LE NAËLOU Georges
Chemin de la Résistance et des Maquis
Mis en ligne sur le site le 5 janvier 2021
Source : Histoire de rues CARHAIX par Dominique MESGOUEZ
Martyr du 8 juin 1944
Georges Le Naëlou : cinquième martyr
En 1943, le Service du Travail Obligatoire (STO) réquisitionne les jeunes Quimpérois.
Pour échapper à cette obligation, plusieurs d'entre eux se réfugient et se cachent où ils peuvent. Georges Le Naëlou et son frère choisiront Carhaix où ils ont de la famille. Leur père, ébéniste rue Kéréon, les envoie chez Guillaume Le Naëlou qui habitait dans l'actuelle rue du Général Lambert.
Né à Quimper le 30 octobre 1922, Georges Le Naëlou venait de passer son bac après des études au Likès. A 21 ans il vécut un moment caché chez son oncle carhaisien avant d'être confié quelques mois plus tard aux propriétaires de la ferme de Kernabat.
Par soucis de discrétion, il est logé dans un coin secret de l'exploitation agricole.
Mais l'ennui venant, Georges Le Naëlou ne tarde pas à sortir de sa cache pour aider les fermiers aux travaux des champs ...
Après plusieurs semaines d'une vie discrète, il décide de s'engager dans la résistance et incorpore le groupe de jeunes qui sera arrêté à Lamprat.
Comme sept de ses camarades il plie sous les coups des soldats allemands qui ont surpris le groupe attablé à la ferme de Lamprat.
Avant lui, furent pendus Jean Le Dain, Georges Auffret et Marcel Goadec.
Le convoi qui les transporte vers une mort certaine arrive alors au bourg du Moustoir.
Sur le pont de Lost an Coat le camion s'arrête et le jeune homme est conduit jusqu'au milieu d'une prairie bordant la route.
Ordre lui est donné de ne pas bouger et les trente soldats du convoi se retirent sur la route.
Deux, puis trois grenades sont lancées dans sa direction sans qu'aucune ne l'atteigne.
Pendant ce temps une corde est préparée à la console électrique du café tenu par mademoiselle Sibéril...
Résigné après avoir vu le sort de ses prédécesseurs, Georges Le Naëlou se laisse conduire jusqu'à l'échelle ...
Il meurt pendu dans la minute qui suit.
Dans le camion, quatre autres jeunes résistants regardent horrifiés cette scène, puis le convoi reprend la route en direction de Rostrenen.