L'EXODE de CARHAIX
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 7 janvier 2021

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Source de la photo : Livre Carhaix Deux mille ans d'histoire au coeur de la Bretagne

Source du texte : Histoire de rues CARHAIX par Dominique MESGOUEZ

L'exode avant la Libération

L'évacuation de Carhaix, le 6 août 1944, devant l'avancée des Américains vers Brest, donna lieu à l'épisode final de l'occupation de la ville par les troupes allemandes.


Le 5 août 1944 au matin, Carhaix occupée depuis plusieurs années suit avec attention la marche des troupes alliées en Bretagne.



La garnison de 4 à 8 000 soldats allemands (selon les estimations) semble nerveuse et a installé des barricades (barrières antichar) dans les rues de la ville ...

Quelques habitants se lancent dans des actions de bravoure (le lendemain, 5 août, Etienne Mannac'h hisse le drapeau français sur l'église de Plouguer et est fusillé le jour même).

Dans chaque famille on commente l'arrivée des Américains au Moustoir et leur marche vers Trébrivan puis Poullaouen d'un côté, vers Plévin puis Motreff de l'autre.

A St Hernin la veille, le bataillon La Tour d'Auvergne (800 hommes) a reçu des armes après un parachutage et guide aujourd'hui l'avancée des alliés ...



A Carhaix ce 6 août, la tension monte d'un cran.


Les Allemands ont détruit les ponts du secteur, installé des mitrailleuses et batteries lourdes et miné le canal.


En milieu de journée il est donné ordre à la population de quitter la ville. Rassemblés vers 16 heures sur la place du Champ de Bataille, 3 000 Carhaisiens ayant laissé sur place tout ce qu'ils possédaient prennent la direction de Plévin.


L'exode commence ...



La colonne encadrée de soldats en armes est composée d'hommes, de femmes et d'enfants portant de simples valises et qui descendent, résignés, l'actuelle rue de l'Exode en direction du pont de Kervoulidic (le seul à être encore intact).

S'étalant sur plusieurs lulomètres, la colonne avance lentement et s'inquiète de la présence de nids de mitrailleuses réparties sur les talus de chaque côté de la route.


Au milieu de la population figurait le futur maire de Carhaix, P. Postollec, qui observait les passages répétés d'avions américains audessus de la colonne.


A l'approche de Pont Bihan, il prit un drapeau blanc et monta sur un talus pour avertir les aviateurs alliés de la présence de civils. Une rafale de mitrailleuse allemande le blesse alors que des Carhaisiens se jetent déjà dans les fossés pour



A droite photo du livre HISTOIRE DES RUES DE CARHAIX par DOMINIQUE MESGOUEZ

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