passent souvent en Angleterre ou en reviennent en étant embarqués ou débarqués clandestinement au large des Glénan à bord de sous-marins anglais, tel le Sea Lion ou en utilisant des chalutiers concarnois tels Le Dinan (N51 ou MFV 2023 pour les Anglais), chalutier en bois armé basé en Angleterre à Darmouth, puis à Falmouth, qui avait l'avantage de passer inaperçu près des côtes bretonnes et que commanda un temps Daniel Lomenech ou encore le Président Herriot (A04 pour les Anglais), autre chalutier concarnois ; par la suite, à partir de décembre 1942, une pinasse de Guilvinec (P11) fut également utilisé pour effectuer ces liaisons[7]. « Le réseau Johnny joua un rôle de premier plan dans la surveillance des croiseurs allemands à Brest »[8]. À partir d'un plan monté par l'Abwehr d'Angers, entre le 14 et 19 février 1942, la plupart des membres du réseau (Quimper et ses satellites) sont arrêtés par les Allemands. Les témoignages sur l'origine de ses arrestations sont essentiellement ceux d'un ancien agent de l'Abwehr, Lorrain d'origine. Elles furent reprises par certains anciens membres du réseau et par des auteurs dont la source est uniquement celle-là. Ces déclarations sont, grâce à la communication des archives, aujourd'hui, pour le moins discutées. Jean Le Roux rejoint la zone non occupée le 1er mars 1942. Il rejoint Alaterre à Londres et ne reviendra en France qu'après la libération de la Bretagne. Le réseau cesse d’exister en juillet 1942, pratiquement anéanti par les arrestations. Pendant ses 28 mois d'activité, le réseau Johnny, qui a compté en tout 197 (179 d'après le SHD[1]) agents reconnus, compta 53 morts les noms de 28 d'entre eux apparaissent sur une plaque commémorative située sur un mur près de l'église de la Trinité à Kerfeunteun, ancienne commune désormais englobée dans Quimper. Plusieurs dizaines d'autres membres de ce réseau ont été déportés[9]. Le réseau Johnny eut des liens avec un autre réseau de renseignements actif en France à la même époque, le réseau Jade-Fitzroy.
Jean Milon, né le 2juillet1922 à Rennes ; il réussit en mars 1941 à s'introduire clandestinement dans la base de sous-marins de Saint-Nazaire alors en construction ; arrêté par les Allemands, il parvint à s'enfuir et embarque clandestinement dans la nuit du 13 au 14avril1941 sur le sloopLa Madelon pour gagner l'Angleterre, mais le bateau disparut en mer[3].
Daniel Lomenech, né le 14juin1921 à Pont-Aven, participa à de nombreuses actions de renseignements en Bretagne jusqu'en août 1943, date à laquelle il reste en Grande-Bretagne car les Allemands, l'ayant identifié, le recherchent il servit pendant le reste de la guerre à bord de sous-marins anglais[5].