La chasse aux communistes était une priorité du régime de Vichy et de la mise en œuvre de la dite " Révolution nationale ". Aussi, dès l'automne 1940, la police française se charge de la répression des militants communistes, considérés depuis le pacte germano-soviétique d'août 1939 comme des " traîtres " à la patrie.
Ainsi, le Parti communiste français (PCF) avait été interdit par le gouvernement Daladier en septembre 1939, et donc contraint à la clandestinité. Les arrestations, les internements et les condamnations se multiplient contre les auteurs ou les porteurs de tracts ou de journaux communistes, accusés de menées antinationales.
La tâche est facilitée par le recours au fichier des militants politiques et syndicalistes du Front populaire établi sous la Troisième République, réactivé en février 1941 dans le cadre de la répression du mouvement social. Ce n'est qu'après l'opération Barbarossa de juin 1941 que les nazis demanderont explicitement au régime de Vichy de se charger d'une telle répression, ordres dont il n'avait nullement besoin.
En octobre 1941, le ministre de l'Intérieur Pucheu crée le Service de Police anti-communiste (S.P.A.C.) qui devient en juin 1942 après son départ, le SRMAN (Service de répression des menées anti-nationales) dirigé par Charles Detmar
Source: WIKIPEDIA
Jean-Marc Berlière, Les policiers sous lʼOccupation, Perrin, 2001.
Historia Hors série n°39. La collaboration. Page 66